Ce qui reste
de Notre Jeunesse,
et qui fait suite à ce qui a été copié le 22 décembre, peut être
consulté ici. |
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Il
serait temps de se demander ce que font ces textes de 2016 ensemble,
s'ils produisent ensemble quelque chose, si leur rassemblement,
en lui même, a un intérêt. Quand on lit aujourd'hui les textes de Péguy
et ceux de Pasolini, ils portent témoignage d'un temps et d'affaires de
ce temps, et, en cela, ils ont un intérêt historique. Ils ont aussi
l'intérêt d'avoir été écrits par Péguy et par Pasolini qui ont produit
une œuvre, qui sont des écrivains, des artistes, des poètes documentés
par l'histoire. Mais s'il n'y avait que ça, on ne les lirait pas, ou
bien on les lirait seulement en bibliothèque pour alimenter des
mémoires et des thèses. On continue de les lire en dehors des
bibliothèques d'étude et on y trouve un intérêt parce qu'ils nous
parlent de ce temps de maintenant, parce qu'ils sont contemporains au
sens que donne Agamben à ce terme. Il y a les textes contemporains, qu
restent, et les textes de maintenant, qui sont déjà passés. Je ne
saurais évidemment juger si les textes écrits au jour le jour en 2016,
puis consolidés, puis rassemblés, sont contemporains ou sont de
maintenant. Ils ont bien sûr les caractéristiques des chroniques, ils
s'alimentent aux actualités, quand bien même il s'agit de démonter et
de refuser ces actualités.
Alors que sont-ils ? J'aurai la position qui est celle de Harold
Pinter
face à ses personnages, et de ces textes, je dirai : ils sont là.
Ils
disent cela. Je ne sais rien dire d'autre de cela. |