Diégèse




vendredi 25 novembre 2016



2016
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#Péguy-Pasolini - les textes de Diégèse 2016 -










Au contraire quand Jaurès, par une suspecte, par une lâche complaisance à tout le hervéisme, et à Hervé lui-même, à Hervé personnellement, d'une part, pour la patrie, laissait dire et laissait faire qu'il fallait renier, trahir et détruire la France ; créant ainsi cette illusion politique, que le mouvement dreyfusiste était un mouvement antifrançais ; et quand d'autre part, pour la foi, quand mû par les plus bas intérêts électoraux, poussé par la plus lâche, par la plus basse complaisance aux démagogies, aux agitations radicales il disait, il faisait que l'affaire Dreyfus et le dreyfusisme entrassent, comme une partie intégrante, dans la démagogie, dans l'agitation radicale anticléricale, anticatholique, antichrétienne, dans la séparation des Églises et de l'État, dans la loi des Congrégations, waldeckiste, dans la singulière application, dans l'application combiste de cette loi ; créant ainsi cette illusion, politique, que le mouvement dreyfusiste était un mouvement antichrétien ; il ne nous trahissait pas seulement, il ne nous faisait pas seulement dévier, il nous déshonorait. Il ne faut jamais oublier que le combisme, le système combiste, la tyrannie combiste, d'où sont venus tous ces maux, a été une invention de Jaurès, que c'est Jaurès qui par sa détestable force politique, par sa force oratoire, par sa force parlementaire a imposé cette invention, cette tyrannie au pays, cette domination, que lui seul l'a maintenue et a pu la maintenir ; que pendant trois et même quatre ans il a été, sous le nom de M. Combes, le véritable maître de la République.
S'agissant de la pétition qui dit non au « Hollande-bashing », elle recueille, en ce matin du 25 novembre 6738 signataires. Continuons donc l'examen du texte de cette pétition.
Intéressons-nous aujourd'hui à la liste des actions citées comme réalisées pendant les quatre premières années du quinquennat, non pour en commenter le bien fondé ni même la réussite, mais en les considérant ensemble en tant que liste. Rien dans le texte ne vient les rassembler, ne vient en faire la synthèse. Ce n'était pourtant pas très difficile, car, les mesures ainsi présentées tendent à davantage de justice sociale. Ce sont, plus ou moins, des mesures « de gauche ». Et c'est alors que l'on remarque que le mot « gauche » n'apparaît qu'une seule fois dans le texte, accolé au mot « droite », mis à égalité avec lui, et décrivant un pauvre président assailli par sa gauche comme par sa droite, et donc au centre. Mais peu importe car, le hiatus n'est pas là, mais dans le fait que le texte pour défendre une personne, qui « a droit au respect comme tout citoyen », fût-elle Président de la République, ce que l'on peut admettre, aligne quelques actes de gouvernement issus d'une action collective et qui, pour avoir été inspirés par le Président, n'ont cependant pas été mis en œuvre par lui. On aurait attendu la dénonciation vigoureuse des attaques a persona, allant jusqu'à brocarder, outre la vie privée le physique présidentiel, à l'instar des propos fielleux distillés dans la presse par son prédécesseur qui avait lui-même subi ce genre d'avanies. On aurait attendu des exemples des vilenies des « médias prédateurs ». Mais rien. Il aura fallu se contenter d'une liste à la Prévert d'actes gouvernementaux peinant à dessiner un projet de société qui n'aura pas été décrit.
Charles Péguy - Notre Jeunesse  -
Péguy-Pasolini #22 - Texte continu










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