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Dans
la célèbre conférence donnée à Louvain en 1972, Jacques Lacan dit que « la mort
est un acte de foi ». Sa démonstration est à la fois drôle et
implacable, qui, en quelques mots, parcourt le chemin de la vie
humaine, de cet être dont André Malraux disait que « c'est le seul
animal qui sait qu'il va mourir » ; ce à quoi Lacan semble
répondre en ajoutant : « le comble du comble, c'est que vous
n'en êtes pas sûrs ».
Mais, ce livre, n'est pas un livre sur la mort, ni sur la vieillesse,
ni sur le vieillissement. À l'heure où les consommateurs se battent
contre l'obsolescence programmée des produits manufacturés, le
philosophe Daniel Diégèse s'interroge sur ce que serait l'obsolescence
pour la vie de l'être humain. Obsolescence des compétences,
obsolescence des goûts, du comportement, du langage... De quoi peut-il
bien s'agir ? Qui ou quoi porte cette obsolescence pour autant
qu'on parvienne à la conceptualiser ? Est-ce que ce serait cela la
construction, non pas de notre vie, mais de notre mort ?
Un livre de rentrée tout à fait revigorant... Car, comme disent les
assureurs pour vendre leur camelote, parler de la mort, et, a fortiori,
penser la mort ne fait pas mourir.
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