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Le
quartier de La Défense,
aux portes de Paris, est caractéristique de ce que l'on nomme
« l'urbanisme sur dalle », dont le premier principe consiste
à séparer la circulation piétonne, sur une dalle, de la circulation des
transports individuels ou en commun, en sous-sol. Il en résulte un
univers sonore très particulier où le bruit des pas résonne presque
aussi fort qu'à Venise. Le bruit des pas, mais aussi celui des
conversations. L'écrivaine Noëmie Diégèse, qui est aussi artiste, est
allée capter, et l'on pourrait aussi dire « pêcher » des
bribes de conversations sur cette dalle où l'on peut parfois, à
quelques heures du jour, entendre jusqu'aux murmures. Et, à partir de
ces bribes, elle reconstitue un récit, une histoire,
un épisode, une
aventure, un quotidien, un drame, une joie... faisant de ces bribes
des
« morceaux de fiction ». Italo Calvino, que l'auteure met en
exergue de son livre, n'aurait sans doute pas désavoué Noëmie Diégèse
qui signe là un livre sensible, parfois drôle, parfois triste, comme la
vie de toutes ces inconnues, de tous ces inconnus, croisés un jour, un
soir ou un matin, sur la dalle de La Défense. |
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il n'y avait plus qu'à se
taire |
dans les dunes d'Ostie |
La
panique de la nuit |
pas un saint |
nos conversations
épuisées |
Parfois cependant, il n'y
a plus d'amour et il n'y a plus de souvenirs de voyages. |
Le
voyage est le purgatoire de la jouissance. |
imaginer que c'est vrai |