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Gaël
est chauffeur routier
international. Cela fait maintenant plusieurs années qu'il fait ce
métier. Bien sûr, les plus âgés lui racontent que ce n'est plus comme
avant. Mais lui, Gaël, comme il n'était pas là avant, il s'en moque un
peu. Le voyage qu'il préfère, c'est celui qui le conduit en Sicile. De
Brest à Palerme, il a le temps de réfléchir, de voir le paysage. Son
patron est d'accord pour qu'il évite Paris. Même si, en théorie, c'est
une heure de plus, dans les faits, il y gagne. Il passe par Nantes,
contourne Tours, puis c'est Lyon, et Lyon, c'est déjà un peu l'Italie.
Surtout, il évite l'A6, l'autoroute du sud. Depuis toujours, il déteste
l'autoroute du sud. Il ne sait pas pourquoi. D'ailleurs, l'Italie, ce
n'est pas le sud. C'est l'Italie.
Un soir, il doit s'arrêter dans une zone industrielle un
peu au nord de Caserta, pas très loin de Naples. Il est tard. Il n'a
pas
envie de se garer là. Il remonte un peu et s'arrête dans une bourgade
dont il aime bien le nom. Sparanise... Le lendemain, il sait qu'il ne
pourra
pas rouler. Il restera donc le dimanche à Sparanise. Qu'est-ce que l'on
peut faire le dimanche à Sparanise ?
Gustav Diégèse aime sans doute autant l'Italie que le
personnage de ce roman. Gaël vivra une aventure en demi-teinte où les
sentiments
se mêlent à la pudeur. Est-ce qu'une histoire d'amour peut encore
naître le long de la voie Appia entre un Celte et une Napolitaine ?
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