Diégèse




jeudi 15 février 2018



2018
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Les livres de 2018
Un Cœur ajouré 46



À la suite d'une immense peine qui ne sera jamais évoquée que par bribes, Adam a été hospitalisé pour une grave dépression. Sorti quelques semaines plus tard, il a d'abord caché le trouble qui était apparu pendant cette hospitalisation et qu'il avait imputé aux médicaments. Mais il a arrêté les médicaments et le trouble demeure. Désespéré, il consulte et le diagnostic tombe : aphasie. L'aphasie est connue pour être un trouble de la parole, mais, l'aphasie d'Adam n'est pas un trouble de la parole mais un trouble de la lecture. Adam ne sait plus lire. Il ne sait plus rien lire.
Toi, tu m'écris des mots qui soudain n'ont plus de sens, grand sens, et qui s'éparpillent. Parfois le soir, des visions indistinctes peuvent un peu m'effrayer. Je sais pourtant que l'image des mots est en moi et en moi seulement. Tous ces fantômes bienveillants les entouraient en vain. Je vais essayer de voir la vie avec un cœur ajouré.
Le diagnostic étant posé, Adam décide de militer au sein d'une association qui aide les personnes aphasiques.
Le dernier roman de Mathieu Diégèse nous guide dans le monde étrange des personnes aphasiques, et c'est passionnant. Il invite ainsi à un déplacement de la perception et à de multiples jeux de rôle. « Et si cela m'arrivait ? » se surprend-on à penser souvent... Un livre à lire absolument pour découvrir d'autres formes de différences.
auteur














15 février






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Je peux m'éclipser. Je ne m'ennuie pas.
Ce serait ici. Essayer de voir la vie avec un cœur ajouré.


Toi, tu m'écris des mots qui soudain n'ont plus de sens, grand sens, et qui s'éparpillent. Pas ce soir en tout cas.


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mon visage à ton souffle échauffé J'émets un message, sans savoir parfaitement ce que j'émets, sans  maîtriser entièrement le sens de mon message, parole, texte, images... et l'autre le reçoit, mais je ne sais pas bien non plus ce qu'il en perçoit.
Tous ces fantômes bienveillants les entouraient en vain. Je suis un personnage chaque jour un peu plus ajouré Je sais pourtant que l'image est en moi et en moi seulement. Parfois le soir, des visions indistinctes pouvaient un peu m'effrayer Je retiens que j'ai croisé, peu de temps, que j'ai traversé, rapidement, le périmètre du Carnaval de Nice et que l'envie de pleurer m'a pris, soudainement et je retiens que cette envie de pleurer était si spontanée qu'elle en était agréable.