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Le
slogan du candidat élu
à l'élection présidentielle de 2012 affirmait : « le
changement c'est maintenant ». Quelque chose était donc supposé
advenir ! Peu importe ce qui s'est passé par la suite pour
l'anthropologue Noëmie Diégèse. En effet, pour elle, ce slogan portait
en lui-même le germe d'une promesse non tenue, ou plutôt, d'une
promesse qui ne pouvait être tenue au cours d'un quinquennat. En effet,
Noëmie Diégèse, avec une grande finesse, et exemples à l'appui, montre
que nos sociétés occidentales demeurent en profondeur des sociétés
abrahamiques. Si, à la surface des jours, laïcs, Juifs, Chrétiens et
Musulmans de différentes obédiences font semblant de se disputer sur
des broutilles, ils sont d'accord sur l'essentiel : l'apocalypse.
Elle montre, par exemple, comment la geste du changement climatique
fonctionne comme les imprécations de la Bible, des évangiles et du
Coran quant au jugement dernier. C'est donc, pour l'inconscient
collectif, certes quelque chose qu'il faut craindre, comme on craint
l'enfer et des diablotins qui viendront vous chatouiller les pieds ou
vous faire subir les derniers outrages. Bref, c'est à la fois sérieux
et des histoires pour faire peur aux enfants. La thèse de Noëmie
Diégèse est que nous constituons des communautés eschatologiques qui
attendent le signe du Jugement dernier, tout en continuant à vaquer à
nos petits commerces... et cela depuis plus de 5000 ans. |