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Elle
prit son cahier, ce même cahier qu'elle traînait sans bien savoir
qu'en faire, et d'un seul trait, avant que l'obscurité ne fût complète,
elle traça d'une main presque tremblante ces quelques mots, qu'une fois
écrits, elle pleura.
À la détresse du faîte
Au plus haut du toit, là-bas
Le miroitement de la vitre
s'est tu désormais
chancelant à l'épuisement du jour.
Et le pin maritime
En son balancement courtois
Quand le vent aussi faiblit
Très doucement, docile
S'assombrit à la nuit.
Qui peut prédire alors
À l'orée de la nuit,
Qu'un autre jour viendra ?
La chaleur en éclat
et la lumière vive.
Reprenant
le cours des heures et soudain pressée par le temps, elle se
promit de revenir, si jamais lui aussi le soleil revenait, s'asseoir à
ce même
endroit afin de vérifier si le phénomène se reproduisait encore. |