Diégèse




samedi 21 décembre 2019



2019
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Bonne Nouvelle 355



Gustav Diégèse














Mais, certainement, de toutes les salles de mariage de France, nous retiendrons ici et pour terminer cet ouvrage celle qui accueille les fresques incroyables de liberté de Jean Cocteau : la salle des mariages de la Ville de Menton. On a fini de se demander pourquoi le monde de l'art n'a jamais vraiment pris au sérieux Jean Cocteau, artiste poly-talentueux. On n'aime pas en France les funambules qui se promènent d'une case à une autre en bouleversant les conventions de chaque monde - et l'on utiliserait aujourd'hui l'anglicisme de « communauté ». Ce qui est fascinant, chez Cocteau, c'est tout à la fois le caractère immensément public du personnage, que tout le monde connaît, ne serait-ce que par ses films au succès populaire non démenti, et le mystère qui demeure sur sa personnalité et même son intimité. Cela peut paraître paradoxal, s'agissant d'un homme qui a traversé la première moitié du vingtième siècle en s'affichant successivement ou en même temps avec des femmes et avec des hommes, célèbres ou qu'il rendait célèbres. Jean Cocteau est un oxymore et sa cape d'invisibilité est la célébrité. Peut-être ne le prend-on pas vraiment au sérieux, cet artiste aimé par Matisse et Picasso, parce qu'il se définit d'abord comme un poète et que, parmi les arts, la poésie, pour les Français, est certainement le plus suspect et le poète celui qui, parmi les artistes, est le plus inconvenant, comme étant celui - celui ou celle - qui s'affranchit le mieux et le plus radicalement de la production matérielle. Qu'est-ce que la poésie ? Personne ne le sait vraiment et ça ne s'accroche pas au mur.

Mais, revenons à la salle de mariage de la Ville de Menton. Qui sont ces centaures blessés comme autant de prétendants aveuglés ? Le poète écrit en bas de la fresque : « Orphée en levant la tête / Perdit sa femme et ses chants / Les hommes devinrent bêtes / Et les animaux méchants ». Quelle énigmatique et curieuse prédiction qui accompagne depuis plus de soixante ans celles et ceux, et ceux, et celles, qui se marient à Menton.









page 355










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4e de couverture

Le monde est plein de mauvaises nouvelles. Mais, il y a des lieux, partout dans le pays, où, chaque jour, ou presque, des gens de toutes les classes sociales, de toutes les confessions religieuses laissent éclater leur joie.
Vous doutez ?
Pourtant c'est bien le cas.
Il s'agit des salles des mariages dans les mairies de la France entière, et dans celles d'autres pays bien sûr. Cependant, Gustav Diégèse ne s'est intéressé qu'aux salles des mariages françaises. Il a entrepris l'inventaire des plus pittoresques, qu'elles offrent un décor peint au siècle dernier, ou encore au siècle d'avant, ou bien encore, ultra moderne et aseptisées comme un funérarium. Et il a assisté à des centaines de mariage au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest. Il revient de ce voyage français, de bonheur et d'espoirs avec des récits tendres, parfois drôles, traces de jours qui doivent être le plus beau jour de la vie de ceux qui se marient.
Voilà un livre bien sympathique, que vous aurez bonheur à lire.










21 décembre







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