Diégèse | |||||||||
vendredi 4 janvier 2019 | 2019 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 6944 jours (25 x 7 x 31 jours) | et
son
auteur est en vie
depuis 21397
jours (21397 est un nombre premier) |
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ce qui représente 32,4531% de la vie de l'auteur | neuf cent quatre-vingt-douze semaines d'écriture | ||||||||
hier | L'atelier du texte | demain | |||||||
La Tour Eiffel a été volée ce soir | 4 | ||||||||
Daniel Diégèse | |||||||||
« Tu
crois que nous
pouvons sortir ? Ce n'est pas trop dangereux ? » Elle
le rassura. Ils n'iraient pas loin et ne connaissaient-ils pas
suffisamment Paris
pour s'échapper en cas de danger ? Ils rejoindraient sans
difficulté la
place de la République. C'est toujours plus loin sur les Boulevards que
les
choses se gâtent, aux abords de l'Opéra Garnier. Mais jusqu'à
République, pour peu que l'on reste sur l'avenue, il n'y avait aucun
risque. « Mais, devons-nous vraiment sortir ? Tout cela prend un tour qui ne me plaît pas beaucoup. » Elle l'enveloppa de son rire. Ses mains l'enrubannèrent d'une écharpe douce. Ils étaient prêts. Une fois dans la rue, il reconnut l'odeur. Il la reconnaîtraient entre toutes : les gaz lacrymogènes. Depuis qu'il s'était fait coincer par une attaque de casseurs près de La Madeleine, il sentait leur présence dans l'atmosphère à des doses très diluées. Et les gaz remontaient toujours du centre vers Ménilmontant, vers Belleville, vers les quartiers de l'est. Les fumées vont toujours vers l'est à Paris. C'est ce qui a fait que ces quartiers sont longtemps restés populaires. L'air y était plus mauvais. À l'ouest, l'air était plus sain, les quartiers étaient plus chics. Il essaya une dernière fois de la persuader de rentrer. Ils rejoindraient les compagnons un autre jour. Ils auraient déjà appelé s'ils avaient besoin d'eux. Mais elle dévalait la pente sans plus entendre ses hésitations ni ses craintes. Elle détestait les intimidations et ce qui se passait à Paris depuis ces derniers jours était pour elle de l'ordre de l'intimidation. Arrivés vers le cimetière du Père Lachaise, tous les cafés étaient fermés, terrasses rangées, rideaux baissés. Sans doute un ordre de la préfecture. S'ils ne fermaient pas, les assurances ne les rembourseraient pas en cas de vandalisme. « Je te dis que ce serait mieux de rentrer ! » Cette fois, elle laissa paraître une onde d'agacement sur son visage. |
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page 4 | |||||||||
Toute la collection | 4e de couverture | ||||||||
Paris est en
proie
à la guerre civile. Qui sont les combattants et quelle est leur
cause ? Les personnages, eux-mêmes, le savent-ils vraiment ? Cependant, comme dans une chanson d'Édith Piaf, malgré la guerre qui quadrille la Ville Lumière de lignes de démarcation parfois invisibles, un couple amoureux tente de vivre son amour. Vous ne verrez plus jamais Paris de la même façon après avoir lu ce livre. Les places, les avenues, les carrefours évoqueront pour vous de nouveaux souvenirs de batailles et de résistance et de désirs effrénés. La guerre n'est ni lointaine, ni exotique et l'amour brave toujours la guerre. Voilà ce que nous dit l'auteur, et son talent d'écriture fait que nous y croyons. |
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4 janvier | |||||||||
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