Diégèse | |||||||||
dimanche 27 janvier 2019 | 2019 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 6967 jours (6967 est un nombre premier) | et
son
auteur est en vie
depuis 21420
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ce qui représente 32,5257% de la vie de l'auteur | trois mille soixante semaines de vie | ||||||||
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Ma Source | 27 | ||||||||
Gustav Diégèse | |||||||||
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Une
fois la voiture laissée
sur le parking encombré, il
fallait passer une chicane qui supposée empêcher, un temps, les
véhicules de passer. C'était une chicane si chicaneuse que même les
vélos ne devaient pas pouvoir la franchir. Alors, les vélos se sont
frayé d'autres chemins traçant dans la lande une ligne sinueuse qui
évitait les bancs de sable pouvant ralentir leur progression. Un peu
plus loin sur la droite, ce sont les parents avec des poussettes
tout-terrain qui eux aussi contournaient la chicane, cyclistes traînant
de drôles de petites remorques emportant une marmaille
émerveillée s'amusant à transformer leur père ou leur mère en
cochers
infatigables. Je n'avais pas contourné la chicane, ne portant qu'un sac à dos de dimensions modestes qui n'accueillait même pas le drap de bain roulé sous mon bras. Je savais exactement à quel endroit quitter le chemin pour rejoindre sur la droite une plateforme protégée du vent où je pourrais lire avant que le soleil, trop chaud, ne me chassât vers les vagues. Je ne savais pas encore que ce jour-là je n'y serais pas seul. Une fois la voiture laissée sur le parking toujours aussi encombré, je remarque que la chicane en métal rouillé a laissé place désormais à une autre chicane formée de pierres disposées en une barricade ajourée. Mais, ces nouveaux obstacles n'ont en rien modifié les deux autres cheminements qui sont, tels que les nomment les urbanistes, des lignes de désir. Je ne suivrai mon ancienne ligne de désir et je contournerai la chicane pour emprunter la voie de gauche. J'irai directement jusqu'à la mer. Quelques parasols auront décidé d'affronter le vent. Je m'éloignerai aussi loin que je pourrai de la plateforme protégée du vent. D'ailleurs mon livre électronique, étanche, et qui permet de lire par n'importe quel temps, quelle que soit la luminosité, ne craint plus le vent. Il est dans mon sac à dos, plus volumineux, car il accueille sans difficulté un drap de bain. Roulé sous mon bras, je porte un tapis de sol. Sur la plage, je sais déjà qu'aujourd'hui, je serai seul. |
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page 27 | |||||||||
Toute la collection | 4e de couverture | ||||||||
Gustav Diégèse
signe là
des confidences, mais ces confidences ne sont pas de celles que l'on
trouve dans les magazines qui vendent les supposées confidences de
personnes plus ou moins célèbres. Les confidences de l'auteur sont en
effet des confidences ténues, des confidences sensibles.
L'autobiographie se fait l'écriture poétique et tendre d'impressions et
ces impressions sont universelles. La beauté du pays, sans partage, sans partage avec toi, m'épuise doucement. Ma Source fait ainsi référence au terme arabe qui signifie tout à la fois « source » et « œil ». Car, nous sommes l'amalgame de rencontres amoureuses et de paysages et dans le souvenir, parfois, dans le paysage, l'être aimé, et disparu, se dilue. C'est le soir maintenant. Le soir est notre vérité d'homme. Et l'on se prend à rêver de magazines qui livreraient de telles confidences sensibles qui vous montreront parfois le chemin des larmes. |
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27 janvier | |||||||||
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