Diégèse




samedi 4 mai 2019



2019
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Mais ce n'est pas mal joué 124



Daniel Diégèse














Il paraît qu'une série télévisée qui serait la plus célèbre et la plus chère de tous les temps aurait le mot « jeu » au pluriel dans son titre, mais que ce titre ne serait pas traduit de l'anglais et que ce serait donc le mot « game », ou plutôt celui de « games ».

Du temps de sa jeunesse et surtout de son enfance, le titre des séries télévisées américaines et anglaises était traduit en français pour les téléspectateurs français. Il lui aura fallu chercher sur l'internet pour apprendre que la série « The Avengers » n'est autre que « Chapeau melon et bottes de cuir », série qu'il affectionnait particulièrement dans son enfance. Il aimait en fait beaucoup s'identifier à John Steed. Ce dernier rivalisait d'ailleurs dans son panthéon personnel avec le lieutenant Columbo. Il n'a jamais réussi à déterminer lequel il préférait. Columbo avait pour lui sa voiture Peugeot 403 qui, bien que démodée, lui paraissait plus abordable que la Bentley hors d'âge de Steed ou encore davantage la Lotus de Emma Peel.

Ce qu'il aimait chez ces deux personnages, c'est qu'ils n'avaient l'air de rien et surtout pas de super héros. À la même époque, les téléviseurs français accueillaient la série « Amicalement Vôtre », dont le titre original est « The Persuaders ». Ni Roger Moore, alias Lord Brett Sinclair, no Tony Curtis, alias Danny Wilde ne pouvaient à aucun moment apparaître comme des « losers ». Quant à leurs automobiles, Wilde roule dans une Ferrari Dino 246 GT qui peut monter à 245 Km/h en vitesse de pointe quand le Lord britannique dispose d'une Aston Martin DBS. La première dispose de 195 cv quand la seconde en dispose de 282, mais roule cependant moins vite, n'atteignant, avec ses 500 kilogrammes supplémentaires que la vitesse de 230 km/h. Cela lui a toujours semblé injuste, que la Ferrari roule plus vite que l'Aston Martin, et cela a fini par lui gâcher le plaisir de regarder la série dès le générique qui faisait apparaître les deux bolides comme en compétition. Au moins, avec la 403 Peugeot de Columbo, il ne s'agissait pas d'aller vite. Mais, ce qu'il aimait chez Columbo encore plus que chez John Steed, c'est qu'ils pouvaient perdre.

Cependant, il arrivait que Steed fût sauvé par sa collaboratrice et cela lui paraissait suspect, non que ce fût une femme qui le sauvât, mais qu'il eût besoin d'aide. Un héros, ou une héroïne, d'ailleurs, ne devrait jamais avoir besoin d'aide. Columbo est seul, vaguement assisté d'un basset Hound qui s'appelle « Le Chien ». Columbo s'en sort toujours tout seul.

Il n'a jamais demandé à sa mère si elle l'avait appelé Daniel en référence à Danny Wilde. Si c'est le cas, il a vraiment dû la décevoir, encore plus qu'il ne le pensait. Il note sur son carnet de le lui demander la prochaine fois qu'il la verra, sans remarquer qu'étant né avant le tournage du premier épisode de la série, sa question n'a aucun sens. Un psychanalyste ajouterait que le seul intérêt de la question est d'avoir la confirmation qu'il a pu décevoir sa mère, lui, le parfait éternel « loser ».









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4e de couverture






Daniel est un joueur. Il aime jouer. Il aime tous les jeux et il accumule dans les ordinateurs, les tablettes numériques, les téléphones intelligents et les consoles de jeux autant d'ustensiles dédiés à la jouissance absolue. Il s'est abîmé dans ces jeux plus ou moins complexes, réussissant juste à éviter les jeux d'argent qui l'auraient conduit avec certitude à une cruelle déchéance.
Mais, Daniel a une particularité. Il n'y peut rien. Il a tout essayé. Daniel ne gagne jamais. S'agissant des jeux d'adresse ou d'habileté, il s'est dit qu'il devait progresser ou réfléchir davantage. Rien n'y a fait. Quant aux jeux de hasard, il semble que pour lui le hasard fasse que les réussites, par exemple, ne réussissent jamais.
Qu'est-ce que cela produit sur la personnalité de quelqu'un de ne réussir ainsi jamais ? C'est dans cette enquête que Daniel Diégèse nous propose de l'accompagner, sans d'ailleurs nous révéler s'il se met personnellement en scène dans ce livre. De ce parcours d'échecs dérisoires, qui le sont tout autant que l'auraient été les réussites, on pourrait alors tirer quelques conclusions philosophiques sur ce que serait perdre et ce que serait gagner : deux faces d'une même figure qui ne dirait rien de la condition humaine.










4 mai







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