Silvère a dix-sept ans, Marie, surnommée Miette, beaucoup moins. Ils sont voisins dans les faubourgs de Plassans et trop jeunes encore pour s'épouser si ce n'est pour s'aimer. Silvère vit chez sa grand-mère Adélaïde et Miette chez son oncle, qui la rudoie. Adélaïde a des enfants de deux lits. Pierre se nomme Rougon, fils légitime quand Ursule et Antoine se nomment Macquart, du nom de l'amant contrebandier de leur mère.
Silvère est idéaliste et Marie, révoltée. Aux premiers jours de décembre 1851, ils s'engageront dans la lutte pour défendre la République. Ils en mourront l'un et l'autre, deux enfants abattus.
Pierre Rougon, aidé par son fils aîné Eugène qui intrigue à Paris, obtiendra à la faveur du coup d'État une charge qui lui assurera, ainsi qu'à sa femme, une certaine aisance. Son demi-frère Macquart, né gueux, demeurera gueux.
De toute la famille, il n'y aura jamais que le bon docteur Pascal, fils de Pierre et de Félicité, qui permettra de croire encore en l'humanité.
Quelle serait la morale de ce premier roman d'une saga qui en comptera une vingtaine, si ce n'est que la grandeur conduit à la mort quand la petitesse mène plus sûrement à la fortune.
Gustav Diégèse prend le contre pied !
L'auteur est pressé. Et comme il est pressé, il suppose que le lecteur aussi est pressé. Il lui propose ainsi trois-cent soixante-cinq romans célèbres résumés chacun en une page.
Bien sûr, c'est un tour de force... qui a dû lui prendre un certain temps.
Ce livre offre pour autant un bénéfice inattendu. Quand on ne connaît pas le roman que Gustav Diégèse condense ou compresse ainsi, on a souvent envie d'en faire l'acquisition et de le lire. C'est donc tout autant une invitation à la lecture qu'une incitation à la paresse.
Voici LE livre essentiel qu'il faut désormais avoir dans sa bibliothèque.