Diégèse
jeudi 14 novembre 2019									2019
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Je suis une chose absolument une et entière					318
Mathieu Diégèse
					Notre imaginaire est beaucoup plus libre que nous le croyons d'ordinaire et nous le soumettons le plus souvent à des corsets interprétatifs qui lui sont étrangers, qui nous sont étrangers. Ces contraintes de notre imaginaire nous sont imposées frontalement ou plus subrepticement par notre éducation, qu'elle soit domestique ou scolaire. Considérons par exemple les saisons. Il est admis que l'automne est triste et que l'été ne le soit pas. Passons sur le fait que depuis si longtemps l'école dénigre elle-même la saison qui suit les vacances, donc la saison où faut rentrer à l'école. Elle a bien essayé de faire autrement en vantant l'odeur des cartables neufs et la salle de classe bien rangée, mais cela n'a jamais vraiment pris. L'automne est aussi associé à la mort et cela, on le lit, serait immémorial, tout au moins dans nos contrées septentrionales. Soit. Il est vrai que les arbres perdent leurs feuilles, que les jours raccourcissent au point, parfois, de vouloir disparaître et que tout cela est supposé provoquer chez nous de la mélancolie, voire dans les cas les plus sérieux, une forme de déprime sinon de dépression. Il ne faut pas se laisser avoir. Considérons ensemble cette dernière image, qui est aussi celle de la couverture du livre. Elle expose une feuille morte qui, sans être grand botaniste, ressemble beaucoup à une feuille de chêne. Elle est rousse, posée au sol. Notre éducation, notre culture, vont nous inciter à trouver cette image un peu triste ou tout au moins mélancolique pour toutes les raisons évoquées plus haut. Regardons mieux. La feuille représentée sur la photographie est libre, entièrement libre. Elle n'a plus besoin de son attache qui la nourrissait et la fatiguait dans une photosynthèse épuisante. Sèche, elle ne colle pas à la pierre du trottoir et se trouve bien plus légère et plus prompte à suivre le vent qui passe. Plus cassante, elle est moins fragile. La feuille verte, écrasée, se transforme vite en bouillie verdâtre quand, la feuille morte, va se briser en mille morceaux qui, chacun, demeureront intacts. Regardez la feuille de chêne rousse. Elle vous sourit.
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Toute la collection								4e de couverture
						Descartes affirme que nous sommes chacune et chacun « une chose absolument une et entière ». « Encore faut-il savoir laquelle ! » Mathieu Diégèse, coach de célébrités dont il tait le nom, propose dans ce livre une méthode subtile pour mieux cerner votre propre personnalité. Il vous propose de collecter des images au cours d'une journée et vous conduit ensuite vers l'analyse de ce que ces images disent de vous. Le résultat ne manquera pas de vous surprendre. Et si vous n'étiez pas vraiment la personne que vous pensez être. Mathieu Diégèse vous invite à changer de récit, considérant que nous sommes d'abord des récits en mouvement. Ne dit-on pas : « je suis comme ça » ; « c'est tout moi ! »... L'auteur vous aide à repérer tous ces moment où l'on ajoute de la fiction à la fiction. Mais nous n'avons pas besoin d'être une fiction. Il n'est pas nécessaire qu'il se passe quelque chose dans nos vies... Un livre à lire absolument ! Il bouleversera votre vie.
14 novembre
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