Diégèse | |||||||||
lundi 25 novembre 2019 | 2019 | ||||||||
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L'atelier du texte | demain | |||||||
L'Espace indéfini | 329 | ||||||||
Noëmie Diégèse | |||||||||
Cette
toile de 1959
d'Amédée Ozenfant, apparue sur le marché en 2018, est de la période
tardive de ce peintre né en 1886 et mort en 1966. Elle appartenait,
nous apprend le site internet de la maison de vente Artcurial, à Nadia
Léger. Elle sera l'occasion de se rappeler et sans doute, le plus souvent, de découvrir Amédée Ozenfant, fort oublié du public cultivé ou non. Tout oubli d'un artiste est injuste et celui-ci tout particulièrement si l'on considère son apport à la diffusion des idées dites alors modernes et ce, dès le sortir de la première guerre mondiale. Ami de Le Corbusier, pour qui il aurait trouvé ce pseudonyme, et avec qui il écrit Après le cubisme, Ozenfant se fâchera par la suite avec Le Corbusier, qui est désormais moins oublié que lui. Le site de la maison de vente intitule cette toile : « Le Pont ». Soit. On peut y voir beaucoup de choses et même un pont. On l'aurait intitulée « Le Décapsuleur dans la bassine » que la toile n'en aurait pas été différente. Ce que nous y voyons nous, et ce qui nous intéresse, ce n'est ni que la toile représente un pont, ni un décapsuleur, ni quoi que ce soit d'autre, mais qu'à mieux y regarder, ce n'est pas une toile figurative. Il paraît plus juste et plus productif pour l'imaginaire d'admettre que l'artiste a éprouvé un plaisir particulier à vernir le vermillon, au moins aussi prononcé que celui qu'éprouve l'auteur de ces lignes en écrivant « vernir le vermillon ». |
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page 329 | |||||||||
Toute la collection | 4e de couverture | ||||||||
Noëmie Diégèse
est une
historienne de l'art qui tente dans cet ouvrage de définir ou de
redéfinir les propriétés formelles de l'espace dans l'art contemporain.
Sa thèse est que l'œuvre plastique contemporaine se situe le plus
souvent dans un espace défini pour déterminer sinon convoquer un espace
indéfini, qui fonctionne comme un déclencheur adéquat et efficace de
l'imaginaire. Elle donne en cela un rôle précurseur, bien sûr, aux
cubistes et va même retrouver quelques précurseurs des précurseurs tout
à fait inattendus. Magnifiquement illustré, d'œuvres parfois très connues ou plus confidentielles, Noëmie Diégèse emmène ses lecteurs à la découverte de leur propre regard sur des œuvres qu'ils croyaient connaître ou qu'ils avaient vues sans les voir. Voilà un livre qu'il faudrait mettre dans toutes les mains. C'est autant un livre d'art, qu'un livre d'histoire de l'art, qu'un livre de critique d'art, qu'un livre. |
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25 novembre |
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