Diégèse | |||||||||
dimanche 29 septembre 2019 | 2019 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 7212 jours (22 x 3 x 601 jours) | et son auteur est en vie depuis 21665 jours (5 x 7 x 619 jours) | ||||||||
ce qui représente 33,2887% de la vie de l'auteur | trois mille quatre-vingt-quinze semaines de vie | ||||||||
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L'atelier du texte | demain | |||||||
L'Évidence du divin | 272 | ||||||||
Daniel Diégèse | |||||||||
Il
est temps désormais de conclure. Admettons donc que la question
posée soit bien : « Qu'est-ce qu'il y a ? », au
sens familier que prend
cette interrogation dans le cercle familial ou amical. Et admettons
aussi que c'est à cet endroit précis que se situe l'effort de pensée à
effectuer. En effet, si l'on considère que toute ontologie est du côté de l'être, comme tous les textes ou presque nous invitent à le penser, alors, on ne parvient jamais à rien d'autre qu'à un caquètement proche de celui d'une célèbre pièce d'Eugène Ionesco. « Qu'est-ce qui est ? Qu'est-ce qui est ? Qu'est-ce qui est ? » s'en va répétant l'être humain sur les chemins de la pensée et de la perception sans rien entendre que lui même. Quant à Ionesco, il s'agit, avant qu'on l'oublie, de La Cantatrice chauve et des tirades de Monsieur Smith, Madame Smith, Monsieur Martin ou encore Madame Martin associant « cascades », « cacades », « kakatoès », « cactus », « coccyx » et même « cocardard ». Empêtré, donc, dans ses « Qu'est-ce qui est ? » incessants, l'être humain ne cesse d'inventer des réponses farfelues. Le plus grand comique du genre se nomme René Descartes assénant son célèbre « Je pense donc je suis. » sans jamais parvenir à démontrer vraiment, ni qu'il pense, ni qu'il est, ni qu'il pense qu'il est, ni qu'il est ce qu'il pense. Abandonnons donc la question de l'être et asseyons-nous un peu face au paysage. Peu importe que ce paysage soit campagnard, maritime, villageois ou urbain et peu importe aussi qu'on le trouve harmonieux ou disgracieux. Alors, face à ce paysage, posons nous la seule question qui vaille : « Qu'est-ce qu'il y a ? », ou bien encore sa variante qui peut se révéler très productive : « Qu'est-ce qu'il y a là ? » Il y a de fortes chances, sauf si vous êtes experte ou expert en méditation, que votre esprit, qu'on supposera par facilité de langage être vous, commence par sautiller de ceci en cela, de cela en ceci et puis là et là encore avant de revenir ici. Persistez jusqu'à ce que peu à peu la porte de droite devienne une forme brune, que l'arbre perde toute métaphore et que le ciel ne soit plus par-dessus le toit, ni bleu, ni calme. Les signifiés se décrochent peu à peu, vous perdez le langage. « Qu'est-ce qu'il y a ? » |
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page 272 | |||||||||
Toute la collection | 4e de couverture | ||||||||
Il n'est pas
nécessaire
d'être croyant pour trouver de l'intérêt ni même du plaisir à lire ce
livre. Il n'est pas utile non plus d'être agnostique. En fait, peu
importe, car le philosophe et théologien Daniel Diégèse s'appuie plutôt
sur l'histoire des arts à travers le monde entier que sur les livres
sacrés quels qu'ils soient. Mais, l'auteur ne s'inscrit pour autant pas
dans une perspective hégélienne. Diégèse n'est ni rationaliste, ni
idéaliste. Il n'oppose donc en rien, s'agissant du divin, ce qui serait
d'un ordre naturel à ce qui serait d'un ordre culturel. Pour lui, il
n'y a que la perception. Tout le reste est un produit dérivé. Et dans
l'infinité du perçu, parfois, on arrive à atteindre ce point recherché
par toutes les civilisations qui serait ici la grâce ou là-bas le
satori. Une sorte d'ontologie pure. Le voyage que nous propose Daniel Diégèse dans un choix d'images surprenantes n'est qu'un commencement. Nul doute qu'une fois initié.e à sa méthode, vous le poursuivrez et qu'à vous aussi, un jour, cela semblera évident. |
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29 septembre | |||||||||
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