2020
Les évangiles augmentés











L'évangile selon saint Luc augmenté par Daniel Diégèse







1
Luc 1 1er juillet
Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole,
il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile,
afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.
Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia ; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Élisabeth.
Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur.
Ils n'avaient point d'enfants, parce qu'Élisabeth était stérile ; et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
Or, pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe, il fut appelé par le sort,
d'après la règle du sacerdoce, à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum.
Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum.
Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums.
Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui.
Mais l'ange lui dit : « Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance.
Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint dès le sein de sa mère ;
il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu ;
il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Zacharie dit à l'ange : « À quoi reconnaîtrai-je cela ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu ; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps. »

Ainsi, Théophile, je te sens encore incrédule,
pourtant tu as reçu les meilleurs enseignements,
de la bouche même de ceux qui ont vécu les événements qui se sont accomplis parmi nous,
ceux qui ont connu le fils de Zacharie et d'Élisabeth et qui ont aussi connu celui qui est venu après lui.
Car, il faut que tu le saches : la foi peut faire parler les muets et peut faire entendre les sourds ;
la foi peut faire que les aveugles voient et que marchent les paralytiques.
Mais l'absence de foi peut rendre muet, sourd, aveugle et paralytique.
Ainsi, Théophile, toi qui aimes Dieu et qui est aimé par Dieu, prends soin de ne pas perdre cet amour et de ne pas perdre ta foi, car si tu perdais cet amour, tu perdrais aussi ta foi et si tu perdais ta foi, tu perdrais aussi cet amour.
Ainsi, Théophile, toi qui veux fonder la foi et ton amour de Dieu sur les actes qui ont été accomplis par ceux qui t'ont précédés et que de par ton jeune âge, tu n'as pas connus, tu dois être un exemple pour ceux qui entendront désormais de ta bouche le récit de ces actes.
Veille à transmettre la parole et la bonne nouvelle à ceux qui viendront après toi et qui transmettront aussi la parole et la bonne nouvelle.
Et pense à Zacharie le juste qui pourtant n'a pas cru Gabriel alors qu'il l'avait vu et qu'il l'avait entendu, alors qu'il connaissait les Écritures et qu'il savait que Sarah avait d'Abraham engendré Isaac après avoir ri de la parole des envoyés du Seigneur, car elle se savait bien vieille et qu'Abraham son époux avait cent ans.
Quand comprendrez-vous que rien n'est impossible à Dieu et que sa créature est entre ses mains.
Théophile, au moment d'entendre ce qui s'est accompli depuis l'annonce fait dans le temple à Zaccharie jusqu'à la résurrection d'entre les morts de notre Seigneur, n'oublie jamais que tu portes en toi la vie comme tu portes en toi la mort. N'oublie jamais comment la vie peut vaincre la mort.
Porte une parole de vie et porte une parole d'amour et puisque tu es aimé de Dieu et que tu aimes Dieu, aime ton prochain pour que ton prochain aime Dieu à son tour.
Tout acte mauvais perpétré dans ce monde éloigne une âme de Dieu et cette âme sera comptée en retour à celui qui l'aura éloignée de l'amour divin.
Je te le dis enfin  : cela est juste et bon, car il est juste et bon d'entendre la parole de Dieu et d'honorer son amour.


2
2 juillet
Cependant, le peuple attendait Zacharie, s'étonnant de ce qu'il restait si longtemps dans le temple.
Quand il sortit, il ne put leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le temple ; il leur faisait des signes, et il resta muet.
Lorsque ses jours de service furent écoulés, il s'en alla chez lui.
Quelque temps après, Élisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant :
« C'est la grâce que le Seigneur m'a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes. »
Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie.
L'ange entra chez elle, et dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi. »
Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation.
L'ange lui dit : « Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu.
Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père.
Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. »
Marie dit à l'ange : «  Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? »
L'ange lui répondit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.
Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois.
Car rien n'est impossible à Dieu.  »
Marie dit : «  Je suis la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole ! » Et l'ange la quitta.

Il est des époques sans prophètes et il est des époques où les prophètes abondent.
Il est des époques où l'on reconnaît les prophètes et il est des époques où on les ignore et où on les fait périr.
Soyez vigilants, car les prophètes peuvent apparaître partout dans le monde au bon vouloir de Dieu.
Et toi Israël, ne pense pas que tu seras à jamais la terre élue de la prophétie, car aucune terre n'est élue pour le Seigneur ;
et le Seigneur ne fait pas de distinction dans sa création.
Car la parole du Seigneur sera entendue partout et en tous lieux et pour les siècles des siècles.
Réjouissez-vous que le Seigneur vous aime et vous envoie des prophètes, comme il vous a envoyé son fils.
Et lamentez-vous, car le Seigneur vous envoie des prophètes et vous leur réservez le mauvais sort et vous les faites périr.
Ainsi, ne faites pas périr le plus petit et le plus misérable d'entre vous, car c'est peut-être un prophète que vous faites périr.
Ainsi, ne méprisez pas les femmes, car, parmi les prophètes sont aussi des femmes.
Rappelez-vous Élisabeth et Zaccharie qui ont engendré Jean par la grâce de Dieu, et Jean était un prophète.
Rappelez-vous Marie, qui n'a point connu d'homme et qui a engendré Jésus par l'Esprit saint.
Rappelez-vous Joseph, qui n'a point rejeté sa fiancée, qui l'a gardée auprès de lui et a pris soin de l'enfant comme il aurait pris soin de son fils.
Hommes, regardez toutes les femmes comme vous regarderiez Marie et Élisabeth.
Femmes, regardez tous les hommes comme vous regarderiez Joseph et Zaccharie.
Car vous valez autant que ces quatre là aux yeux du Seigneur, qui vous aime et accomplira pour vous, par la grâce de l'Esprit saint, les plus grands miracles.

3
3 juillet
Dans ce même temps, Marie se leva, et s'en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda.
Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth.
Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit.
Elle s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni.
Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?
Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein.
Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. »
Et Marie dit :
«  Mon âme exalte le Seigneur,
Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur,
Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante.
Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.
Son nom est saint,
et sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Il a déployé la force de son bras ;
il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses.
Il a renversé les puissants de leurs trônes,
et il a élevé les humbles.
Il a rassasié de biens les affamés,
et il a renvoyé les riches à vide.
Il a secouru Israël, son serviteur,
et il s'est souvenu de sa miséricorde,
Comme il l'avait dit à nos pères,
envers Abraham et sa postérité pour toujours. »

Et l'enfant dans le sein d'Élisabeth tressaillait encore alors que Marie parlait et faisait la louange du Seigneur.
Élisabeth répondit : « Celui que je porte sera nommé Jean, comme l'ange l'a demandé à son père.
Car ton fils est fils de Dieu quand mon fils est fils d'un homme.
Et son père est Zaccharie, qui est sorti muet du Temple parce qu'il n'avait pas cru.
Le prophète Élie n'a-t-il pas dit : « J'ai déployé tout mon zèle pour l'Éternel, le Dieu de l'univers. »
Mais ce sont nous les femmes qui enfantons les prophètes dans la douleur et les nourrissons de notre sein.
Et ce sont nous les femmes qui les veillons dans la nuit de leur enfance et au soleil de leur plus jeune âge.
Et ce sont nous encore qui les suivons inquiètes quand ils vont sur les chemins en proclamant la parole de Dieu.
Et ce sont nous qui tremblent quand il courroucent les prêtres et les puissants et qu'ils risquent la prison et la mort, et quand ils sont frappés et quand ils sont humilié et quand ils sont tués.
Alors, nous veillons leur dépouille et nous faisons procéder à la toilette des morts.
Alors nous pleurons des larmes de sang sur leur face sans vie.
Et nous chérissons leur souvenir sur l'autel de notre cœur de mère.
Puis nous mourons brisées de douleur tout en glorifiant le Seigneur de nous avoir choisies.
Entendant Élisabeth, Marie pleurait , car elle savait déjà que l'enfant qu'elle portait serait tué devant elle sans qu'elle puisse rien.
L'ange de l'Annonciation le lui avait révélé.
Dès lors, Marie se prépara à l'agonie et à la mort de son enfant.
Et elle se prépara aussi à sa résurrection.
Car Marie est celle qui croit dès le premier jour et jusqu'au dernier jour sans jamais faillir dans sa foi.
Car sa foi est celle d'une mère et celle de la Fille du Seigneur.


4
4 juillet Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.
Le temps où Élisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta un fils.
Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait éclater envers elle sa miséricorde, et ils se réjouirent avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père.
mais sa mère prit la parole, et dit : « Non, il sera appelé Jean. »
Ils lui dirent : « Il n'y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom. »
Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle.
Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement.
Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu.

Seigneur, tu m'as donné un fils, qu'Élisabeth a enfanté.
Seigneur, tu as demandé que nous l'appelions Jean et nous l'avons appelé Jean,
et son nom résonnera à travers les temps et les lieux.
Seigneur, tu lui donnes une mission, qui sera la mission que tu lui as donnée,
et il t'appartiendra et sa voix se fera forte pour la clamer.
Seigneur, aujourd'hui, le huitième jour après sa naissance, ils vont circoncire l'enfant que tu nous as donné,
mais lui baptisera dans l'eau du Jourdain et annoncera le Messie.
Et le Messie viendra jusqu'à lui.
Et celui-ci sera ton Fils.
Tous l'écoutaient avec crainte, se demandant si le silence n'avait pas altéré son esprit.
Mais Élisabeth pleurait, car elle savait qu'il disait vrai.


5
5 juillet La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses.
Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, en disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du Seigneur était avec lui.
Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en ces mots :
«   Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
de ce qu'il a visité et racheté son peuple,
Et nous a suscité un puissant
sauveur Dans la maison de David, son serviteur,
Comme il l'avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens,
Un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent !
C'est ainsi qu'il manifeste sa miséricorde envers nos pères,
et se souvient de sa sainte alliance,
Selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père,
De nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis,
de le servir sans crainte,
En marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie.
Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;
car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies,
afin de donner à son peuple la connaissance du salut Par le pardon de ses péchés,
Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu,
en vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d'en haut,
Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort,
pour diriger nos pas dans le chemin de la paix.  »
Or, l'enfant croissait, et se fortifiait en esprit. Et il demeura dans les déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël.

Au désert, Jean était l'ami de tous.
Jamais aucun animal ne venait l'importuner, les vipères et les scorpions s'écartaient à son passage.
Les autres enfants l'écoutaient avec bonheur et se tenaient souvent en cercle autour de lui.
Et les pierres du chemin ne le blessaient pas.
Quand il venait au bord de la rivière, les flots murmuraient de contentement et d'attente.
Jean manifestait respect et considération pour toute la création.
Et la création aimait Jean et manifestait en retour son amour.
Empli de l'Esprit Saint, Jean récitait les Écritures sans les avoir apprises ni entendues.
Un jour où la nourriture manquait dans la maison de Zacharie et d'Élisabeth à cause de la sécheresse qui sévissait en ce temps-là, Jean dit à son père :
La farine qui est dans le pot ne manquera pas et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera pas, jusqu'au jour où l'Éternel fera tomber de la pluie sur le pays.
Zacharie reconnut la parole d'Élie à la veuve de Sarapta et loua les merveilles du Seigneur.
Élisabeth s'interrogeait de savoir si le fils qu'elle avait enfanté en son âge avancé était un prophète et quelle était alors sa prophétie.
Était-il Élie ou un autre prophète de la maison d'Abraham ?
Et ses parents attendaient de voir si l'enfant faisait des miracles.
Mais le seul miracle était qu'il connaissait les Écritures et personne ne les lui avait enseignées.
Un jour, Zacharie et Élisabeth regardaient Jean jouer avec d'autres enfants du voisinage.
Ils avaient construit un édifice avec les pierres du chemin et s'étaient assis en cercle.
Alors, Jean se leva et dit :
« Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël ! Que l'on sache aujourd'hui que c'est toi qui es Dieu en Israël et que moi, je suis ton serviteur et j'ai fait tout cela sur ton ordre !
Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur cœur vers toi »
Et reconnaissant les paroles d'Élie, ils furent encore emplis de crainte et bénirent le Seigneur.

6
Luc 2 6 juillet En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre.
Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.
Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville.
Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David,
afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,
et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.

L'enfant n'avait pas souffert de l'enfantement dans la crèche, non plus la mère qui, dans la douleur, avait reçu aide et assistance de Joseph.
Cette naissance était pour tous deux la première naissance de leur lignée mais les anges veillaient sur eux et sur le nouveau-né.
Marie, cependant, était fatiguée comme le sont les nouvelles accouchées.
Et Joseph prenait soin de l'enfant comme elle se reposait.
Puis vint le premier allaitement et le lait de Marie coulait en abondance et l'enfant était rassasié.
Rien ne distinguait l'enfant d'un autre enfant, qui pleurait quand il avait faim et soif, attrapait le sein de sa mère, se rassasiait et dormait ensuite avec tranquillité.


7
7 juillet Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.
Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur.
mais l'ange leur dit : « Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie :
c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche. »
Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant :
« Gloire à Dieu dans les lieux très hauts,
et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée ! »

Car, sachez-le, la bonne nouvelle est d'abord annoncée aux gens de peu  ;
quand les puissant sont aveugles et sourds.
Car, sachez-le, la bonne nouvelle est d'abord annoncée à ceux qui ne comptent pas les heures et qui veillent patiemment sans penser que le jour tarde à se lever.
Car, sachez-le, la bonne nouvelle est d'abord annoncée à ceux qui veillent sur leur troupeau avec amour et tendresse et qui demeurent en éveil pour chasser le malheur.
Ceux qui se dressent dans de beaux vêtements et haranguent les foules sont le plus souvent aveugles et sourds.
Aucun ange n'est venu éclairer leur esprit et leur langue est aussi lourde qu'une pierre du temple.
Mais celui-là qui, au loin dans le désert, garde quelques brebis qui peinent à trouver leur pitance, celui-là est plus grand et plus haut que tous les dignitaires.
Sachez reconnaître le juste et choisissez sa fréquentation, car celle des puissants ne vous apportera que peine et désespoir.


8
8 juillet
Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant.
Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement de ce que leur disaient les bergers.
Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.
Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.

Et pourtant qu'avaient-ils vu ?
Une femme et un homme pauvres entourant un enfant nouveau-né emmailloté dans des linges appartenant à sa mère.
Avaient-ils vu un prince entouré d'or et de pierres précieuses ?
Avaient-ils vu un roi en majesté ?
Avaient-ils vu une reine impérieuse entourée de serviteurs venus prendre soin de l'enfant ?
Ils n'avaient rien vu de tout cela et pourtant criaient au miracle parce qu'ils avaient cru.
Vous aussi, croyez au miracle devant la plus petite et la plus pauvre manifestation de la vie.
Vous aussi, réjouissez-vous et glorifiez le Seigneur en son amour par sa créature et sa création.


9
9 juillet Le huitième jour, auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu'avait indiqué l'ange avant qu'il fût conçu dans le sein de sa mère.
Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur : « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur », et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.
Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple. »
Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. »
Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Il y avait en ce temps beaucoup d'étrangers venus à Jérusalem et qui visitaient le Temple car il est écrit que la bénédiction du Temple se déverse sur toutes les nations.
Beaucoup venaient porter leur offrande sacrée et changeait leur monnaie païenne pour une monnaie autorisée.
Il était miraculeux que parmi la foule, Siméon, et aussi Anne, eussent reconnu le Seigneur en ce petit enfant porté par ses parents pauvrement vêtus.
Appelée par Anne, arriva une femme de Sidon, qui appela un autre femme qui venait d'Éphèse et une autre encore qui venait d'Alexandrie. Celles-ci louaient le Seigneur et appelait la bénédiction sur l'enfant.
Marie regardait ces femmes qui affluaient, craignant qu'on ne lui volât l'enfant. Mais leur piété la rassura et elle les laissa même toucher l'enfant Jésus et ses vêtements.
Mais ces femmes appelèrent encore d'autres femmes qui venaient de Rome et d'autres provinces romaines plus lointaines.
Puis vinrent des hommes, appelés par Siméon.
Ce furent d'abord des mendiants qui assiégeaient la porte du Temple afin de recueillir l'aumône des mains des pèlerins qu'ils haranguaient dans plusieurs langues.
Ils s'approchèrent de l'enfant et Joseph allait les chasser, mais il en fut empêché par l'Esprit Saint.
Vinrent aussi les malades qui imploraient la guérison et qui, entendant que le Christ de Dieu était venu s'approchèrent espérant guérir et tous ceux qui réussirent à toucher les vêtements de l'enfant furent soulagés de leurs maux et beaucoup en guérirent.
Mais la foule grossissait et Joseph et Marie craignirent que les soldats d'Hérode vinssent les chasser avec brutalité. Se frayant un passage dans la foule agglutinée, ils s'éloignèrent pour rejoindre l'esplanade.
Avertis par l'Esprit Saint, aucun de la foule empressée ne le suivit.


10
10 juillet Lorsqu'ils eurent accompli tout ce qu'ordonnait la loi du Seigneur, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.
Or, l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque.
Lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête.
Puis, quand les jours furent écoulés, et qu'ils s'en retournèrent, l'enfant Jésus resta à Jérusalem. Son père et sa mère ne s'en aperçurent pas.
Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances.
mais, ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant.
Tous ceux qui l'entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses.
Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. »
Il leur dit : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? »
mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son cœur.
Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.

Chaque année, Jésus, Joseph et Marie allaient à Jérusalem pour la fête de Pâque et ne s'inquiétaient plus de perdre Jésus dans la foule du temple.
Avec le temps, les scribes et les sacrificateurs se souvenaient désormais de lui et nombreux étaient ceux qui l'attendaient pour prendre part aux discussions sur les Écritures.
Ces conversations prenaient souvent la forme de joutes où la mémoire et l'habileté rhétorique enchantaient l'auditoire.
Un jour, alors que Jésus était entré dans sa seizième année, un riche patricien romain qui connaissait les langues entendit une de ces joutes et en fut impressionné. Adepte des joutes verbales du forum romain, il aborda Jésus pour lui proposer de l'accompagner à Rome pour y participer, certain du succès qu'il y gagnerait.
Cependant Jésus lui dit : « L'heure n'est pas encore venue que le Fils de l'homme se rende à Rome, car il faut d'abord que la parole de mon Père se répande sur la Judée et sur la Galilée ainsi que sur Tyr et sur Sidon.
Mais viendra le temps où le forum latin connaîtra la bonne nouvelle et viendra aussi le temps où César lui-même louera le Seigneur. »
Mais, l'homme ne comprit pas ce que lui dit le jeune homme et tourna les talons, courroucé qu'on lui eût résisté.
Jésus retourna auprès des scribes et des docteurs qui le saluèrent avec ferveur.
Interrogé sur ce que lui voulait le patricien romain, Jésus leur dit : « Souvent les hommes demandent mais ne savent pas ce qu'ils demandent et souvent les hommes font mais ne savent pas ce qu'ils font. Seul Dieu dans sa sagesse est maître de ses demandes et de sa volonté. »


11
Luc 3 11 juillet La quinzième année du règne de Tibère César, lorsque Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque de l'Iturée et du territoire de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l'Abilène,
et du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert.
Et il alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés,
selon ce qui est écrit dans le livre des paroles d'Ésaïe, le prophète :

C'est la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
aplanissez ses sentiers.
Toute vallée sera comblée,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
ce qui est tortueux sera redressé,
et les chemins raboteux seront aplanis.
Et toute chair verra le salut de Dieu.

Le peuple l'écoutait avec ferveur, car il prêchait la justice et se rangeait avec les faibles contre l'iniquité des puissants. Sa voix portait haut et clair et nombreux étaient ceux qui disaient que le prophète Ésaïe était revenu  :

Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques,
et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes,
pour refuser justice aux pauvres,
et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple,
pour faire des veuves leur proie,
et des orphelins leur butin ! (Ésaïe 10)

Je punirai le monde pour sa malice,
et les méchants pour leurs iniquités ;
je ferai cesser l'orgueil des hautains,
et j'abattrai l'arrogance des tyrans.(Ésaïe 13)

Jean disait aussi :

Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison,
et qui joignent champ à champ,
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace,
et qu'ils habitent seuls au milieu du pays !
Malheur à ceux qui tirent l'iniquité avec les cordes du vice,
et le péché comme avec les traits d'un char, (Ésaïe 5)

Et les puissants craignaient pour leur bien et cherchaient une occasion de le faire mourir.


12
12 juillet Il disait donc à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui : « Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?
Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham.
Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. »
La foule l'interrogeait, disant : « Que devons-nous donc faire ? »
Il leur répondit : « Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même.
Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. »
Des soldats aussi lui demandèrent : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. »
Comme le peuple était dans l'attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Christ,
il leur dit à tous : « Moi, je vous baptise d'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu.
Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. »

La foule se demandait si c'était une nouvelle prophétie ou bien si Jean déclamait la parole des prophètes, car il aimait mêler à sa prophétie celle des prophètes qui l'avaient précédé. Parmi ceux-ci, le prophète Amos était un de ceux qu'il citait le plus.
Ainsi, criait-il :
« Et vous avez fait boire du vin aux nazaréens !
Et aux prophètes vous avez donné cet ordre :
Ne prophétisez pas ! (Amos 3-12) »
En ce temps-là, le peuple n'aimait pas entendre la prophétie de Amos, car elle annonçait des jours terribles de destruction et de malheur :
« Je renverserai les maisons d'hiver et les maisons d'été ;
les palais d'ivoire périront,
les maisons des grands disparaîtront, dit l'Éternel. (Amos 3-15 ) »
Mais le peuple ne comprenait pas que Jean annonçait la venue du Messie, notre Seigneur et notre Dieu, qui serait mis à mort et ressusciterait le troisième jour et que le jour de sa mort serait un jour de deuil et de catastrophe.
« En ce jour-là, dit le Seigneur, l'Éternel,
je ferai coucher le soleil à midi,
et j'obscurcirai la terre en plein jour ; (Amos 8-9) »
Et certains qui écoutaient prophétiser Jean, tremblaient de peur comme ils trembleront de peur le jour de malheur et de tristesse.
Car, il n'était pas venu encore celui qui prêcherait le Dieu d'amour et de tendresse, le Dieu du pardon, du Salut et de la rémission des péchés.


13
13 juillet C'est ainsi que Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple, en lui adressant encore beaucoup d'autres exhortations.
Mais Hérode le tétrarque, étant repris par Jean au sujet d'Hérodias, femme de son frère, et pour toutes les mauvaises actions qu'il avait commises,
ajouta encore à toutes les autres celle d'enfermer Jean dans la prison.
Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit,
et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis toute mon affection.

Vous aussi soyez attentifs aux signes d'amour que vous envoie le Seigneur, car, vous êtes filles et fils de Dieu.
Le Seigneur vous a envoyé son Fils bien-aimé pour que vous l'imitiez en tout point.
Vous aussi, offrez-vous au baptême et laissez le Saint-Esprit sur vous ruisseler et, chaque jour et plusieurs fois par jour, rappelez-vous votre baptême, qui est baptême de grâce dans l'Esprit, avec l'Esprit et par le Saint-Esprit.
Quand vous serez esseulés, vous ne serez pas esseulés, quand vous serez tristes et angoissés, vous ne serez pas tristes et angoissés, car, le Saint-Esprit sera avec vous.
Et rappelez-vous aussi votre baptême quand vous péchez, car il est la rémission des péchés.


14
14 juillet
Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère, étant, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d'Héli,
fils de Matthat, fils de Lévi, fils de Melchi, fils de Jannaï, fils de Joseph,
fils de Mattathias, fils d'Amos, fils de Nahum, fils d'Esli, fils de Naggaï,
fils de Maath, fils de Mattathias, fils de Sémeï, fils de Josech, fils de Joda,
fils de Joanan, fils de Rhésa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
fils de Melchi, fils d'Addi, fils de Kosam, fils d'Elmadam, fils D'Er,
fils de Jésus, fils d'Eliézer, fils de Jorim, fils de Matthat, fils de Lévi,
fils de Siméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d'Eliakim,
fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Nathan, fils de David,
fils d'Isaï, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Salmon, fils de Naasson,
fils d'Aminadab, fils d'Admin, fils d'Arni, fils d'Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
fils de Jacob, fils d'Isaac, fils d'Abraham, fils de Thara, fils de Nachor,
fils de Seruch, fils de Ragau, fils de Phalek, fils d'Eber, fils de Sala,
fils de Kaïnam, fils d'Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech,
fils de Mathusala, fils d'Énoch, fils de Jared, fils de Maléléel, fils de Kaïnan,
fils d'Énos, fils de Seth, fils d'Adam, fils de Dieu.

Et nous sommes tous les fils de Seth, ancêtre de toutes les générations 
Seth vécut neuf cent douze ans ;
Et nous sommes enfants d'Énos, fils de Seth, ancêtre de Noé et son nom figure parmi les Patriarches ;
Et neuf générations séparent Noé d'Adam.
Et soixante-quinze générations séparent Joseph de Dieu.
Mais une seule génération sépare Adam de Dieu.
Combien de générations compterez-vous entre Jésus et Dieu ?
Puissiez-vous ne pas en compter soixante-seize, car, vous seriez dans l'erreur.
Et si vous en comptez une seule, vous serez encore dans l'erreur.
Pourquoi vous soucier pour vous-même et pour vos fils et pour vos filles des généalogies ?
N'êtes-vous pas tous enfants de Noé et les enfants d'Adam, le fils de Dieu ?
Oubliez les tribulations de votre naissance et de celle de vos enfants et louez le Seigneur qui vous a donné la vie.
Vous ne pourrez vous souvenir de tous vos ancêtres, mais chérissez-les dans votre cœur ;
et rendez grâce à Dieu en qui réside toute vie pour les siècles des siècles.


15
Luc 4 15 juillet Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le désert,
où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après qu'ils furent écoulés, il eut faim.
Le diable lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : L'Homme ne vivra pas de pain seulement. »
Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre,
et lui dit : « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux.
Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. »
Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas ; car il est écrit :
Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet,
afin qu'ils te gardent ;
et :
Ils te porteront sur les mains,
de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. »
Jésus lui répondit : « Il est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. »

Gardez-vous de ceux qui vous proposent de la magie, car, il n'y a aucune magie qui puisse venir de Dieu et toute la magie ne peut venir que du diable.
Et parfois le mal se grime et prend l'apparence du bien.
Et parfois le bien ressemble au mauvais alors qu'il est le bien.
Mais vous pouvez reconnaître le bien du mal, car vous êtes les enfants de Dieu.
Souvenez-vous de votre baptême et gardez la foi dans le Seigneur et invoquez sa puissance. Elle est incomparable.
Mais ne vous représentez pas le monde comme un terrain de lutte entre le bien et le mal, car le mal n'est en rien comparable au bien et le bien n'a rien à vois avec le mal.
Regardez cette pierre du désert. elle appartient à la création. Si un méchant la prend pour tuer son frère en le frappant sur la tête, est-ce que la pierre tombe du côté du mal  ?
En vérité, il n'y a rien de la création qui soit du côté du mal et seul l'homme en est le messager, car il a été trompé au commencement du monde.
Regardez ce serpent. La piqûre en est mortelle. Mais pensez-vous vraiment que ce serpent soit du côté du mal  ? Il appartient à la création et sa morsure venimeuse n'est n bonne, ni mauvaise, mais seulement mortelle.
Car, il vaut mieux être mordu par un serpent venimeux qu'être venimeux soi-même. Et il vaut mieux périr sous les coups que se faire assassin soi-même.
Vous aussi vous serez tentés par le diable à de nombreuses occasions de votre vie. Déjouez en vous les rêves de puissance. Dieu ne vous a pas conçu pour que vous soyez puissants et vous ne valez pas mieux que le serpent ou la pierre. Soyez humbles et vous serez aimés.


16
16 juillet Après l'avoir tenté de toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment favorable.
Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour.
Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,
et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés,
Pour publier une année de grâce du Seigneur.
Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.
Alors il commença à leur dire : « Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. »

Ne pensez pas quand vous avez éloigné le diable que vous l'avez éloigné pour toujours,
car elles sont nombreuses les occasions de chute,
nul ne peut se prévaloir d'avoir vaincu le mal,
et nul ne peut se prévaloir de ne pas être à sa merci.
C'est pourquoi il vous faudra prier sans relâche,
car, c'est  votre prière  qui est la meilleure auxiliatrice contre le mal.
Et si vous chutez, ne vous désespérez point, mais priez.
Et si vous chutez encore, redoublez de prières au Seigneur et implorez sa miséricorde.
Soyez patients avec vous-mêmes comme le Seigneur l'est avec vous.
Et soyez patients avec vos proches comme le Seigneur l'est aussi avec vous.
Ne vous croyez pas abandonnés, car l'Esprit du Seigneur veille et il est sur vous par la grâce du baptême.
Ne vous croyez pas seuls, car l'Esprit du Seigneur veille et qui serait seul quand l'Esprit est avec lui.
Car, n'est pas le prophète Ésaïe qui a dit :
Je me réjouirai en l'Éternel, Mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu; Car il m'a revêtu des vêtements du salut, Il m'a couvert du manteau de la délivrance, Comme le fiancé s'orne d'un diadème, Comme la fiancée se pare de ses joyaux.
Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l'Éternel, fera germer le salut et la louange, En présence de toutes les nations.

17
17 juillet Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : « N'est-ce pas le fils de Joseph ? »
Jésus leur dit : « Sans doute vous m'appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et vous me direz : Fais ici, dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm.
mais, ajouta-t-il, je vous le dis en vérité, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie.
Je vous le dis en vérité : il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d'Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre ;
et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon.
Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d'Élisée, le prophète ; et cependant aucun d'eux ne fut purifié, si ce n'est Naaman le Syrien. »
Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses.
Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas.
mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla.

Et vous, ne cherchez pas toujours près de vous la reconnaissance de vos mérites.
Si vous voulez guérir les malades, sortez de votre maison, changez de ville, recueillez-vous, priez et priez encore.
Mais si vous voulez faire le bien, sortez aussi de votre maison, marchez devant vous, et faites le bien que vous devez faire tout au long de votre chemin.
Et si l'Esprit saint est sur vous, sortez de votre maison et marchez droit devant vous et laissez-le guider vos pas sans vous soucier de ce que vous devrez faire ou ne pas faire.
Et si vous voulez vous tourner vers le Seigneur et lui consacrer votre vie, n'écouter point ceux qui voudront vous en détourner et vous tenteront de différentes manières.
répondez leur qu'aucune tentation ne peut durablement résister à l'appel du Seigneur.
Et si cet appel vient dans votre vieil âge, ne vous dites pas qu'il est trop tard pour gagner votre Salut.
Car, pour le Seigneur, toutes ses créatures ont le même âge et la même valeur.
Ne vous dites pas que vous êtes indigne parce que vous avez péché, mais cherchez et demandez le pardon de tout votre cœur et il vous sera accordé.
Et si malgré tout, on ne croit pas en votre amour pour le Seigneur et que l'on veuille vous en détourner, levez-vous et passez votre chemin.


18
18 juillet Il descendit à Capernaüm, ville de la Galilée ; et il enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé de sa doctrine ; car il parlait avec autorité.
Il se trouva dans la synagogue un homme qui avait un esprit de démon impur, et qui s'écria d'une voix forte : « Ah ! Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. »
Jésus le menaça, disant : « Tais-toi, et sors de cet homme. »
Et le démon le jeta au milieu de l'assemblée, et sortit de lui, sans lui faire aucun mal.
Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres : « Quelle est cette parole ? il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »
Et sa renommée se répandit dans tous les lieux d'alentour.

Ne pensez jamais que vous ne pouvez rien contre les démons.
Il n'y a pas de démon qui puisse s'opposer à la volonté divine.
Et si vous croyez que vous pouvez les chasser, vous les chasserez.
Et si vous invoquez le Seigneur votre Dieu, il vous apportera aide et secours dans cette entreprise.
Croyez et vous aurez autorité sur le mal.
Partagez votre foi et vous aurez autorité sur les démons.
Car les démons ne peuvent rien contre la foi.
Car la foi a toute autorité sur le mal.
Et ne vous étonnez pas de son pouvoir car il est encore plus grand que tout ce que vous pouvez imaginer.


19
19 juillet En sortant de la synagogue, il se rendit à la maison de Simon. La belle-mère de Simon avait une violente fièvre, et ils le prièrent en sa faveur.
S'étant penché sur elle, il menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l'instant elle se leva, et les servit.
Après le coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il imposa les mains à chacun d'eux, et il les guérit.
Des démons aussi sortirent de beaucoup de personnes, en criant et en disant : « Tu es le Fils de Dieu. » mais il les menaçait et ne leur permettait pas de parler, parce qu'ils savaient qu'il était le Christ.
Dès que le jour parut, il sortit et alla dans un lieu désert. Une foule de gens se mirent à sa recherche, et arrivèrent jusqu'à lui ; ils voulaient le retenir, afin qu'il ne les quittât point.
mais il leur dit : « Il faut aussi que j'annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c'est pour cela que j'ai été envoyé. »
Et il prêchait dans les synagogues de la Galilée.

Et vous aussi vous êtes les enfants de Dieu.
Ne soyez avares en aucune manière et ne soyez surtout pas avares des grâces que vous avez reçues.
Croyez et vous guérirez les fièvres par l'imposition des mains ou par la prière.
Et si vous croyez, ils croiront, mais, si vous ne croyez pas, ils ne croiront pas.
Si vous pensez que votre foi est faible, c'est que ce n'est pas la foi.
Car, la foi n'est ni faible ni forte, mais elle est la foi.
Si vous allez au désert, n'attendez pas que l'on vous suive et n'attendez pas que l'on vous cherche.
Mais, allez au désert pour prier pour la guérison des malades, le pardon des péchés et la résurrection des morts. Et le désert peut être votre chambre ou n'importe quel lieu retiré.
Et ne vous souciez pas de ce que vous direz, car, l'Esprit Saint y pourvoira.
Car, croyez-vous que vous auriez le don de guérison ? Il ne s'agit pas du don de guérison, mais du don de la vie.


20
Luc 5 20 juillet Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,
il vit au bord du lac deux barques, d'où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.
Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.
Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : « Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je jetterai le filet. »
L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.
Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : « Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. »
Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite.
Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon : « Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d'hommes. »
Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent.

Ne vous désespérez pas de ce que votre pêche est infructueuse, ni que vos filets soient rapiécés.
Ne craignez pas non plus l'abondance, quand l'abondance vous est donnée, car, elle est est grâce du Seigneur.
Mais, quittez l'abondance pour le Seigneur quand vous êtes appelés, car, nul ne connaît ni le jour ni l'heure de l'appel.
Et ne dites pas : « Comment fera mon père sans moi  ? » Car, votre Père véritable est dans les cieux et son commandement est plus fort que tous les commandements de cette terre.
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, les associés de Simon, sont devenus les associés de Jésus. Simon, celui que l'on nomme Pierre, a quitté les filets d'abondance pour l'abondance du cœur et de la foi.
Soyez comme Simon, prêts à changer votre nom si l'on vous le demande.
Et soyez comme Jacques et Jean qui  ont suivi celui qu'ils servaient et aimaient.
Et soyez comme Zébédée, qui n'a pas renié ses fils.
Et soyez comme le père de Simon Pierre qui ne l'a pas renié, mais qui a cru à l'annonce de la bonne nouvelle et qui s'est réjoui pour son fils et ses compagnons.
Ne laissez rien venir contre la foi.


21
21 juillet Jésus était dans une des villes ; et voici, un homme couvert de lèpre, l'ayant vu, tomba sur sa face, et lui fit cette prière : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. »
Jésus étendit la main, le toucha, et dit : « Je le veux, sois pur. » Aussitôt la lèpre le quitta.
Puis il lui ordonna de n'en parler à personne. mais, dit-il, va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.
Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies.
Et lui, il se retirait dans les déserts, et priait.
Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons.
Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards.
Comme ils ne savaient par où l'introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.
Voyant leur foi, Jésus dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : « Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? »
Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit : « Quelles pensées avez-vous dans vos cœurs ?
Lequel est le plus aisé, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, et marche ?
Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. »
Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.
Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu ; remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges. »

Quant à vous, attachez-vous aux guérisons, qu'elles vous paraissent petites ou grandes. Soyez comme la mère avec son petit enfant qui console les pleurs et souffle sur les genoux écorchés pour effacer la douleur.
Pardonnez à ceux qui vous ont offensés, car, le pardon guérit et ne vous formalisez pas des offenses qui vous sont faites, car elles viennent de la douleur.
Soyez les instruments de la guérison et non les instruments de la maladie.
Si vous ne pouvez pas remettre les péchés, vous pouvez adoucir la douleur du péché.
Mais aussi, ne craignez pas le blasphème, seulement le blasphème contre l'Esprit.
Pensez-vous qu'il vous soit impossible de guérir les malades vous aussi et de remettre leurs péchés ?
Si vous avez la foi, cela vous sera rendu possible.
Mais si vous n'avez pas la foi, cette entreprise sera vaine.
Et souvenez-vous du lépreux que Jésus a guéri.
Et souvenez-vous du paralytique qui a pris son lit sous son bras et s'en est allé en marchant.
Croyez-vous qu'ils aient été choisis au milieu des lépreux et au milieu des paralytiques pour recevoir cette grâce ?
Ils étaient parmi les lépreux et les paralytiques et ils ont été sauvés.
Car, vous aussi, vous êtes parmi les lépreux et les paralytiques et vous pouvez être sauvés.
Demandez et il vous sera donné.
Demandez pour les autres comme vous demandez pour vous-mêmes et demandez pour vous-mêmes comme vous demandez pour les autres.
Ne faites en cela aucune distinction dans vos prières, car vous ne valez ni moins ni davantage que ceux pour lesquels vous demandez, car, votre prix est grand comme est grand le prix des autres.
Souvenez-vous des pharisiens et des scribes, qui, constatant les effets de la grâce du Seigneur pensent qu'il s'agit là de magie et qui s'en vont par les chemins raconter qu'ils ont vu un magicien. Soyez avares de vos paroles sur les grâces que vous recevez et soyez avares encore davantage de vos paroles sur les grâces qu'il vous est donné de rendre au nom de Jésus.

22
22 juillet Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit : Suis-moi.
Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.
Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d'autres personnes étaient à table avec eux.
Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? »
Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. »
Ils lui dirent : « Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent. »
Il leur répondit : « Pouvez-vous faire jeûner les amis de l'époux pendant que l'époux est avec eux ?
Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là. »
Il leur dit aussi une parabole : « Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ; car, il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ;
mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Et personne, après avoir bu du vin vieux, ne veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon. »

Jésus dit encore : « Ne vous arrêtez pas aux apparences et à ce que vous croyez juste et bon, car, ce que vous pensez juste et bon pour vous même est juste et bon pour vous mêmes, mais qui vous dit que c'est juste et bon pour les autres.
Ne jugez point si vous ne voulez pas être jugés à votre tour ;
et la manière dont vous jugerez sera celle par laquelle vous serez jugés.
Ne regardez pas ceux-ci ou encore ceux-là avec mépris et condescendance parce qu'en toute chose ils adoptent d'autres façons de faire que les vôtres et dites vous qu'ils vous regardent aussi de la même manière car vous-mêmes en toute chose adoptez d'autres façons de faire que les vôtres. »
Mais les scribes et les pharisiens ne pouvaient se contenter des paroles de Jésus, car, ils voulaient savoir s'il abolissait ou non les anciens commandements et ils l'interrogèrent là-dessus.
Jésus leur répondit : « N'avez-vous pas compris la parabole du vin nouveau qui fait rompre les vieilles outres ? Si vous voulez entendre la bonne nouvelles, il vous faut renoncer à vouloir qu'elle concorde en tout point aux commandements anciens, car les commandements anciens sont bons et ils seront perdus comme la bonne nouvelle sera perdue.
Mais il faut au contraire garder les anciens commandements dans leur outre ancienne, qui est celle de vos rites et de votre coutume, mais moi, je vous le dis, si vous me suivez, je vous libérerai de vos rites et de vos coutumes. »
Dès lors, les scribes et les pharisiens cherchaient à le faire disparaître, car, si les rites et les coutumes étaient abolis, ils ne savaient pas ce qu'ils deviendraient.


23
Luc 6 23 juillet Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.
Quelques pharisiens leur dirent : « Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat ? »
Jésus leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;
comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux sacrificateurs de les manger ? »
Et il leur dit : « Le Fils de l'homme est maître même du sabbat. »
Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu'il enseignait. Il s'y trouvait un homme dont la main droite était sèche.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat : c'était afin d'avoir sujet de l'accuser.
mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main sèche : « Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout. »
Et Jésus leur dit : « Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. »
Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main fut guérie.
Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient à Jésus.

Et vous aussi prenez garde, car il est aisé de se prétendre aimé de Dieu et juste parce qu'en toute chose on obéit aux règles des anciens, des scribes et des pharisiens.
Vous qui accomplissez tous les rites et récitez scrupuleusement vos prières plusieurs fois par jour ;
vous qui détournez le regard pour ne pas apercevoir un peu de chair nue, qui est aussi la création divine ;
vous qui ensevelissez votre concupiscence sous le manteau et sous le voile de votre hypocrisie ;
vous qui vous rendez au Temple comme on se rend au four pour acheter du pain ;
vous qui pensez gagner votre paradis en faisant l'aumône, mais qui craignez le regard des pauvres et des malades ;
vous qui croyez que la foi peut vous apporter la tranquillité de l'âme ;
vous saurez que rien de tout cela ne suffit pour plaire à Dieu.
Car, ce ne sont pas les rites et les prières qui purifient le cœur, mais l'intention instigatrice des rites et des prières ;
Car, ce n'est pas la chair nue qui est coupable, mais votre regard adultère ;
Car, ce n'est pas votre corps qu'il faut dissimuler, mais votre hypocrisie qu'il faut éradiquer ;
Car, le Temple est la maison du Seigneur et non celle de vos supplications mesquines ;
Car, les pauvres et les malades valent mieux que vous ;
Car, la foi, si vous l'avez, vous brûlera plus qu'elle ne vous apportera la paix ;
Car, vous êtes les enfants de Dieu et Dieu aime votre amour plus que les rites et les sacrifices.


24
24 juillet En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres :
Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ;
Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ;
Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître.
Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies.
Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.

Dès lors, les douze apôtres se préparaient à leur mission, attentifs à tous les actes de Jésus pour pouvoir mieux en rendre compte.
Beaucoup d'entre eux ont ensuite raconté ce qui s'est passé en ce temps là, comme je le fais ici et parmi ceux-là, il y avait une femme qui s'appelait Marie, qui aimait Jésus et que Jésus aimait.
Beaucoup parmi les disciples se demandaient pourquoi ils n'avaient pas été choisis et certains en conçurent de la jalousie et de la tristesse.
Jésus, lisant dans leur cœur, leur dit ceci : « Pourquoi vous attristez-vous de ne pas avoir été choisis comme apôtres ? Quand vous passez à côté du forgeron et que vous le voyez travailler dans la chaleur du feu, vous attristez-vous de ne pas être forgeron ? Et quand vous passez à côté du four brûlant de celui qui fait le pain, vous précipitez-vous pour le rejoindre et rougir vous aussi votre peau à la chaleur implacable ?
En vérité, je vous le dis, ceux que j'ai choisis sont appelés à souffrir plus que vous ne souffrirez jamais à cause de moi. »
Et les disciples écoutaient se demandant de quelles souffrances il voulait parler.


25
25 juillet Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit :
Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !
Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés !
Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie !
Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme !
Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim !
Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes !
mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,
bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.

Une fois Jésus parti pour reprendre sa prière, la foule des disciples murmurait et interrogeait les apôtres :
« Comment pouvons-nous faire pour aimer nos ennemis, car nos ennemis ne consentiront pas à ce que nous les aimions et ils nous frapperont, nous humilieront et nous tuerons même avant que nous ayons pu les aimer ? »
D'autres encore disaient : « Quand je cogne mon pied par inadvertance sur une pierre du chemin, mon pied frappe la pierre pour l'envoyer dans le fossé. Nous nous disons que nous frappons la pierre pour qu'elle ne demeure pas au milieu du chemin et pour éviter ainsi que quelqu'un d'autre cogne son pied sur cette même pierre. Mais nous savons aussi que nous prononçons en même temps une vengeance contre la pierre et que le geste de l'envoyer dans le fossé est une forme de soulagement de la douleur que nous ressentons. Alors, si nous ne pouvons contenir notre colère contre les pierres du chemin, comment pourrons-nous contenir notre colère contre ceux qui nous frappent et qui veulent frapper ou tuer ceux qui nous sont chers, notre famille et notre peuple ? »
D'autres enfin disaient : « Pourquoi dans sa toute puissance le Seigneur nous demande d'attendre la vie éternelle pour nous rassasier, nous qui avons faim, pour nous réjouir, nous qui sommes dans la peine, pour rétablir notre dignité, nous qui sommes humiliés et avilis ? Pourquoi sommes-nous venus sur dans ce monde si ce monde est un monde de souffrances et de larmes ? »
Les disciples écoutaient sans savoir quoi leur répondre si ce n'est répéter ce que Jésus leur avait dit.
Cependant, comprenant le trouble de la foule des disciples et comprenant aussi le trouble des douze apôtres, Jésus revint pour leur parler et leur dit :
« Vous vous interrogez, car, ce que je vous demande vous paraît difficile à accomplir. Mais qui vous a dit que j'étais venu pour aplanir le chemin et en retirer toutes les pierres ?
Mais, le chemin est difficile et les pierres sont nombreuses et cent fois vous chuterez et cent fois encore vous devrez vous relever.
Quand vous frappez en pensant que c'est justice, vous cédez à votre colère et rien de bon ni de juste ne peut venir de la colère.
Craignez Dieu et non la colère de Dieu, car Dieu n'a pas de colère pour sa création et la colère vient du mal.»


26
26 juillet Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
Il leur dit aussi cette parabole : un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ?
Le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?
Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'œil de ton frère.
Ce n'est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit.
Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle.
Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique.
Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.

Et vous réclamez la justice, mais ce que vous appelez la justice n'est pas la justice, car, il s'agit de la justice des hommes et non de la justice de Dieu.
Mais, je vous le dis, ne choisissez pas pour le Salut de qui vous priez et priez pour le Salut de tous les hommes.
Et priez pour les victimes, mais priez aussi pour les bourreaux, car, les bourreaux ont besoin de vos prières encore plus que les victimes.
Priez pour les malades, mais priez aussi pour leurs médecins, car les médecins ont aussi besoin de la guérison.
Et quand on vous a fait du tort, priez pour ceux qui vous ont fait du tort.
Et parlez en bien de ceux qui parlent de vous en mal, car, jamais vous ne devez ajouter du mal au mal.
Et si vous croisez un condamné que l'on conduit au supplice, ne détournez pas le regard et offrez lui votre compassion, au risque que l'on vous conduise aussi au supplice.
Et vous pensez que ces commandements sont simples, quand ce sont les commandements les plus difficiles à accomplir.
Car, vous donnez aux pauvres, mais comment ne seriez-vous pas attendris par leur regard et leurs haillons. Mais, vous qui êtes pauvres, donnez aussi aux riches, car il est plus difficile de donner à un riche ce qu'il n'a pas que de donner à un pauvre ce qui lui manque. Car, vous direz au riche qu'il doit se dépouiller de sa richesse pour gagner le Salut et il ne vous entendra pas.
Voyez ce jeune homme bien portant qui court avec allégresse. Vous pensez qu'il n'a pas besoin de votre prière. Bien au contraire, rendez grâce de sa jeunesse et de sa joie et remercier le Seigneur de la perfection de la création.
Voyez cette jeune femme qui part à la rencontre de l'époux. Priez pour elle, que son cœur soit sans crainte et qu'elle connaisse la joie.
Et regardez les enfants avec bonté. Ne permettez pas que l'on touche un cheveu de leur tête et ne cessez jamais de prier pour eux, car ce sont tous les enfants de Dieu.
Je vous le dis, il n'y a pas de crime plus scélérat que ceux commis contre les enfants.


27
Luc 7 27 juillet Après avoir achevé tous ces discours devant le peuple qui l'écoutait, Jésus entra dans Capernaüm.
Un centenier avait un serviteur auquel il était très attaché, et qui se trouvait malade, sur le point de mourir.
Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya quelques anciens des Juifs, pour le prier de venir guérir son serviteur.
Ils arrivèrent auprès de Jésus, et lui adressèrent d'instantes supplications, disant : « il mérite que tu lui accordes cela ;
car il aime notre nation, et c'est lui qui a bâti notre synagogue. »
Jésus, étant allé avec eux, n'était guère éloigné de la maison, quand le centenier envoya des amis pour lui dire : « Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C'est aussi pour cela que je ne me suis pas cru digne d'aller en personne vers toi. Mais dis un mot, et mon serviteur sera guéri.
Car, moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un : va ! et il va ; à l'autre : viens ! et il vient ; et à mon serviteur : fais cela ! et il le fait. »
Lorsque Jésus entendit ces paroles, il admira le centenier, et, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : « Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi. »
De retour à la maison, les gens envoyés par le centenier trouvèrent guéri le serviteur qui avait été malade.

Jésus dit alors à ses disciples : « Vous voyez celui-là et encore celui-là et vous vous dites que c'est un pécheur, qu'il est incroyant, qu'il ne respecte pas les rites ni les sacrifices, qu'il ne va pas au Temple ni à la synagogue et vous le jugez perdu pour le Royaume des cieux.
En vérité, je vous le dis, la foi peut sauver le plus pécheur d'entre-vous, jusqu'à celui que vous croyez perdu, enfoui sous le poids de ses péchés. »
Un homme très pieux, qui respectait tous les commandements et qui faisaient régulièrement l'aumône dit à Jésus : « À quoi sert-il alors de suivre les commandements et d'aller prier au Temple pour les fêtes et tous les jours à la synagogue si aux yeux du Seigneur, n'importe quel pécheur vaut autant que moi. »
Jésus lui répondit : « Penses-tu que le Seigneur est un comptable qui écrit sur ses tablettes le nombre de tes prières ? Et penses-tu que pour celui-là, le même comptable écrit sur ses tablettes le nombre de ses péchés et qu'à la fin des temps, comme un propriétaire, Il fera les comptes et en donnera le résultat.
La foi est ce qui ne se compte pas, ne se divise pas, ne se marchande pas.
Arrêtez de vous représenter votre Seigneur comme s'il était un patriarche. Il vous a envoyé des patriarches et il vous a envoyé des prophètes, mais il n'est pas de la même nature que les patriarches et que les prophètes. »
Mais l'homme dit encore : « Si ce centenier vaut autant que moi, pourquoi es-ce qu'il y a un peuple élu ? »
Jésus lui répondit : « il n'y a pas de peuple élu. Seule la foi sauve. »


28
28 juillet Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui.
Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville.
Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas ! »
Il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! »
Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère.
Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple.

Le soir, les apôtres réunis autour de Jésus lui dirent : « Tu guéris les malades, mais tu ressuscites les morts. Nous avons guéri des malades par ton nom, mais, pourrons-nous aussi ressusciter les morts ? »
Jésus leur dit : « Qui guérit les malades et qui ressuscite les morts ? Pensez-vous que vous avez guéri un seule malade ? Et pensez-vous que vous pourrez ressusciter un seul mort ? 
Le fils de la veuve a ressuscité parce que sa mère pleurait et beaucoup de gens autour d'elle, mais aussi parce que j'ai touché le cercueil et la foi et l'amour ont ressuscité le jeune homme. »
Les apôtres demandèrent alors si le Seigneur avait ressuscité le jeune homme et Jésus répondit : « La foi procède du Seigneur et du Seigneur seul. »


29
29 juillet Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour.
Jean fut informé de toutes ces choses par ses disciples.
Il en appela deux, et les envoya vers Jésus, pour lui dire : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés auprès de Jésus, ils dirent : « Jean Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
À l'heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d'infirmités, et d'esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles.
Et il leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! »
Lorsque les envoyés de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?
mais, qu'êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d'habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits magnifiques, et qui vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois.
Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
C'est celui dont il est écrit :
Voici, j'envoie mon messager devant ta face,
pour préparer ton chemin devant toi.
Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui.
Et tout le peuple qui l'a entendu et même les publicains ont justifié Dieu, en se faisant baptiser du baptême de Jean ;
mais les pharisiens et les docteurs de la loi, en ne se faisant pas baptiser par lui, ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu.
À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent aux enfants assis dans la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes, et vous n'avez pas pleuré.
Car Jean Baptiste est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon.
Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : C'est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie.
mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. »

Jésus leur dit encore : « Que vous faudra-t-il pour que vous croyiez ? Vous attendez des miracles et vous demandez des miracles et quand les miracles sont pour vous accomplis, vous les considérez comme des tours de magiciens.
Les malades sont guéris et vous acclamez les malades au lieu d'acclamer la guérison.
Les aveugles voient et vous acclamez les aveugles au lieu d'acclamer la vision.
Et il en va de même pour les paralytiques dont vous ne considérez pas le mouvement.
Croyez-vous que tout cela s'accomplisse par jeu ?
Que faites-vous de la foi ? Car, je vous le dis, c'est la foi qui rend la vue, c'est la foi qui guérit et c'est elle encore qui fait que les paralytiques peuvent marcher.
Combien de prophètes vous faudra-t-il pour que vous croyiez ?
Vous les martyrisez et vous les tuez et vous êtes comme les fétus de paille aspirés par tous les vents. Quand le vent vient du sud, vous allez vers le nord et quand il vient du nord, vous retournez vers le sud.
Votre incrédulité et votre manque de foi vous feront croire à de faux prophètes et vous vous repentirez trop tard.
Mais en mon nom, on vous enverra tuer des croyants. Mais en mon nom, on vous enverra punir et frapper. Mais en mon nom, on vous demandera de juger. Je vous le dis en vérité, mieux vaudrait que ceux qui vous enverront en mon nom accomplir de telles choses ne fussent jamais nés, car il agissent pour le démon et n'agissent pas pour Dieu. »
La foule écoutait stupéfaite et sans comprendre qu'il parlait des temps à venir pour les siècles des siècles. Certains entendaient et ne comprenaient pas.
Jésus reprit la parole et leur dit : « La foi et les actes de la foi ne sont pas comme les tâches quotidiennes que vous accomplissez. Et le témoignage de la foi et des actes de la foi n'est pas comme ce dont vous témoignez dans votre vie. Il ne s'agit pas de dire « peut-être ». Il ne s'agit pas de se lancer dans des paris insensés. Croire ne demande rien d'autre que de croire et la foi ne demande rien d'autre que la foi.
Vous pensez que cela vous est impossible. En vérité, certains d'entre vous oublieront la parole et la bonne nouvelle et ne croiront jamais. La foi leur restera étrangère quand bien même ils continueront leurs prières et leurs sacrifices.
Soyez fragiles et la foi vous atteindra.
Ayez faim de vie et la foi vous rassasiera.
Soyez pauvre et la foi vous enrichira.
Aimez votre prochain et vous serez aimés du Seigneur votre Dieu qui vous aime déjà dans les Cieux.
Laissez-vous aller dans la foi et la foi vous montrera le chemin. »


30
30 juillet Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table.
Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum,
et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum.
Le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, dit en lui-même : si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse.
Jésus prit la parole, et lui dit : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. » « Maître, parle. » répondit-il.
« Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante.
Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l'aimera le plus ? »
Simon répondit : « Celui, je pense, auquel il a le plus remis. » Jésus lui dit : « Tu as bien jugé. »
Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds ; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds.
Tu n'as point versé d'huile sur ma tête ; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.
C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. mais celui à qui on pardonne peu aime peu. »
Et il dit à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ?
Mais Jésus dit à la femme : « Ta foi t'a sauvée, va en paix. »

Mais le pharisien dit alors à Jésus : « Mais alors, Maître, si j'ouvrais ma porte à un criminel condamné par tous et qui viendrait auprès de toi pour te rendre grâce, celui-là serait-il plus aimé que nous qui te donnons l'hospitalité et qui te servons avec amour ? »
Jésus répondit : « Imaginez une coupe emplie d'eau fraîche et imaginez encore un homme assoiffé qui boit à la coupe pour étancher sa soif. Il repose la coupe et la coupe est encore pleine d'eau fraîche et le niveau n'a pas baissé, car, elle est alimentée par une source vive qui ne se tarit point.
Quand on vous demande de l'eau au pas de votre porte, regardez-vous si celui qui demande est riche ou pauvre, malade ou bien portant ?
Et regardez-vous même encore s'il a soif ?
Ce qui est vrai pour l'eau et pour la soif est encore plus vrai pour l'amour du Seigneur.
Pourquoi celui dont la soif est vite étanchée devrait se prévaloir de ce manque de soif pour empêcher celui dont la soif est immense de se désaltérer ?
Et à qui l'eau vive est-elle le plus nécessaire ? À celui dont la soif est celle d'un petit oiseau ou à celui qui pourrait mourir s'il ne buvait pas ?
Cessez de juger qui mérite ou non de s'abreuver à l'amour su Seigneur, car, vous vous trompez et vous jugez petitement.
La volonté du Seigneur n'est en rien comparable à votre volonté.
L'amour du Seigneur pour sa création n'est en rien comparable à votre amour.
Qui êtes-vous pour vouloir juger au nom de Dieu et des prophètes ?
Pourquoi voulez-vous enfermer l'amour de Dieu dans le carcan de vos préjugés et de vos lois ?
En vérité, je vous le dis, parce qu'elle a cru et qu'elle m'a aimé, cette femme pécheresse a été sauvée.
Mais n'allez pas croire pour autant qu'il faut pécher pour être sauvé.
Heureux celui qui ne pèche pas et heureux celui qui se repent de ses péchés et ne pèche plus. Mais, la foi procède de Dieu et n'a rien à voir avec le péché. Car, le péché procèdes des hommes et peut se guérir par les actions des hommes et être pardonné par la grâce de Dieu.


31
Luc 8 31 juillet Ensuite, Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu.
Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits malins et de maladies : Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons,
Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode, Susanne, et plusieurs autres, qui l'assistaient de leurs biens.
Une grande foule s'étant assemblée, et des gens étant venus de diverses villes auprès de lui, il dit cette parabole :
« Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent.
Une autre partie tomba sur le roc : quand elle fut levée, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité.
Une autre partie tomba au milieu des épines : les épines crûrent avec elle, et l'étouffèrent.
Une autre partie tomba dans la bonne terre : quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple. » Après avoir ainsi parlé, Jésus dit à haute voix : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! »
Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole.
Il répondit : « Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de Dieu ; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils ne comprennent point.
Voici ce que signifie cette parabole : La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés.
Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation.
Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s'en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité.
Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance.
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.
Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour.
Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez ; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir. »

Les disciples demandèrent à Jésus : « Comment saurons-nous si nous sommes le long du chemin, au milieu des épines ou dans la bonne terre ? »
Jésus répondit : « Regardez autour de vous et soyez attentifs. Alors, vous saurez si vous devez changer de lieu. Si vous vous agitez tout le jour et si vous accueillez la bonne nouvelle avec une joie éphémère et que celle-ci ne parvient pas à votre cœur mais seulement à votre intelligence, alors, c'est que la bonne parole est tombée le long du chemin.
Si vous accueillez la bonne parole et que vous vous en servez pour jugez les autres, que vous êtes satisfaits de vos rites et de vos prières et que vous cherchez le Salut pour vous-mêmes sans vous soucier des autres, alors, c'est que vous êtes au milieu d'un champ d'épines qui finira par vous étouffer.
Enfin, la parole attendrit votre cœur et le remplit d'amour pour la création entière, si elle vous nourrit à satiété si bien que vous la partagez avec tous ceux que vous croisez, alors, c'est que vous êtes dans la bonne terre et que la parole va croître en vous.
Mais ne vous désespérez pas, car vous pouvez changer de lieu et aller vers la bonne terre.
Ne perdez pas l'espoir car Dieu espère en vous.  »
Les disciples demandèrent encore à Jésus : « Pouvons-nous garder pour nous la bonne parole et la nourrir dans le secret de notre cœur, car les scribes et les sacrificateurs vont nous martyriser, nous battre et nous tuer.  »
Jésus répondit : « Certains seront appelés à parcourir le monde pour porter la bonne parole et la répandre sur tous les peuples. D'autres seront appelés à demeurer dans une chambre pour prier le Seigneur.
Mais, je vous le dis, ceux-ci et ceux-là seront également aimés dans le Royaume des Cieux.
S'agissant de la foi, ne cherchez pas le chemin, car le Seigneur le trouvera pour vous.
Et s'agissant de la prière, ne vous souciez pas de vous souvenir des textes, mais laissez les mots de Dieu venir à vos lèvres.
Soyez abandonnés à Dieu et ne résistez pas à son amour.
Faites selon ses commandements sans chercher davantage. »
Et les disciples écoutaient. Certains comprenaient. Certains encore faisaient semblant de comprendre. D'autres, habitués aux palabres, voulaient encore poser des questions à Jésus.
Mais Jésus, baissant la tête, s'assit dans la poussière et demeura silencieux.
Peu à peu la foule autour de lui fit de même et le silence emplit la cour où Jésus se tenait, s'étendant à la rue devant la maison et aux rues avoisinantes.
Alors, Jésus relavant la tête, leur dit : « Aimez le silence, car il est propice à l'écoute de la parole de Dieu. »


32
1er août
La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver ; mais ils ne purent l'aborder, à cause de la foule.
On lui dit : « Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. »
mais il répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »
Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit : « Passons de l'autre côté du lac. » Et ils partirent.
Pendant qu'ils naviguaient, Jésus s'endormit. Un tourbillon fondit sur le lac, la barque se remplissait d'eau, et ils étaient en péril.
Ils s'approchèrent et le réveillèrent, en disant : « Maître, maître, nous périssons ! » S'étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s'apaisèrent, et le calme revint.
Puis il leur dit : « Où est votre foi ? » Saisis de frayeur et d'étonnement, ils se dirent les uns aux autres : « Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l'eau, et à qui ils obéissent ? »

Et le lac était calme et le vent soufflait en brise légère.
Jésus, voyant le trouble des apôtres leur dit : « vous vous demandez pourquoi le fils ne préfère pas sa mère et ses frères à la foule ?
Vous vous trompez, car il est écrit que l'on doit chérir sa mère, son père et ses frères comme soi-même.
Mais quand il s'agit d'écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique, ma mère et mes frères sont comme chaque homme et chaque femme de la foule.
Il en va de même pour vous. Vous êtes mes apôtres et vous me suivez.
Mais vous ne valez pas davantage que chaque homme et chaque femme de la foule.
Que ceux qui veulent gouverner s'en souviennent, car, il ne s'agit pas de gouverner mais de servir.
Et vous vous demandez encore comment le vent et les flots obéissent à ma parole, mais moi je me demande comment vous allez obéir à ma parole. Car, si vous avez si peu de foi que vous vous étonnez de ce que les vents et les flots obéissent au Fils de l'homme, comment pourrez-vous enseigner ce que vous avez reçu en partage ? »


33
2 août Ils abordèrent dans le pays des Géraséniens, qui est vis-à-vis de la Galilée.
Lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint au-devant de lui un homme de la ville, qui était possédé de plusieurs démons. Depuis longtemps il ne portait point de vêtement, et avait sa demeure non dans une maison, mais dans les sépulcres.
Ayant vu Jésus, il poussa un cri, se jeta à ses pieds, et dit d'une voix forte : « Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t'en supplie, ne me tourmente pas. »
Car Jésus commandait à l'esprit impur de sortir de cet homme, dont il s'était emparé depuis longtemps ; on le gardait lié de chaînes et les fers aux pieds, mais il rompait les liens, et il était entraîné par le démon dans les déserts.
Jésus lui demanda : « Quel est ton nom ? »
« Légion », répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui.
Et ils priaient instamment Jésus de ne pas leur ordonner d'aller dans l'abîme.
Il y avait là, dans la montagne, un grand troupeau de pourceaux qui paissaient. Et les démons supplièrent Jésus de leur permettre d'entrer dans ces pourceaux. Il le leur permit.
Les démons sortirent de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans le lac, et se noya.
Ceux qui les faisaient paître, voyant ce qui était arrivé, s'enfuirent, et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les campagnes.
Les gens allèrent voir ce qui était arrivé. Ils vinrent auprès de Jésus, et ils trouvèrent l'homme de qui étaient sortis les démons, assis à ses pieds, vêtu, et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur.
Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé leur racontèrent comment le démoniaque avait été guéri.
Tous les habitants du pays des Géraséniens prièrent Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient saisis d'une grande crainte. Jésus monta dans la barque, et s'en retourna.
L'homme de qui étaient sortis les démons lui demandait la permission de rester avec lui. mais Jésus le renvoya, en disant :
« Retourne dans ta maison, et raconte tout ce que Dieu t'a fait. » Il s'en alla, et publia par toute la ville tout ce que Jésus avait fait pour lui.

Le soir, les apôtres demandèrent à Jésus pourquoi les démons, en aussi grand nombre, avaient choisi cet homme qui, une fois les démons sortis, ne semblaient pas différent des autres hommes.
Jésus leur répondit : « Cet homme n'était en rien différent de vous. Si vous laissez une porte ouverte en vous pour les démons, un démon entrera sans doute et c'est pourquoi vous devez veiller à ne pas ouvrir de porte au démon et pour cela, prier sans relâche et vous tourner vers le Seigneur.
Mais, si un démon entre en vous, alors, si vous ne le chassez pas avec l'aide de Dieu, il maintiendra la porte ouverte et laissera d'autres démons entrer et leur nom sera Légion. »
Les apôtres demandèrent alors à Jésus si cette porte ouverte était le péché.
Jésus leur dit : « Le péché provient de vous-même et ne vient pas des démons. Entendez bien ceci, car on pense souvent que les démoniaques sont des pécheurs ou même qu'ils sont démoniaques parce que leurs parents ont pêché.
En vérité, je vous le dis, le péché et le démon sont de nature différente. Mais le péché peut vous affaiblir et faciliter l'ouverture de la porte. Mais c'est le démon qui ouvre la porte et ce n'est pas le péché.
Gardez-vous du péché pour ne pas vous affaiblir, car, quand vous serez faibles, le démon agira facilement en vous et les démons vous possèderont. »
Les apôtres demandèrent encore : « Pourquoi les démons se sont-ils précipités dans l'abime ? »
Jésus leur dit : « N'était-ce pas ce qu'ils craignaient le plus ? Ils ont donc fait ce qu'ils craignaient le plus. Mais, vous aussi méfiez-vous des démons qui sont en vous et qui vous conduisent à faire ce que vous craignez le plus. »
« Mais tu ne le leur as pas ordonné. Nous n'avons rien entendu de ta bouche. »
Jésus répondit : « Pensez-vous que l'Esprit a besoin de parler pour agir ? Et que savez-vous de ce que je leur ai ordonné ? »
Jésus se retira pour prier et les apôtres parlaient entre eux de ce qu'il leur avait dit. Ils se demandaient si la porte des démons était ouverte en eux et se regardaient les uns les autres avec interrogation.


34
3 août À son retour, Jésus fut reçu par la foule, car tous l'attendaient.
Et voici, il vint un homme, nommé Jaïrus, qui était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds, et le supplia d'entrer dans sa maison,
parce qu'il avait une fille unique d'environ douze ans qui se mourait. Pendant que Jésus y allait, il était pressé par la foule.
Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tout son bien pour les médecins, sans qu'aucun ait pu la guérir.
Elle s'approcha par derrière, et toucha le bord du vêtement de Jésus. Au même instant la perte de sang s'arrêta.
Et Jésus dit : « Qui m'a touché ? »
Comme tous s'en défendaient, Pierre et ceux qui étaient avec lui dirent : « Maître, la foule t'entoure et te presse, et tu dis : Qui m'a touché ? »
Mais Jésus répondit :« Quelqu'un m'a touché, car j'ai connu qu'une force était sortie de moi. »
La femme, se voyant découverte, vint toute tremblante se jeter à ses pieds, et déclara devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant.
Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix. »
Comme il parlait encore, survint de chez le chef de la synagogue quelqu'un disant : « Ta fille est morte ; n'importune pas le maître. »
mais Jésus, ayant entendu cela, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée. »
Lorsqu'il fut arrivé à la maison, il ne permit à personne d'entrer avec lui, si ce n'est à Pierre, à Jean et à Jacques, et au père et à la mère de l'enfant.
Tous pleuraient et se lamentaient sur elle. Alors Jésus dit : « Ne pleurez pas ; elle n'est pas morte, mais elle dort. »
Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte.
mais il la saisit par la main, et dit d'une voix forte : « Enfant, lève-toi. »
Et son esprit revint en elle, et à l'instant elle se leva ; et Jésus ordonna qu'on lui donnât à manger.
Les parents de la jeune fille furent dans l'étonnement, et il leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.

Ce ne sont là que quelques faits parmi tous ceux qui montrent la puissance et la gloire de Jésus.
Et toujours, il demandait à ceux qu'il guérissait de n'en rien dire, mais personne n'obéissait et ceux qui étaient guéris et les parents des enfants eux aussi guéris le clamaient dans tout le pays.
Les apôtres demandèrent à Jésus pourquoi il ne voulait pas que l'on annonce qu'il guérissait les malades et qu'il ressuscitait les morts.
Jésus répondit : « Le semeur se réjouit-il de la moisson avant que le blé soit levé ? Il se réjouit de la moisson quand elle est dans ses greniers et qu'elle a échappé à l'orage et aux sauterelles ou à une trop grande sécheresse.
Suis-je venu parmi vous pour guérir les malades et ressusciter les morts ?
Ou bien suis-je venu pour vous annoncer la bonne nouvelle d'une nouvelle alliance avec le Seigneur ?
Mais, je vous l'ai déjà dit. Qui guérit ? Est-ce moi seul qui guéris et qui ressuscite les morts ou est-ce la foi de ceux qui veulent guérir et dont l'enfant est mort ?
Sans la foi, qui procède de Dieu seul, la femme n'aurait pas guéri et l'enfant du chef de la synagogue n'aurait pas ressuscité.
Et pourtant cela vient de moi, car, n'ai-je point senti une force qui sortait de moi quand la femme malade a touché mon manteau ?
Ne vous attardez pas sur ce que vous appelez des miracles, car, je vous le dis, il n'y a rien ici de miraculeux. Certains viendront trouver dans ces guérisons une preuve. Si c'est preuve peut les aider à croire, il n'y a là aucun obstacle aux œuvres du Seigneur. Mais certains prendront prétexte de ces faits pour ne pas croire, mais ces faits n'en seront pourtant pas moins vrais.
Celui qui ne croit pas que la foi est toute puissante car elle procède du Seigneur et du Seigneur seul n'a pas de foi.
Car, la foi n'est pas comme un de ces mets dans un banquet dont on prend, selon son appétit, un petit ou un gros morceau.
Et la foi n'est pas non plus comme un morceau de pain que l'on partage avec la maisonnée ou avec un mendiant.
C'est pourquoi vous serez appelés à prêcher la bonne nouvelle, mais ne pensez pas que vous convertirez les hommes et que vous leur donnerez la foi, car cela revient à Dieu et à Dieu seul. »


35
Luc 9 4 août Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies.
Il les envoya prêcher le royaume de Dieu, et guérir les malades.
Ne prenez rien pour le voyage, leur dit-il, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n'ayez pas deux tuniques.
Dans quelque maison que vous entriez, restez-y ; et c'est de là que vous partirez.
Et, si les gens ne vous reçoivent pas, sortez de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux.
Ils partirent, et ils allèrent de village en village, annonçant la bonne nouvelle et opérant partout des guérisons.
Hérode le tétrarque entendit parler de tout ce qui se passait, et il ne savait que penser. Car les uns disaient que Jean était ressuscité des morts ;
d'autres, qu'Élie était apparu ; et d'autres, qu'un des anciens prophètes était ressuscité.
mais Hérode disait : J'ai fait décapiter Jean ; qui donc est celui-ci, dont j'entends dire de telles choses ? Et il cherchait à le voir.

Car, souvenez-vous en, le pouvoir temporel jalouse toujours le pouvoir spirituel et le combat sans relâche.
Vous qui fondez des communautés spirituelles pour accueillir la bonne nouvelle, gardez-vous du pouvoir temporel qui viendra au cœur même de vos prières.
Rapportez-vous sans relâche aux paroles de Jésus et ne vous en éloignez en aucune façon, car, tout ce qui les contredit ou les minore est action du démon.
Ne vous croyez pas en sécurité au milieu des fidèles, car, parmi eux, il y a ceux qui prient avec leur bouche et non avec leur cœur.
C'est pourquoi quand vous priez, éloignez-vous promptement jusqu'au fond de votre chambre.
Priez en secret et gardez le secret jusqu'à oublier le secret.
Ainsi, vous serez toujours en prière, ce qui est ce que le Seigneur peut attendre de meilleur de sa création.
Et dans vos prières, prenez la création dans votre cœur et chérissez-la. Regardez le monde avec tendresse et douceur et vous aurez la vie sauve pour l'éternité.


36
5 août Les apôtres, étant de retour, racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait. Il les prit avec lui, et se retira à l'écart, du côté d'une ville appelée Bethsaïda.
Les foules, l'ayant su, le suivirent. Jésus les accueillit, et il leur parlait du royaume de Dieu ; il guérit aussi ceux qui avaient besoin d'être guéris.
Comme le jour commençait à baisser, les douze s'approchèrent, et lui dirent : « Renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et pour trouver des vivres ; car nous sommes ici dans un lieu désert. »
Jésus leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » mais ils répondirent : « Nous n'avons que cinq pains et deux poissons, à moins que nous n'allions nous-mêmes acheter des vivres pour tout ce peuple. »
Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par rangées de cinquante. »
Ils firent ainsi, ils les firent tous asseoir.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il les bénit. Puis, il les rompit, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule.
Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.

Quand la foule fut partie, les disciples demandèrent à Jésus comment un tel miracle avait été rendu possible.
Jésus leur dit : « Vous m'interrogez et pourtant vous étiez avec moi et vous avez vu tout ce qui s'est passé. Et plus encore, c'est vous qui avez distribué les cinq pains et les deux poissons à la foule affamée. Comment me demandez-vous maintenant ce qui s'est passé ? »
Mais les apôtres ne comprenaient toujours pas comment ils avaient pu eux-mêmes nourrir autant de personnes avec aussi peu de victuailles.
Alors Jésus leur dit : « Vous ne comprenez pas parce que vous cherchez à comprendre. Ne cherchez pas à comprendre ce qui ne relève pas de la compréhension de l'homme, mais du dessein de Dieu et de la communion dans l'Esprit saint.
Ainsi, je vous le dis, pour les siècles des siècles, dans de très nombreuses villes et aussi dans les villages, les apôtres du Christ rassasieront les foules avec du pain, mais, ce sera le pain de la vie éternelle.
De ce pain, vous ne manquerez jamais et peu importe la quantité dont vous disposerez, car, même les miettes pourront vous rassasier. Car, c'est le pain de la vie. »
Les apôtres écoutaient, craignant pour eux-mêmes leur manque de foi.


37
6 août Un jour que Jésus priait à l'écart, ayant avec lui ses disciples, il leur posa cette question : « Qui dit-on que je suis ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste » ; les autres, « Élie » ; les autres, qu'un des anciens prophètes est ressuscité.
Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre répondit : « Le Christ de Dieu. »
Jésus leur recommanda sévèrement de ne le dire à personne.
Il ajouta qu'il fallait que le Fils de l'homme souffrît beaucoup, qu'il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât le troisième jour.
Puis il dit à tous : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive.
Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera.
Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il se détruisait ou se perdait lui-même ?
Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges.
Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu. »

Et les disciples se demandaient qui parmi eux pourrait avoir honte de Jésus.
L'un des disciples prit la parole et dit : « Nous avons été élevés dans la religion de nos pères et des prophètes et certains d'entre nous connaissent les Écritures et les ont enseignées. Mais, nous suivons cet homme qui nous a appelés.
Celui qui abandonne la tradition sera toujours en proie au doute.
Il subira les sarcasmes de ses voisins, de sa famille la plus proche comme la plus éloignée.
Certains diront qu'il est devenu fou et qu'il a un démon.
D'autres, qu'il cherche la gloire pour lui-même.
D'autres encore voudront le faire périr au nom de la tradition.
D'autres encore riront de lui et le mettront au défi d'accomplir des miracles.
Aujourd'hui, par Jésus, nous guérissons des malades et nous le faisons en quantité sans mesurer nos forces ni notre courage, car Jésus est avec nous, qui nous donne la force d'accomplir tout cela.
Qu'il vienne à disparaître, aurons-nous encore la force de faire tout cela et d'agir en son nom ?
Pierre, tu as dit que Jésus est le Christ de Dieu.
Il est assurément le Christ de Dieu et il sera révélé tel pour les siècles des siècles.
Mais nous ne sommes que ses apôtres et notre faiblesse sera elle aussi révélée pour les siècles des siècles. »


38
7 août Environ huit jours après qu'il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea, et son vêtement devint d'une éclatante blancheur.
Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu'il allait accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient appesantis par le sommeil ; mais, s'étant tenus éveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui.
Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : « Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait ce qu'il disait.
Comme il parlait ainsi, une nuée vint les couvrir ; et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée.
Et de la nuée sortit une voix, qui dit : « Celui-ci est mon Fils élu : écoutez-le ! »
Quand la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu'ils avaient vu.

Un soir, Pierre, Jean et Jacques, de nouveau seul avec Jésus, lui demandèrent s'ils ne s'étaient pas trompés en voyant auprès de lui Moïse et Élie.
Jésus leur dit alors : « Pourquoi me questionnez-vous et plutôt que de vous questionner en vous-même ?
N'étiez-vous pas prêts à dresser trois tentes, une pour chacun de nous ?
Et qu'auriez-vous fait ensuite de ces trois tentes ?
Et n'avez-vous pas entendu une voix venir de la nuée ?
Mais, comment saurez-vous si vous dormiez ou si vous ne dormiez pas ?
Comment saurez-vous si j'étais seul ou si Moïse et Élie étaient bien avec moi ?
Et si vous étiez sûrs, garderiez-vous le silence ou vous dépêcheriez-vous de par le monde pour annoncer la bonne nouvelle ?
Croyez et vous verrez. Mais ne demandez pas d'autre certitude que celle de votre foi et croissez sans cesse dans votre foi pour qu'elle soit votre seule certitude. »
Les trois apôtres écoutaient Jésus, se promettant d'annoncer la bonne nouvelle quand le jour serait venu et se promettant aussi de ne jamais faiblir dans la fortification de leur foi.


39
8 août
Le lendemain, lorsqu'ils furent descendus de la montagne, une grande foule vint au-devant de Jésus.
Et voici, du milieu de la foule un homme s'écria : Maître, je t'en prie, porte les regards sur mon fils, car c'est mon fils unique.
Un esprit le saisit, et aussitôt il pousse des cris ; et l'esprit l'agite avec violence, le fait écumer, et a de la peine à se retirer de lui, après l'avoir tout brisé.
J'ai prié tes disciples de le chasser, et ils n'ont pas pu.
« Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu'à quand serai-je avec vous, et vous supporterai-je ? » Amène ici ton fils.
Comme il approchait, le démon le jeta par terre, et l'agita avec violence. mais Jésus menaça l'esprit impur, guérit l'enfant, et le rendit à son père.
Et tous furent frappés de la grandeur de Dieu. Tandis que chacun était dans l'admiration de tout ce que faisait Jésus, il dit à ses disciples :
« Pour vous, écoutez bien ceci : Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes. »
mais les disciples ne comprenaient pas cette parole ; elle était voilée pour eux, afin qu'ils n'en eussent pas le sens ; et ils craignaient de l'interroger à ce sujet.

Jésus leur dit aussi : « Car, ce qui est humain en vous est à la merci des hommes comme vous devez être aussi au service des hommes et c'est pourquoi vous aimerez votre prochain comme vous vous aimez vous-mêmes.
Et ce qui est divin en vous est de l'ordre de Dieu et doit servir le Seigneur et c'est aussi pourquoi vous aimerez et chérirez le Seigneur comme vous vous chérissez vous-mêmes.
Ne touchez pas un cheveu de votre prochain, car il est tout autant humain que vous et tout autant divin que vous et vous devez ainsi l'aimez deux fois en tant qu'humain et en tant qu'enfant de Dieu.
Chassez les démons en mon nom, au nom du Père et du Saint-Esprit.
Croyez, et ils vous obéiront.
Je ne serai pas toujours là pour vous aider et vous accompagner et pourtant, je serai avec vous en cœur et en esprit pour les siècles des siècles.
Et si votre foi est forte et si vous invoquez mon nom et celui de mon Père, aucun démon ne pourra vous résister.
Mais, ne tentez pas le Seigneur. Certains démons ne se chassent que par la prière.
Retirez-vous et priez et n'allez pas vérifier si votre prière a été exaucée.
Car, qui êtes-vous pour demander des comptes au Seigneur. Priez avec humilité et amour dans la foi. »


40
9 août Or, une pensée leur vint à l'esprit, savoir lequel d'entre eux était le plus grand.
Jésus, voyant la pensée de leur cœur, prit un petit enfant, le plaça près de lui,
et leur dit : « Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé. Car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand. »
Jean prit la parole, et dit : « Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas. »
« Ne l'en empêchez pas, lui répondit Jésus ; car qui n'est pas contre vous est pour vous. »
Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem.
Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement.
mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem.
Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? »
Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.
Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » Et ils allèrent dans un autre bourg.
Pendant qu'ils étaient en chemin, un homme lui dit : « Seigneur, je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui répondit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids : mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. Et il répondit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. »
mais Jésus lui dit : « Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. »
Un autre dit : « Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord prendre congé de ceux de ma maison ».
Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu. »

Un jour encore, sur le chemin de Jérusalem, Jésus dit à ses disciples : « Regardez cet arbre. Depuis combien de temps son ombre protège-t-elle les voyageurs qui veulent se reposer de la chaleur du soleil ? Vos pères le connaissaient et les pères de vos pères aussi et cela vous suffit à croire que cet arbre est éternel. Pourtant, cet arbre n'est pas éternel.
Regardez la pierre qui borne le chemin. Les pères de vos pères ou encore ceux qui sont venus avant eux l'on placée pour marquer le chemin et guider les voyageurs. Et cela vous suffit à penser qu'elle est éternelle. Mais il n'en est rien, car, viendra le jour où elle sera déplacée et bousculée dans le fossé.
Regardez le soleil. Qui peut prétendre avoir vécu dans ce monde avant que le soleil ne paraisse ? Et il paraît chaque jour et cela vous suffit à penser qu'il est éternel. Pourtant il n'en est rien et viendra le moment où le soleil s'éteindra dans un incendie fulgurant.
Ainsi, vous considérez l'éphémère comme éternel.
Mais considérez cet oiseau de quelques jours. Ne lui reste pas que quelques jours à vivre encore, car la vie des petits oiseaux est courte au regard de celle de l'homme, de l'arbre, de la pierre et du soleil.
Pourtant, en vérité, je vous le dis, la vie de ce petit oiseau est éternelle.
Vous aussi, considérez en vous ce qui est éternel au lieu de vous soucier tout le jour et toute la nuit de ce qui est périssable et éphémère.
Vous délaissez la foi, qui procède de Dieu, ainsi que la prière, qui fortifie la foi, pour accomplir tout le jour des actes qui sont autant de sacrifices à l'éphémère. Vous délaissez le divin en vous et vous venez me voir. Glorifiez en vous le divin et vous pourrez me suivre. »
Les disciples écoutaient sans comprendre et ils interrogèrent Jésus.
« Pourquoi nos pères nous ont-ils donc donné toutes ces règles et pourquoi avons nous été éduqués dans ces traditions ? »
Jésus répondit : « Êtes-vous les pères de vos pères ou êtes-vous leurs fils ?
Qui vous a dit que les pères et les fils et les fils des fils recevaient en ce monde les mêmes mission ?
Vos pères vous ont éduqués avant que le Fils de l'homme vienne. Et vous éduquerez vos fils après sa venue.
Comment pouvez-vous attendre le Messie et vouloir que rien ne change ? »


41
Luc 10 10 août Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Partez ; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni sac, ni souliers, et ne saluez personne en chemin.
Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord : Que la paix soit sur cette maison !
Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous.
Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu'on vous donnera ; car l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison.
Dans quelque ville que vous entriez, et où l'on vous recevra, mangez ce qui vous sera présenté,
guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s'est approché de vous.
mais dans quelque ville que vous entriez, et où l'on ne vous recevra pas, allez dans ses rues, et dites :
Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s'est attachée à nos pieds ; sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché.
Je vous dis qu'en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là.
Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi, Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre.
C'est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous.
Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts.
Celui qui vous écoute m'écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »

Un des douze demanda à Jésus si les soixante-dix avaient autant de pouvoir que les douze pour annoncer la bonne nouvelle et guérir les malades.
Jésus lui répondit : « Pour connaître cela, ne faudrait-il pas d'abord connaître le pouvoir de guérir les malades qu'ont les douze ?
Et qui dit que chacun d'entre-vous a le même pouvoir ?
Et qui dit qu'à toute heure du jour et de la nuit vous pouvez également guérir les malades ?
Ta question n'a pas de sens, car, ni vous n'avez de pouvoir, ni vous n'en avez pas, mais vous avez le pouvoir de prier Dieu et de fortifier votre foi.
Ainsi, priez le Seigneur et invoquez-le pour qu'il vous donne la grâce de guérir les malades.
Mais, en vérité, si ceux que vous voulez guérir ne croient pleinement que vous en avez le pouvoir, ils ne guériront pas et vous quitterez leurs villes et leurs villages sous les coups de pierres qui vous seront jetées.
Car, la guérison est une relation de guérison et sur cette relation le Seigneur donne grâce. »
Un autre des douze demanda pourquoi il avait choisi soixante-dix disciples et non davantage puisque la moisson était grande et que soixante-dix ne suffisaient pas à la tâche.
Jésus lui répondit : « réjouissez-vous que j'en ai trouvé soixante-dix et priez pour que vous-mêmes en trouviez tout autant. Car, vous serez bientôt appelés vous aussi à désigner des disciples, qui ne seront pas vos disciples mais les miens.
Je vous demande de trouver des disciples et de les envoyer par le monde pour prêcher la bonne parole et la nouvelle alliance avec le Seigneur.
Mais, en vérité, je vous le dis, si vous n'en trouvez qu'un seul, vous serez bénis. »
Enfin, un troisième prit la parole et lui demanda s'il fallait laisser les femmes les suivre et prêcher elles aussi la bonne parole et guérir les malades.
Jésus répondit : « N'avez-vous pas vu tout le jour des femmes me suivre et ne les avez-vous pas vues prendre soin de moi. Elles sont vos sœurs et vous êtes leurs frères et le Seigneur ne distingue pas ses grâces selon que vous soyez homme ou femme.
Celui qui se prévaut d'être un homme pour dominer une femme et la commander, celui-là n'entrera pas au Royaume de Dieu. »


42
11 août Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : « Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.
Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.
Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. »
En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et il dit : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi.
Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Et, se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »

Les disciples dirent à Jésus : « Tu nous as révélé qui est le Père, mais toi qui es-tu ? »
Jésus répondit : « Tous les jours vous me voyez et vous marchez avec moi. Vous guérissez les malades en mon nom et vous chassez les démons et ceux-ci vous obéissent alors.
Vous savez qui je suis, car, je ne suis que d'une seule nature comme vous mêmes vous êtes d'une seule nature.
Pourtant, quelque chose ne vous sera pas révélé et ne sera révélé à personne, ni dans ces temps, ni pour les siècles des siècles.
Car, personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père et qui est le Fils pour le Père vous sera à jamais celé. »
Les disciples dirent encore : « Les hommes qui vinrent avant nous n'ont pas connu la bonne nouvelle. Est-ce que ceux qui viendront après nous la connaîtront ? »
Jésus leur dit alors : « Pensez-vous que la Parole est un feu de paille dans l'univers et que je suis venu pour brûler et m'éteindre aussitôt ?
L'incendie de l'amour que je suis venu allumer pour vous n'est pas prêt de s'éteindre et de générations en générations la flamme ne cessera de brûler, car son combustible est la foi et la foi est inextinguible. Vous êtes les premiers, mais ne serez pas les derniers. »


43
12 août Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l'éprouver : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu ? »
Il répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. »
Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras.
mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole, et dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort.
Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre.
mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit.
Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.
Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour.
Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? »
« C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui », répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : « Va, et toi, fais de même. »
Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.
Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses.
Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. »

Un des apôtres, nommé Philippe, interrogea Jésus sur l'enseignement qu'il avait donné au docteur de la loi et lui demanda : « Le samaritain a pris soin de l'homme blessé sur le chemin et s'est révélé en cela le prochain de celui-ci. Est-ce que mon prochain est d'abord celui qui me fait du bien et dois-je distinguer entre ceux qui me font du bien ceux qui m'en font davantage ? »
Jésus lui répondit : « Philippe, tu as raison et l'enseignement valait d'abord pour le docteur de la loi, car celui-ci a coutume de distinguer parmi les hommes ceux qui sont de sa religion et au sein de sa religion, ceux qui ont de l'importance. Ainsi, tous ceux qui préféreront leur peuple et leur nation à l'homme blessé sur le chemin, ceux-là, en vérité, s'éloigneront de Dieu et ne seront pas reçu au Royaume des cieux. Car, il n'y a pas d'autre nation que la création dans son universalité que le Seigneur a voulue. »
Et Jésus continua : « Mais, le docteur de la loi, tout à l'heure, n'avait pas les oreilles pour entendre le commandement en son entièreté. Si son cœur avait été davantage ouvert à la Parole, il aurait alors appris que le prochain de l'homme laissé pour mort dans le fossé était aussi le brigand qui l'avait frappé et que toute la clique des brigands était elle-même le prochain de l'homme tout autant que le samaritain.
Car, je vous l'ai déjà dit : quel mérite avez-vous à aimer et à rendre grâce à celui qui vous fait du bien ? Bien plus grand est le mérite de celui qui aime ses ennemis et les confond ainsi par son amour. »
Marthe, qui avait un temps cessé de s'affairer pour écouter la Parole, dit alors à Jésus : « Ma sœur t'écoute et ne m'aide pas. Quant à moi, je t'écoute aussi en travaillant et ce faisant, je prépare le repas pour toi et pour tes disciples. N'aurai-je point ma part aussi au festin ? »
Jésus lui dit alors : « Vous serez toutes deux, Marthe et Marie, ensemble pour les siècles des siècles, à jamais inséparables. Car, quel est l'enseignement que je vous ai donné ? Il n'est pas qu'il ne fallait pas préparer le repas pour écouter ma parole. Il n'est pas non plus qu'il ne fallait pas ignorer ma parole pour préparer le repas. Il est qu'il faut être à la fois et dans le même temps et toi Marthe, et toi Marie, en une seule personne si vous le pouvez, entièrement dans l'écoute de la parole et entièrement dans le monde. Certains auront besoin de s'isoler dans leur chambre pour entendre la parole de Dieu et ceux-là auront raison et d'autres auront raison aussi de parcourir le monde pour se mettre au service de leurs frères et les uns et les autres seront sanctifiés. »


44
Luc 11 13 août Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples.
Il leur dit : « Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne.
Donne-nous chaque jour notre pain quotidien ;
pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense ; et ne nous induis pas en tentation. »
Il leur dit encore : « Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains,
car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui offrir,
et si, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m'importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains,
je vous le dis, même s'il ne se levait pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin.
Et moi, je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira.
Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.
Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ?
Ou, s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?
Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. »

Un autre des disciples demanda à Jésus si Dieu aimait donc les pécheurs et même ceux qui péchaient le plus et sans demander le pardon.
Jésus répondit : « Que savez-vous du péché ? Qui peut dire de son frère qu'il est pécheur et de sa sœur qu'elle est pécheresse ? De la même façon que vous ne savez rien de la grâce, vous ne savez rien du péché.
Cependant, vous êtes pécheurs. Ceci est certain.
Mais allez-vous passer votre vie à comparer entre vous vos péchés pour savoir qui aura péché le plus ou le moins ?
Pensez-vous vraiment que l'amour du Seigneur se conforme aux catégories que vous édictez entre vous ?
Cessez de mêler Dieu à vos jugements, car le jugement même est source de péché.
Si tu vois un homme qui te semble être dans le péché parce que sa conduite abîme son être et l'être de son prochain, alors, tente de le détourner du péché, mais ne le juge point.
Quant aux femmes, cessez de considérer qu'elles sont pécheresses, car, en vérité, les femmes pèchent moins gravement que les hommes et, donnant la vie, accèdent plus facilement à l'amour.
Ouvrez les temples et les synagogues aux femmes et laissez-les entrer librement et elles empliront les temples et les synagogues pour le Salut du monde.
Ainsi, je vous le dis, le Seigneur ne connaît point de péché qui soit sans pardon et son amour pour sa création est infini.
Et je vous les dis encore, l'amour de Dieu n'obéit pas au jugement des hommes.
Continuez à édicter des règles et faites que ces règles soient justes et équitables. Mais laissez Dieu en dehors de ces règles, car, il n'a rien à y faire et ne les inspire pas.
Quiconque invoquera Dieu pour juger son prochain commettra un péché plus grave encore que le péché commis par celui qu'il pense juger. »

45
14 août Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet parla, et la foule fut dans l'admiration.
mais quelques-uns dirent : « c'est par Béelzébul, le prince des démons, qu'il chasse les démons. »
Et d'autres, pour l'éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel.
Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et une maison s'écroule sur une autre.
Si donc Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ?
Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
mais, si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.
Lorsqu'un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu'il possède est en sûreté.
mais, si un plus fort que lui survient et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait, et il distribue ses dépouilles.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.
Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti ;
et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée.
Alors il s'en va, et il prend sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. »
Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : « Heureux le sein qui t'a porté ! heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! »
Et il répondit : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

Jésus leur dit encore : « Vous vous demandez pourquoi Dieu, dans la toute puissance de sa création, n'a pas anéanti Béelzébul. Cependant, en pensant de cette manière, vous ne pourrez jamais rejoindre le Royaume et vous vous faites la proie du démon.
Car, vous imaginez alors le bien et le mal comme deux armées conquérantes en lutte l'une contre l'autre et pour lesquelles la victoire est incertaine.
Dès lors, quand quelque chose de mauvais vous arrive, vous vous demandez pourquoi Dieu a laissé faire une chose pareille et vous vous lamentez sur votre sort.
Parfois même, vous pensez que Dieu vous a punis en faisant tomber le mal sur vous à cause de vos péchés.
Et vous associez ce faisant le bien au mal et le mal au bien comme s'ils étaient de même nature.
Et croyez-vous vraiment que le Seigneur votre Père commerce avec le Démon pour lui demander d'accomplir pour lui de basses besognes ?
Où est donc votre foi, engeance de vipères, quel est le Dieu que vous invoquez alors ?
Et si le fils échoue dans sa tâche, croyez-vous vraiment que son père va lui envoyez des mercenaires pour le mettre à mort ?
Et ne voit-on pas des pères et des mères visiter en prison leurs enfants, quels que soient les crimes qu'ils ont commis.
Ainsi, ce que vous, pécheurs, vous accomplissez par amour, ne pensez-vous pas que celui dont l'amour est infini l'accomplira aussi pour ses enfants ?
Je vous le dis : le mal n'a rien à faire avec le bien et le bien n'a rien à voir avec la mal. Ne les associez pas, car vous vous tromperiez vous-mêmes.
Pour lutter contre le mal, priez et demandez grâce et si le mal vous semble triompher de vous, priez encore et demandez encore.
Votre prière doit tendre à l'infini comme l'amour de Dieu est infini.
Et si vous désespérez, priez encore pour retrouver l'espoir et l'espérance.
Et ne craignez rien d'autre que le désespoir et la désespérance. »

46
15 août Comme le peuple s'amassait en foule, il se mit à dire : « Cette génération est une génération méchante ; elle demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui de Jonas.
Car, de même que Jonas fut un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l'homme en sera un pour cette génération.
La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici plus que Salomon.
Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas.
Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.
Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps est dans les ténèbres.
Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres.
Si donc tout ton corps est éclairé, n'ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t'éclaire de sa lumière. »
Pendant que Jésus parlait, un pharisien le pria de dîner chez lui. Il entra, et se mit à table.
Le pharisien vit avec étonnement qu'il ne s'était pas lavé avant le repas.
mais le Seigneur lui dit : « Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l'intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté.
Insensés ! celui qui a fait le dehors n'a-t-il pas fait aussi le dedans ?
Donnez plutôt en aumônes ce qui est dedans, et voici, toutes choses seront pures pour vous.
mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.
Malheur à vous, pharisiens ! parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques.
Malheur à vous ! parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir.

Car, je vous le dis, nombreux sont ceux qui se prévalent de la foi et qui ne connaissent que les rites et rien de la foi.
Car, les rites sont donnés pour vous accompagner sur le chemin et non pour entraver votre marche ;
Car, les rites doivent aider les plus faibles sur le chemin et non conforter les plus forts ;
Car les rites ne sont pas un objet de connaissance mais une pratique et cette pratique vous est donnée ;
Ne dites pas : celui-là est un mauvais croyant, car, il ne va jamais au Temple et à la synagogue, car, je vous le dis, le Temple et la synagogue sont pleins de mauvais croyants et celui que vous jugez vaut autant que vous.
Ne préjugez pas de la foi de votre prochain, car, vous ne savez rien de la grâce.
Méfiez-vous des clercs, des docteurs et des sacrificateurs, car nombre d'entre-eux aiment davantage le pouvoir que leur rang leur donne sur les hommes que le service de Dieu.
Méfiez-vous des puissants qui affirment aimer le Seigneur, car, Dieu est tout-puissant, mais il est aussi toute-faiblesse.
Car, il est faible face à la misère des hommes.
Méfiez-vous de ceux qui veulent dire ce qu'est le bien et ce qu'est le mal et qui jugent sur les rites, car, ils jugent sur les règles des hommes quand ils affirment juger sur les règles de Dieu.
Personne ne juge sur les règles de Dieu, car seul Dieu peut juger et Dieu ne juge point.
Ne jugez point est le commandement juste.
Malheur à vous qui voulez garder la grâce de Dieu pour ceux qui accomplissent vos rites, car la grâce de Dieu ne connaît pas de rites.
Malheur à vous, génération méchante, car vous engendrerez d'autres générations méchantes.
Dieu est dans la solitude et le silence de votre chambre. Il est aussi dans le brouhaha de la foule. Il est partout où vous le cherchez si vous le cherchez avec votre cœur.
Celui qui cherche Dieu connaîtra Dieu et celui qui accomplira les rites connaîtra les rites.
Ne dites pas : ceci n'est pas un endroit pour le Seigneur, car tous les endroits sont les endroits du Seigneur.
Ne dites pas : celui-là ne sera pas pardonné, car, le pardon ne provient pas de vous. »


47
16 août Un des docteurs de la loi prit la parole, et lui dit : « Maître, en parlant de la sorte, c'est aussi nous que tu outrages. »
Et Jésus répondit : « Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-mêmes de l'un de vos doigts.
Malheur à vous ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, que vos pères ont tués.
Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres,
afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient. »
Quand il fut sorti de là, les scribes et les pharisiens commencèrent à le presser violemment, et à le faire parler sur beaucoup de choses,
lui tendant des pièges, pour surprendre quelque parole sortie de sa bouche.

Mais, de chaque piège qu'on lui tendait, Jésus s'échappait. Non qu'il usât de la ruse, car la ruse ne convient pas à la Parole, mais parce qu'à la ruse, il opposait la vérité.
Il dit à ses apôtres : « Faites de même avec vos ennemis. Ils voudront pour vous être une occasion de chute. Mais, ne répondez pas à la ruse par la ruse, mais répondez par la vérité.
Craignez la ruse pour la ruse comme vous craignez le mal, car la ruse pour la ruse vient du mal et retournera au mal.
N'utilisez la ruse que pour mener à bien la mission que je vous donne. N'engagez pas de dialogues inutiles avec les sacrificateurs et les docteurs de la loi.
Fiez vous aux Écritures, car, le prophète n'a-t-il pas dit : Je tiendrai bon à mon poste de garde, je resterai debout sur les retranchements, je guetterai pour voir ce qu'il a à me dire et ce qu'il répondra à mes questions.
Car, c'est la Parole du Seigneur que vous devez chercher et entendre et non celle de ceux qui voudraient la transmettre sans l'avoir entendue eux-mêmes.
Et si vous doutez de ce que Dieu vous dit, plongez-vous dans la prière et Dieu vous éclairera, car le Seigneur votre Père ne laisse jamais ses enfants dans les ténèbres.
Car, ne croyez pas que Dieu abandonne jamais les hommes, mais sachez au contraire que ce sont les hommes qui abandonnent Dieu. »
Les apôtres écoutaient, craignant d'être confondus par la ruse des docteurs de la loi et dès lors voués à l'opprobre publique.
Jésus leur dit alors : « Ne craignez pas les injures publiques si vous avez voulu faire le bien dans le respect de la parole du Seigneur. »


48
17 août Sur ces entrefaites, les gens s'étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples : « Avant tout, gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie.
Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
C'est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera prêché sur les toits.
Je vous dis, à vous qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus.
Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre.
Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, aucun d'eux n'est oublié devant Dieu.
Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux.
Je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l'homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ;
mais celui qui me reniera devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu.
Et quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui blasphémera contre le Saint-Esprit il ne sera point pardonné.
Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz ;
car le Saint-Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faudra dire. »

Jésus continua ainsi : « Vous verrez que l'on fera des statues à l'image de mon corps et que le peuple les adorera.
Et vous verrez aussi que l'on fera pour ma mère et mes frères aussi des statues et que le peuple les adorera.
Et de beaucoup d'autres encore, dont certains sont parmi vous.
Mais de quoi sera-t-il fait alors mémoire ?
Car, je vous le dis, il n'est pas question de mémoire mais de vie.
Il n'est pas question de se souvenir mais de vivre et de gagner la vie éternelle.
Vous n'avez pas besoin de fétiches pour entendre la Parole et les anciens fétiches ont été abolis et renversés.
Ne faites pas de moi, de ma mère et de mes frères des fétiches.
Mais celui qui m'aime à travers une image ou une statue ne doit pas en être empêché.
Mais si la statue tombe, si elles brûle ou si elle est détruite par les hommes ou par les événements du ciel et de la terre, ne croyez pas qu'il s'agit alors de la colère de Dieu, du Fils ou du Saint-Esprit, car, ni le Père, ni le Fils et ni le Saint-Esprit ne font tomber les statues, ni les brûlent pour témoigner devant les hommes.
Car, vous aimez adorer les fétiches.
Et combien de prophètes faudra-t-il que l'on vous envoie pour que vous compreniez que l'Esprit n'est pas dans la matière et n'a rien à faire de la matière ?
Êtes-vous encore de petits enfants qui croient à des chimères ?
Et que faudra-t-il pour que vous cessiez d'être insensés ?
Détournez-vous des fétiches et de ceux qui les adorent car ils s'éloignent de mon Père et de moi, comme du Saint-Esprit. »


49
18 août Quelqu'un dit à Jésus, du milieu de la foule : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « O homme, qui m'a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ? »
Puis il leur dit : « Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l'abondance. »
Et il leur dit cette parabole : Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté.
Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n'ai pas de place pour serrer ma récolte.
Voici, dit-il, ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ;
et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi.
mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ?
Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu. »
Jésus dit ensuite à ses disciples : « C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus.
La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement.
Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n'ont ni cellier ni grenier ; et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux !
Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?
Si donc vous ne pouvez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ?
Considérez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux.
Si Dieu revêt ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, à combien plus forte raison ne vous vêtira-t-il pas, gens de peu de foi ?
Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et ne soyez pas inquiets.
Car toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin.
Cherchez plutôt le royaume de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.
Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.
Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s'usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n'approche point, et où la teigne ne détruit point.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. »

Le soir, en particulier, les apôtres dirent à Jésus : « Tu leur as enseigné de ne pas se préoccuper des nourritures terrestres et de vivre comme les corbeaux qui ne se soucient pas de trouver de quoi manger.
Et tu leur as enseigné aussi de ne pas se soucier de leur vêtement, car le lis ni ne file ni ne coud.
Pourtant, ne voyons-nous pas dans les rues et jusqu'à Jérusalem, des enfants, des hommes, des femmes et des vieillards affamés qui ne trouvent de quoi manger et ne voyons-nous pas aussi que certains d'entre eux sont nus ? »
Jésus répondit : « Vous voyez les affamés et vous pouvez les rassasier et vous voyez des mendiants nus et vous pouvez les vêtir.
Allez prendre de quoi les nourrir chez ceux qui ont du pain, de la viande et des fruits en abondance ;
Allez prendre de quoi les vêtir chez ceux qui gardent dans leur maison de quoi vêtir toute une armée.
Et si l'on vous demande de quel droit vous faites cela, répondez que vous le faites pour l'amour de Dieu.
Et si l'on veut vous en empêcher, allez voir les autorités et dites leur que Dieu ne peut tolérer qu'il y ait des affamés et des mendiants qui ne trouvent pas de quoi se vêtir et rappelez aussi que ce sont souvent les mêmes.
Et rappelez-vous ce qu'ont dit les prophètes.
Amos n'a-t-il pas prédit le feu dans Jérusalem : parce qu'ils ont vendu le juste pour de l'argent, et le pauvre pour le prix d'une sandale ;
Ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des misérables, et ils violent le droit des malheureux ;
Et aux prophètes vous avez donné cet ordre : ne prophétisez pas ! »
Les apôtres écoutaient et avec eux ceux qui étaient restés là, étonnés de ces paroles car, les docteurs de la loi et les sacrificateurs ne citaient que rarement les prophéties d'Amos.
Jacques demanda alors à Jésus : « Si nous prenons au riche pour donner au pauvre, en nourriture et en vêtement, quand il n'y aura plus de riches, comment donnerons-nous aux pauvres ? »
Jésus répondit : « Pourquoi me poses-tu cette question ? Cherches-tu pour toi et pour moi une occasion de chute ?
Car, cette question vient de ton intelligence, mais elle ne vient pas de ton cœur.
Quand il n'y aura plus de pauvres, tout le peuple sera riche. »
Un autre encore objecta : « Mais les riches ne laisseront pas prendre leur bien et lèveront des armées contre nous. »
Jésus répondit alors : « Que feront leurs armées contre les armées des anges ? Et que sera leur courroux face au courroux de Dieu ?
Prenez chez eux ce qui revient aux pauvres et ne craignez pas leur colère car il vous sera rendu justice au Royaume des Cieux. »


50
19 août « Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir.
Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant !
Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. »
Pierre lui dit : « Seigneur, est-ce à nous, ou à tous, que tu adresses cette parabole ? »
Et le Seigneur dit : « Quel est donc l'économe fidèle et prudent que le maître établira sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ?
Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi !
Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens.
mais, si ce serviteur dit en lui-même : Mon maître tarde à venir ; s'il se met à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les infidèles.
Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups.
mais celui qui, ne l'ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié.
Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu'ai-je à désirer, s'il est déjà allumé ?
Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division.
Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ;
le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.
Il dit encore aux foules : Quand vous voyez un nuage se lever à l'occident, vous dites aussitôt : La pluie vient. Et il arrive ainsi.
Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud. Et cela arrive.
Hypocrites ! vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel ; comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ?
Et pourquoi ne discernez-vous pas de vous-mêmes ce qui est juste ?
Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche en chemin de te dégager de lui, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que celui-ci ne te mette en prison.
Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé jusqu'à la dernière pite. »

Pierre lui dit alors : « Seigneur, nous avons tout laissé pour te suivre et en Ton nom, nous parcourons le pays et les pays voisins, marchant de villes en villes et de villages en villages pour annoncer la bonne nouvelle et guérir les malades ;
est-ce que le Royaume des Cieux ne nous est pas acquis en récompense ?
Si, pour nous qui sommes tes apôtres, les douze que tu as désignés et qui t'aimons plus que nos propres pères le Royaume n'est pas acquis, pour qui sera-t-il acquis ? »
Jésus répondit : « N'avez vous pas entendu ce que je vous ai dit ?
Regardez celui-là ! Dès qu'il a été en âge de comprendre, il s'est dirigé vers le bien.
Tout au long de sa vie, il a fait le bien autour de lui.
Au moment de sa mort, peut-il être certain de son jugement ?
Ne raisonnez pas comme les hommes et ne tentez pas de raisonner comme Dieu, car Dieu ne raisonne pas.
Et quand je parle du jugement de Dieu, c'est pour vous laisser approcher du mystère, car, Dieu ne juge pas comme le font les hommes et n'a pas de tribunaux.
Dieu ne prononce pas de sentence et ne donne pas de punitions.
Certains viendront pour vous dire que vous pouvez être pardonnés du péché en faisant ceci ou encore en faisant cela.
Croyez-vous que c'est en marmonnant quelques prières que vous pourrez être pardonnés ?
Non ! Le Seigneur attend de vous que vous vous convertissiez par le cœur et que votre cœur soit entièrement empli d'amour.
Il attend de vous que tous vos actes viennent de cet amour et que vous vous repentiez à chaque fois que vous vous éloignez de ce commandement.
Mais, il n'attend pas que vous vous couvriez la tête de cendres et que vous vous châtiez car Dieu n'a rien à faire des châtiments que vous vous imposez.
Il est comme le berger qui mène son troupeau.
Quand une brebis s'éloigne du chemin, est-ce que le berger la frappe jusqu'à la laisser morte ?
Il remet la brebis dans le chemin. Il l'appelle. Il vient jusqu'à elle pour la guider et la brebis se laisse guider parce que c'est son berger et qu'elle a confiance en lui, parce qu'elle sait qu'il la protège de toutes les choses mauvaises qui pourraient lui arriver.
Mais, est-ce qu'une fois la brebis revenue sur le chemin, c'est l'assurance qu'elle arrivera à bon port ?
Non, car il y a encore beaucoup d'embuches qui attendent le troupeau.
Ainsi, nul ne peut être certain d'avoir gagné sa place auprès du Seigneur.
N'agissez pas pour demain, mais agissez aujourd'hui pour aujourd'hui et agissez ce matin pour ce matin et ce soir pour ce soir.
Ne soyez pas comme des enfants qui attendent une récompense pour chacun de leurs actes, car le Seigneur ne connaît pas la récompense.
Je sais que cela vous paraît difficile. Mais ne croyez vous pas qu'il est plus difficile encore de vivre en attendant la vie éternelle.
C'est par la vie et par l'amour que vous gagnerez la vie éternelle et non par une attente contrite. »


51
20 août En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices.
Il leur répondit : « Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte ?
Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également.
Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tuées, croyez-vous qu'elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »
Il dit aussi cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point.
Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? »
Le vigneron lui répondit : « Seigneur, laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour, et j'y mettrai du fumier.
Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas. »

Le soir, Pierre demanda à Jésus : « Les hommes sont pécheurs et à chaque péché pardonné, ils en inventent de nouveaux et encore de nouveaux.
Se peut-il que le Seigneur notre Père se lasse de sa création  ? »
Jésus répondit : « Ne vous ai-je point enseigné que le plus grand péché est le péché contre l'Esprit-Saint et l'Esprit-Saint est porteur d'espérance.
Ainsi, comment celui qui est sans péché pourrait-il pécher contre les hommes en se désespérant de sa création ?
Ne croyez pas ceux qui vous disent que le volcan en feu est une punition du Seigneur et que l'inondation provoquée par le fleuve en crue en est une autre.
Ne croyez pas ceux qui vous disent que les épidémies sont des châtiments de Dieu, car, comment Dieu pourrait-il être méchant et faire souffrir son peuple en le rendant malade ?
Ne croyez pas ceux qui vous disent les causes et les conséquences, car la causalité n'est pas de source divine. Celui qui est sans cause première n'engendre pas de causes secondes.
Priez et espérez, aimez Dieu comme votre prochain et votre prochain comme Dieu. Voilà ce qui vous est demandé. »


52
21 août Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat.
Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser.
Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole, et lui dit : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité. »
Et il lui imposa les mains. À l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu.
Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour de sabbat, dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
« Hypocrites ! lui répondit le Seigneur, est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de la crèche son bœuf ou son âne, pour le mener boire ?
Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? »
Tandis qu'il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'il faisait.
Il dit encore : « À quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je ?
Il est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et jeté dans son jardin ; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. »
Il dit encore : « À quoi comparerai-je le royaume de Dieu ?
Il est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, pour faire lever toute la pâte. »
Jésus traversait les villes et les villages, enseignant, et faisant route vers Jérusalem.
Quelqu'un lui dit : « Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Il leur répondit : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra : Je ne sais d'où vous êtes.
Alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues.
Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d'iniquité.
C'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Il en viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi ; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu.
Et voici, il y en a des derniers qui seront les premiers, et des premiers qui seront les derniers. »
Ce même jour, quelques pharisiens vinrent lui dire : « Va-t'en, pars d'ici, car Hérode veut te tuer. »
Il leur répondit : « Allez, et dites à ce renard : Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'aurai fini.
mais il faut que je marche aujourd'hui, demain, et le jour suivant ; car il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu !
Voici, votre maison vous sera laissée ; mais, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Le soir, les apôtres réunis autour de Jésus lui demandèrent de leur expliquer la parabole du grain de sénevé et celle du levain.
Jésus leur dit : « vous connaissez tous ce qu'est une graine de sénevé et parfois, sur le chemin, une de ces graines se pose sur votre habit et vous la balayez de votre vêtement, car, vous pensez ne rien avoir à faire avec cette petite graine.
Et pourtant, dans cette petite graine réside la force de faire pousser un grand arbre.
Pensez-vous qu'en la balayant de votre main comme une chose négligeable, vous avez retiré de la graine la capacité de faire pousser ce grand arbre ?
Non, l'arbre poussera au bord du chemin au lieu de pousser et de croître sur votre champ et de vous donner ses graines en abondance.
Je vous le dis, ce qui est grand peut être petit et ce qui est petit peut être grand.
Ne vous arrêtez pas à la taille des choses, ne vous attachez pas au rang de vos semblables.
Celui-ci est puissant dans ce monde, mais sa puissance n'est rien qu'un feu de paille qui peut vous brûler mais qui ne durera qu'un temps infime.
Et celui-là se targue d'importance, mais il n'est rien de plus que vous qui marchez sur les chemins tout le jour pour annoncer la bonne nouvelle. »
Un autre apôtre lui demanda de leur expliquer la parabole du levain.
Jésus répondit : « La parabole du levain est semblable à la parabole de la graine de sénevé, mais elle est différente.
L'homme n'est pour rien dans la graine de sénevé, qui vient de l'arbre sans aucune aide de sa part, quand le levain est une fabrication.
Quand le levain est préparé, l'intention qu'il puisse faire lever la pâte est déjà présente et il ne vient pas dans la pâte sans intention de l'homme, quand la graine de sénevé est jetée au hasard des chemins.
Quand vous voyez le pain levé, pensez au levain et pensez à celui qui a mis le levain dans la pâte.
Vous êtes le levain que je mets dans la pâte de l'homme et je le fais sur ordre de mon Père avec l'aide du Saint-Esprit.
Et vous aussi vous pétrirez la pâte, vous réjouissant quand le pain gonfle et vous attristant quand le pain ne gonfle pas et cuit de mauvaise manière.
Soyez les bons boulangers de la Création et faites lever de très nombreux pains.
Quand vous quittez la Judée pour Sidon, que voyez-vous ? Vous voyez des hommes et des femmes et aussi des enfants qui mangent du pain et réclament ce pain.
Et si vous allez encore plus loin que Sidon, vous trouverez encore des hommes et des femmes et aussi des enfants qui mangent du pain et réclament ce pain.
Il en est de même pour la bonne nouvelle.
Les habitants de Sidon et ceux au-delà des mers ont besoin de pain et réclament ce pain. Pourquoi le leur refuseriez-vous ?
Ainsi, je vous le dis, je suis venu pour les enfants d'Israël, les fils et les filles d'Abraham.
Mais je suis venu tout autant pour les habitants de Sidon, de Tyr et de Rome.
La parole que je vous donne est une parole de vie dont les hommes ne doivent pas être privés. »
Les apôtres demandèrent encore : « Pourquoi Seigneur allons-nous à Jérusalem alors que les prêtres et les sacrificateurs ne te veulent pas de bien. »
Jésus répondit : « Quand le temps est venu que les Écritures s'accomplissent, personne ne doit s'opposer à la prophétie et le Fils de l'homme est en cela semblable à tous les hommes.
Pour que le levain puisse faire gonfler le pain dans toute la création, je dois aller à Jérusalem et subir ce que les textes saints annoncent.
Et seriez-vous mis à mort que vous serez encore les fils d'Abraham. »


53
Luc 14 22 août Jésus étant entré, un jour de sabbat, dans la maison de l'un des chefs des pharisiens, pour prendre un repas, les pharisiens l'observaient.
Et voici, un homme hydropique était devant lui.
Jésus prit la parole, et dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens : « Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Alors Jésus avança la main sur cet homme, le guérit, et le renvoya.
Puis il leur dit : « Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l'en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ? »
Et ils ne purent rien répondre à cela.
Il adressa ensuite une parabole aux conviés, en voyant qu'ils choisissaient les premières places ; et il leur dit :
« Lorsque tu seras invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la première place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus considérable que toi,
et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire : Cède la place à cette personne-là. Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place.
mais, lorsque tu seras invité, va te mettre à la dernière place, afin que, quand celui qui t'a invité viendra, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors cela te fera honneur devant tous ceux qui seront à table avec toi.
Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé. »

Les apôtres dirent à Jésus : « Seigneur, tu nous enseignes que quiconque s'élève sera abaissé et que quiconque s'abaisse sera élevé.
Cela vaut pour tous les hommes, mais cela ne vaut pas pour toi, car tu es le Fils de Dieu. »
Jésus répondit : « Pensez-vous que je ne sois pas un homme ?
Pourquoi pensez-vous toujours de cette manière et considérez-vous que deux choses ne puissent être à la fois de deux natures différentes.
Ce qui est possible pour les choses est aussi possible pour les hommes.
Et ce qui est possible pour les hommes est possible pour le Fils de Dieu.
Car, je suis votre frère parmi vos frères et votre Seigneur avec Dieu le Père et le Saint-Esprit.
Ainsi, ce qui vaut pour les hommes vaut aussi pour moi.
Et ce qui vaut une fois pour les hommes vaut plus de mille fois pour moi.
Vous verrez le jour où je serai abaissé plus que tous les hommes pour être élevé au-dessus de tous les hommes.
Mais, vous aussi, vous êtes appelés à être abaissés pour être élevés.
Sachez que je vous ai désignés, non pour que vous soyez élevés, mais pour que vous soyez abaissés afin d'être mieux élevés.
Vos noms retentiront dans le monde pour les siècles des siècles, pour les miracles que vous accomplirez et pour les supplices que vous aurez subis. »
Entendant cela, les apôtres entrèrent en prière.


54
23 août Il dit aussi à celui qui l'avait invité : « Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille.
mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles.
Et tu seras heureux de ce qu'ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes. »
Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ces paroles, dit à Jésus : « Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! »
Et Jésus lui répondit : « Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens.
À l'heure du souper, il envoya son serviteur dire aux conviés : venez, car tout est déjà prêt.
mais tous unanimement se mirent à s'excuser. Le premier lui dit : j'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; excuse-moi, je te prie.
Un autre dit : j'ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi, je te prie.
Un autre dit : je viens de me marier, et c'est pourquoi je ne puis aller.
Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son serviteur : va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.
Le serviteur dit : Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place.
Et le maître dit au serviteur : va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper. »

Jésus leur dit encore : « Préférez la fréquentation des pauvres et des nécessiteux.
Allez visiter les malades et priez pour eux chaque jour.
Allez visiter les réprouvés là où on les emprisonne.
Élevez-vous contre ceux qui après avoir jugé déclarent un supplice ou la mort, car aucun supplice et aucune mort donnée ne trouve grâce auprès de Dieu.
Qui sont les hommes pour tuer d'autres hommes et qui sont les hommes pour juger ainsi ?
En vérité, je vous le dis, le Seigneur ne s'autorise pas à tuer les hommes et il n'a rien à voir avec la mort, car il est la vie.
Ce que le Seigneur ne s'autorise pas, de quel droit les hommes se l'autoriserait-ils ?
De la même façon, ne choisissez pas parmi les pauvres ceux qui vous agréent et ne choisissez pas parmi les réprouvés ceux dont les crimes vous paraissent moins terribles.
Au contraire, prodiguez vos prières pour ceux dont les crimes sont les plus terribles et pour les plus pauvres.
Et certains sont pauvres, malades et réprouvés et ceux-là sont plus proches du Royaume des cieux que vous ne l'êtes.
Ne choisissez pas qui mérite la grâce de Dieu, car Dieu ne vous obéit pas et la grâce de Dieu emprunte d'autres voies que celles du jugement des hommes.
Et ne désespérez pas de tel ou tel homme, car il est pécheur, car, si vous désespérez de lui, pourquoi Dieu ne désespérerait pas de vous, qui, également, êtes pécheurs.
Mais, Dieu ne désespère pas de vous et vous garde son amour.
Gardez votre amour pour votre prochain pour rendre grâce à Dieu. »


55
24 août De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.
Car, lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer,
de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler,
en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever ?
Ou quel roi, s'il va faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.
Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple.
Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l'assaisonnera-t-on ?
Il n'est bon ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Le soir, en particulier, les apôtres demandèrent à Jésus de leur expliquer encore les paraboles de la tour et du roi qui part faire la guerre, car, ils n'étaient pas certains de bien les avoir comprises.
Jésus leur dit : « La tour, c'est le Royaume des cieux et l'homme qui veut construire la tour est celui qui veut gagner le Royaume des cieux.
Beaucoup sont ceux qui veulent gagner le Royaume des cieux et qui, jamais, ne se demandent comment s'y préparer.
Ils considèrent que leur présentation au Temple ou leur baptême leur suffit pour espérer la grâce de Dieu.
Certains pensent même qu'ils font partie du peuple élu, d'autres, que leurs rites surpassent les rites de leurs voisins et de leurs frères.
En vérité, je vous le dis, ceux-là ont moins de chance de gagner le Royaume que le mendiant qui psalmodie tout le jour et dort sous un porche de la ville.
Préparez-vous au contraire chaque jour car, nul ne connaît le jour ni l'heure. »
Les apôtres demandèrent encore ce que signifiait la parabole du sel qui perd de sa saveur.
Jésus répondit : « C'est la même parabole, bien qu'elle soit différente. Certains considèrent qu'ils sont justes parce qu'ils accomplissent tous les rites et font toutes les prières. Ils se posent même des questions étranges sur ce qu'ils ont le droit de faire en telle ou telle circonstance. Tout cela n'est que superstition et aucune superstition n'a place dans le Royaume du Père. »


56
Luc 15 25 août Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre.
Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : « Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. »
mais il leur dit cette parabole :
« Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.
Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. »

Un pharisien s'approcha de Jésus et lui demanda : « Maître, s'il y a plus de joie dans les cieux pour un pécheur qui se repend que pour un juste, à quoi sert donc d'être juste ? »
Jésus lui répondit : « Celui qui est juste parce qu'il attend récompense de ses actes se trompe et n'est pas juste.
Le juste véritable est celui qui n'attend aucune récompense des bienfaits qu'il prodigue autour de lui.
Dieu n'est pas un surveillant qui note les bonnes actions et les mauvaises actions.
Il n'est pas non plus un marchand avec une balance qui pèse les bonnes et les mauvaises actions.
Que vous semble-t-il ? Si, à l'instant de sa mort, le plus grand pécheur se repent et livre sincèrement son âme à Dieu, qui peut prétendre que le Seigneur lui refusera son pardon et qu'il sera maudit pour l'éternité ?
Mais, si celui qui est considéré comme juste, au moment de sa mort, se livre à des calculs qui n'ont cours que sur cette terre, qui peut aussi prétendre que le Seigneur ne lui demandera pas de surcroît de se repentir ?
Car, je vous le dis, le Royaume des cieux est comme ce pays où le voyageur arrive. Il a dans ses poches toutes les monnaies qui existe et aussi de l'or pur et des pierres précieuses. Mais, aucune de ces monnaies, non plus que l'or pur et les pierres précieuses n'ont cours et tout cela lui est refusé. »


57
26 août Il dit encore : Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : « Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. »
Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux.
Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
Étant rentré en lui-même, il se dit : « Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. »
Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
Le fils lui dit : « Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. »
mais le père dit à ses serviteurs : « Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ;
car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » Et ils commencèrent à se réjouir.
Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était.
Ce serviteur lui dit : « Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. »
Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer.
mais il répondit à son père : « Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! »
« Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ;
mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé. »

Mais les disciples délibérèrent entre eux et ils dirent à Jésus :
« Nous ne comprenons pas cette parabole, car, elle est injuste et comment prêcherions-nous la justice, le respect pour le père et la mère alors que cette parabole invite au contraire à dilapider le bien de son père avec l'assurance d'être ensuite accueilli avec honneur et joie dans la maison du père. »
Jésus répondit : « Pourquoi continuez-vous à raisonner comme les hommes et pourquoi ne voulez-vous pas vous rapprocher de Dieu ?
Qui a péché ? Est-ce le fils qui, ayant dilapidé son bien avec des prostituées s'est ensuite repenti auprès de son père jusqu'à s'humilier devant lui, ou est-ce celui qui, voyant son père se réjouir d'avoir retrouvé son fils mort à la vie a ressenti de la jalousie et s'est emporté contre son père ?
Qu'a perdu le fils qui est resté près de son père à travailler sa terre ?
Qui l'empêchait de se réjouir lui aussi de la venue de son frère ?
En vérité, ce que vous appelez justice et équité est souvent calcul de marchands. Mais, Dieu n'est pas un marchand et ne tient pas de comptes.
Réjouissez-vous avec ceux qui s'étant éloignés de Dieu reviennent en son sein.
Accueillez avec allégresse les pécheurs, les publicains et les prostituées.
De quel droit direz-vous que celui-ci ou celle-la ne méritent pas le Royaume des Cieux ?
Est-ce vous qui en détenez les clés ?
Et quel gardien voyant arriver un voyageur qu'il ne connaît pas et qui déclare vouloir entrer pour rencontrer son maître, de son propre chef, lui refusera l'entrée ?
Au contraire, il se dépêchera d'avertir son maître pour lui demander s'il doit laisser entrer l'étranger et se conformera à ses ordres.
Mais il y a aussi le gardien qui, sachant que son maître accueille toujours les étrangers le fera prévenir qu'un étranger arrive et le laissera entrer sans attendre.
Je vous le dis, le Seigneur votre Père est comme ce maître-là qui accueille les étrangers sans leur poser davantage de questions.
Agissez ainsi, car, celui que vous considérez comme un étranger n'est autre que votre frère et vous vous repentiriez de laisser votre frère en dehors de la maison du Père.
Gardez-vous du péché, mais ne jugez pas les pécheurs. Ne leur jetez pas l'opprobre et la malédiction, car cela ferait de vous de plus grands pécheurs encore que les pécheurs que vous rejetez. »
Mais un des disciples, parmi les plus jeunes, reprit la parole et dit : « Je suis jeune moi aussi comme le fils du père de la parabole que tu nous a donnée. Dois-je alors dilapider mon bien pour revenir ensuite et je serai accueilli avec joie et l'on tuera pour moi le veau gras ? »
Jésus lui répondit : « Tu n'as pas compris la parabole, car, le fils, en dilapidant son bien avec des prostituées, n'a pas connu la joie mais la peine et son âme n'était plus que tristesse. Il était mort à la vie et il a ressuscité. »


58
Luc 16 27 août Jésus dit aussi à ses disciples : « Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens.
Il l'appela, et lui dit : Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens.
L'économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte l'administration de ses biens ? Travailler à la terre ? je ne le puis. Mendier ? j'en ai honte.
Je sais ce que je ferai, pour qu'il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi.
Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ?
Cent mesures d'huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante.
Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, et écris quatre-vingts.
Le maître loua l'économe infidèle de ce qu'il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière. »
Et moi, je vous dis : « Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.
Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes.
Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?
Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. »
Les pharisiens, qui étaient avares, écoutaient aussi tout cela, et ils se moquaient de lui.
Jésus leur dit : « Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu.
La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean ; depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé, et chacun use de violence pour y entrer.
Il est plus facile que le ciel et la terre passent, qu'il ne l'est qu'un seul trait de lettre de la loi vienne à tomber.
Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.
Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères,
et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli.
Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.
Il s'écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme.
Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres.
D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire.
Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j'ai cinq frères.
C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent.
Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront.
Et Abraham lui dit : S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait. »

La foule était frappée des paroles de Jésus et l'un des hommes du premier rang lui dit : « Maître, faut-il donc être pauvre et malade pour rejoindre après la mort le sein d'Abraham. Regarde-moi. Je ne suis pas riche et je vis du fruit du travail d'un petit lopin de terre que mes parents m'ont laissé. Je suis bien-portant. J'ai épousé une femme et nous avons deux enfants qui sont eux aussi bien portants. Ma femme travaille avec moi et nous avons traversé ensemble des embuches de la sécheresse et des inondations. Ce que nous avons en surplus, nous le donnons aux pauvres. Nous craignons Dieu et nous écoutons la parole de ses prophètes. Devrions-nous souffrir pour espérer la vie éternelle ? »
Jésus répondit : « Tu es un homme juste qui dit et fait les choses avec justesse. Pourquoi Dieu voudrait-il que tu souffres ainsi que ta femme et tes enfants ?
Croyez-vous que le Dieu d'Abraham veut le mal pour ceux qu'il a créés à son image ?
Il n'y a pas de souffrance faite aux hommes sur cette terre qui agrée à Dieu.
Certains viendront qui voudront vous faire croire qu'il faut se flageller pour plaire à Dieu, ou bien encore subir d'atroces supplices. Ne les écoutez pas. Dieu veut que vous ayez une vie paisible et douce et vous aurez une vie paisible et douce dans le Royaume des Cieux.
Mais, croyez-vous que le riche a une vie paisible et douce ici-bas ?
Sans cesse, il travaille à accroître ses richesses et sans cesse il craint qu'on les lui dérobe.
Heureux celui qui ne craint pas qu'on lui dérobe de richesses car il peut laisser sa porte ouverte sans crainte.
Le riche ne connaît aucune tranquillité.
Dans la parabole du riche et du pauvre, qui est le riche et qui est le pauvre ?
Celui qui vivait dans l'abondance aurait pu partager son bien avec le pauvre et tous deux se seraient retrouvés dans le sein d'Abraham.
Mais, comprenez bien la parabole.
Je ne viens effacer aucun mot des prophètes, depuis Moïse jusqu'à Jean et rien n'est aboli de ce que vous ont enseigné vos pères.
Mais, vous ne tuerez point et vous aimerez votre prochain comme vous-même.
Mais, vous n'appliquerez plus la loi du talion et n'exercerez jamais aucune vengeance, car, aucune vengeance ne sied à Dieu, car Dieu n'est pas un de ces dieux vengeurs qu'affectionnent les païens.
N'écoutez pas ceux qui veulent lapider les femmes ou les mutiler et les frapper.
Luttez contre ceux qui imposent des châtiments violents et sanglants.
Dieu aime la moindre goutte du sang du plus méchant des hommes et ne veut pas qu'une seule goutte de son sang soit versée.
Dieu vous a fait libres et veut vous voir rester libres.
N'acceptez aucun autre joug que le sien.
Soumettez-vous à la loi des hommes, mais en votre cœur, chérissez la loi de Dieu. »
Un homme se leva parmi l'assistance et dit à Jésus : « Que devons-nous faire Maître avec ceux qui en veulent pas se marier et préfèrent rester avec des hommes ?
Les Écritures nous enseignent qu'il faut les lapider. Mais, toi, que dis-tu ? »
Jésus répondit : « Certains d'entre vous ont été faits hommes et certaines d'entre vous ont été faites femmes. Et il vous a été enseigné que l'homme et la femme devait s'unir et procréer.
Mais, si un homme ne veut pas s'unir avec une femme et si une femme ne veut pas s'unir avec un homme, en quoi est-ce que cela vous offense ?
Est-ce que cet homme est adultère et cette femme l'est-elle aussi  ?
Vous jugez de ce que vous n'avez pas à juger, car, vous ne devez pas juger votre prochain et cette femme comme cet homme sont vos prochains.
Accueillez-les dans votre maison sans les distinguer de vos autres convives et chérissez-les comme vous chérissez vos autres convives.
Le royaume des Cieux ne leur est pas plus fermé qu'il ne l'est pour vous et il ne leur est pas plus ouvert qu'il ne l'est pour vous.
La bonne nouvelle que je vous annonce est pour tous les hommes sans aucune exception. »
L'homme reprit : « Mais, certains, Maître, disent qu'ils ont un démon qu'il faut chasser. »
Jésus le reprit fermement : « Qu'ils chassent alors d'abord les démons qui sont en eux. Ils n'ont pas davantage de démons que ceux-là qui ont femme et enfant. Les démons ne s'arrêtent pas au sacrement du mariage. »


59
Luc 17 28 août Jésus dit à ses disciples : « Il est impossible qu'il n'arrive pas des scandales ; mais malheur à celui par qui ils arrivent !
Il vaudrait mieux pour lui qu'on mît à son cou une pierre de moulin et qu'on le jetât dans la mer, que s'il scandalisait un de ces petits.
Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s'il se repent, pardonne-lui.
Et s'il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras. »
Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente-nous la foi.
Et le Seigneur dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait.
Qui de vous, ayant un serviteur qui laboure ou paît les troupeaux, lui dira, quand il revient des champs : Approche vite, et mets-toi à table ?
Ne lui dira-t-il pas au contraire : Prépare-moi à souper, ceins-toi, et sers-moi, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu ; après cela, toi, tu mangeras et boiras ?
Doit-il de la reconnaissance à ce serviteur parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné ?
Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. »

Un des apôtres répondit : « Maître, quand nous aurons fait tout ce que tu nous as ordonné, devrons-nous rejoindre le royaume des Cieux ? »
Jésus répondit : « Ne posez pas de questions quand vous connaissez la réponse. Resterait-il un seul de ces petits qui n'aurait pas entendu la bonne nouvelle que vous n'auriez pas fait tout ce qui vous est commandé.
De même, resterait-il un seul malade, un seul boiteux, un seul aveugle que vous n'auriez pas terminé ce qui vous est commandé. »
Un autre dit alors : « Tu nous as désignés douze pour te suivre et tu as aussi désigné soixante-dix pour annoncer la bonne nouvelle. Soixante-et-douze ne suffiront jamais. Pouvons-nous aussi désigner des hommes pour nous venir en aide ? »
Jésus répondit : « Vous le pouvez et vous le ferez, et vous désignerez des hommes et des femmes. Mais, je vous le dis, vous ne serez pas douze à le faire, car, bientôt, vous ne serez que onze. »
Et tous les disciples se regardaient, se demandant qui des douze partirait.
Jésus reprit : « Vous quitterez ce monde sans avoir terminé votre tâche et il en ira de même de ceux qui viendront après vous et encore après ceux-là, pour les siècles des siècles.
Je vous le dis, seul Dieu, dans sa gloire, est achevé et seule la foi, parcelle de Dieu, est pleinement achevée en vous. »


60
29 août Jésus, se rendant à Jérusalem, passait entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent :
Jésus, maître, aie pitié de nous !
Dès qu'il les eut vus, il leur dit : « Allez vous montrer aux sacrificateurs. » Et, pendant qu'ils y allaient, il arriva qu'ils furent guéris.
L'un d'eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix.
Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C'était un Samaritain.
Jésus, prenant la parole, dit : « Les dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? »
Puis il lui dit : « Lève-toi, va ; ta foi t'a sauvé. »

Les disciples demandèrent à Jésus : « Devons-nous en conclure que le Samaritain vaut mieux que les neuf autres lépreux ? »
Jésus répondit : « Pourquoi voulez-vous toujours faire des comparaisons entre les hommes ?
Les dix n'ont-ils pas été guéris également et les sacrificateurs ne l'ont-ils pas constaté ?
Un seul est revenu donner gloire à Dieu. Cela ne signifie pas qu'il est meilleur que les autres mais que lui seul a perçu ce qui lui est arrivé.
Quand vous guérissez des malades, beaucoup ne gardent que la joie d'avoir laissé derrière eux la maladie. Mais, il y a ceux pour qui la grâce de Dieu est première, avant la guérison. Ceux-là rendent grâce au Seigneur.
Qui aurait pu guérir ce lépreux, qu'il fût samaritain, galiléen ou de Judée s'il n'avait pas cru ? »


61
30 août Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.
On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir l'un des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez point.
On vous dira : Il est ici, il est là. N'y allez pas, ne courez pas après.
Car, comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme en son jour.
mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par cette génération.
Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme.
Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; le déluge vint, et les fit tous périr.
Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ;
mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr.
Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra.
En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière.
Souvenez-vous de la femme de Lot.
Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera.
Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l'une sera prise et l'autre laissée ;
de deux femmes qui moudront ensemble, l'une sera prise et l'autre laissée.
De deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé. »
Les disciples lui dirent : « Où sera-ce, Seigneur ? » Et il répondit : « Où sera le corps, là s'assembleront les aigles. »

Mais les disciples posèrent de nouveau la même question.
Jésus leur dit : « Ne considérez pas le royaume de Dieu comme une terre promise, car ce n'est pas une terre et sa promesse n'est pas de l'ordre de celle que l'on fait aux enfants.
Toujours, vous vous souciez de l'avenir et quand c'est aujourd'hui, vous pensez à demain et quand demain arrive, vous pensez encore au lendemain.
Le royaume de Dieu n'est pas pour demain, ni pour le lendemain du lendemain.
Le royaume de Dieu n'est pas non plus pour hier, ni pour avant-hier.
Mais, le royaume de Dieu n'est pas non plus pour aujourd'hui.
Car, il échappe au temps de ce monde dans son éternité.
Je vous le dis, le Royaume est parmi vous et il est en vous.
Chaque jour, à chaque instant, Il vous est donné et chaque jour, à chaque instant, vous pouvez lui rendre grâces.
L'espérance que vous devez nourrir n'est pas une espérance de ce temps.
Vous ne pouvez pas en compter les jours et les lunes.
Cette espérance est celle de la vie éternelle et la vie éternelle ne connaît pas de jours et ne connaît pas de lunes.
Comment imaginez-vous l'immortalité ?
L'imaginez-vous comme vous maintenant ainsi sur le bord de ce lac ou sur les remparts de cette ville, dans les mêmes vêtements pour les siècles des siècles ?
Mais, je vous le dis, ce lac sera asséché et ces remparts seront détruits, vos vêtements seront poussière et vous serez poussière et la poussière même sera détruite. Pourtant, l'éternité demeurera.
Il en est ainsi du Royaume qui demeurera quand tout autour de vous sera devenu poussière et que la poussière sera devenue poussière de poussière.
Vous avez peur de la mort. Cette peur vous permettra-t-elle de lui échapper, voire même de la repousser ?
Qui peut prétendre pouvoir échapper à la mort ou seulement la repousser quand même le Fils de l'homme connaîtra la mort. »

62
Luc 18 31 août Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu'il faut toujours prier, et ne point se relâcher.
Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n'avait d'égard pour personne.
Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : « Fais-moi justice de ma partie adverse. »
Pendant longtemps il refusa. mais ensuite il dit en lui-même : quoique je ne craigne point Dieu et que je n'aie d'égard pour personne,
néanmoins, parce que cette veuve m'importune, je lui ferai justice, afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête.
Le Seigneur ajouta : « Entendez ce que dit le juge inique.
Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?
Je vous le dis, il leur fera promptement justice. mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Jésus dit encore : « Il vous a été enseigné que Dieu a fait l'homme à son image. C'est pour que vous puissiez vous le figurer, car, bien qu'à votre image, Dieu est en tout différent de vous.
Quand j'utilise la parabole du juge inique, chacun d'entre vous peut voir en lui-même les traits du visage de ce juge et sa pose martiale et méprisante. Et vous pouvez aussi voir l'imploration de la veuve et presque toucher ses vêtements rapiécés.
Bientôt, vous imaginez le différend qui l'oppose à sa partie adverse, au sujet du bornage d'un champ ou de l'accès au puits pour puiser un peu d'eau pour elle-même et pour ses quelques brebis.
Bientôt, vous prendriez le glaive pour défendre la veuve et vous substituer au juge inique, et vous ressentez de la colère contre l'injustice qui est faite à cette pauvre veuve.
Et vous ressentez aussi de la colère contre le juge et vous allez bientôt pétitionner pour qu'il soit remplacé.
Pourquoi, hommes de peu de foi, pouvez-vous imaginer et ressentir tout cela pour un juge inique et une veuve implorante qui n'ont jamais existé et qui n'existeront pas et refuser de croire en votre Seigneur, qui lui seul existe pour les siècles des siècles ? »


63
1er septembre Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres :
« Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était pharisien, et l'autre publicain.
Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ;
je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. »
On lui amena aussi les petits enfants, afin qu'il les touchât. mais les disciples, voyant cela, reprenaient ceux qui les amenaient.
Et Jésus les appela, et dit : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.
Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.

Car, observez les petits enfants. Ils jouent entre eux dans la poussière de la rue et rien ne semble pouvoir les détourner de leur jeu.
Ils se battent parfois et se chamaillent pour un territoire imaginaire qu'ils oublieront bientôt.
Mais, que survienne leur père ou leur mère ou quiconque de leur famille qui les appelle et ils accourent promptement sans plus attendre, car ils savent ce qu'est l'obéissance au père.
Et s'ils n'obéissent pas leur père vient les chercher courroucé, mais il ne cesse de les aimer.
Voyez maintenant ce petit enfant faire la prière.
La lumière du Seigneur entre dans son cœur et n'y trouve aucun obstacle.
L'enfant se repent de broutilles avec la passion de son jeune âge.
Puissiez-vous vous repentir de vos péchés comme cet enfant ce repent d'avoir bu de l'eau au puits de son voisinage ou d'avoir laissé s'échapper une brebis de son père.
Et je vous le dis, l'enfant ce repent même alors qu'il n'a pas péché.
Puissiez-vous aussi ne pas pécher et vous repentir pour être justifiés.
Car il faudra que vous purifiiez votre cœur pour connaître le Royaume de Dieu. »


64
2 septembre Un chef interrogea Jésus, et dit : « Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »
Jésus lui répondit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul.
Tu connais les commandements : Tu ne commettras point d'adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère. »
« J'ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. »
Jésus, ayant entendu cela, lui dit : « Il te manque encore une chose : vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. »
Lorsqu'il entendit ces paroles, il devint tout triste ; car il était très riche.
Jésus, voyant qu'il était devenu tout triste, dit : « Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu !
Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
Ceux qui l'écoutaient dirent : « Et qui peut être sauvé ? »
Jésus répondit : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. »
Pierre dit alors : « Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi. »
Et Jésus leur dit : « Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants,
ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. »

Pierre demanda alors à Jésus : « Où est le royaume de Dieu ? »
Jésus lui répondit : « Nombreux sont ceux qui regardent le ciel quand ils invoquent le Seigneur et ils pensent comme les païens que le royaume de Dieu est dans le ciel au-dessus de leur tête.
Voici, d'autres pensent que l'enfer est sous peurs pieds parce que dans certaines contrées la terre s'ouvre et en jaillit le feu.
D'autres enfin considèrent que l'on entre dans le royaume de Dieu après la mort et qu'il est inaccessible aux vivants sur cette terre et dans ce temps.
Tout cela est bon pour les petits enfants, car, en vérité, le royaume de Dieu est parmi vous, ni dans le ciel, ni sous la terre, ni sur cette colline que vous voyez au loin, ni derrière cette colline.
Vous pensez toujours que Dieu raisonne comme les hommes et qu'il est soumis à vos considérations.
Mais, Dieu ne raisonne pas et n'est soumis à aucune de vos croyances.
Si cela vous aide à affermir votre foi, continuez de croire que le royaume de Dieu est dans le ciel.
Mais, si vous pouvez vous détacher de cette croyance, oubliez-la et tentez de percevoir que le >Royaume est en vous et en dehors de vous, qu'il n'a pas de temps, ni d'espace et n'obéit à aucune autre loi que celle de Dieu.
Si, par l'esprit, vous faites, ne serait-ce qu'un mouvement infime vers cette perception, vous aurez fait alors un long chemin vers le Royaume. »
Les disciples écoutaient attentivement, mais n'étaient pas certains de comprendre Jésus.


65
3 septembre Jésus prit les douze auprès de lui, et leur dit : « Voici, nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme s'accomplira.
Car il sera livré aux païens ; on se moquera de lui, on l'outragera, on crachera sur lui,
et, après l'avoir battu de verges, on le fera mourir ; et le troisième jour il ressuscitera. »
mais ils ne comprirent rien à cela ; c'était pour eux un langage caché, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens.
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, et mendiait.
Entendant la foule passer, il demanda ce que c'était.
On lui dit : « C'est Jésus de Nazareth qui passe. »
Et il cria : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus, s'étant arrêté, ordonna qu'on le lui amène ; et, quand il se fut approché,
il lui demanda : « Que veux-tu que je te fasse ? » Il répondit : « Seigneur, que je recouvre la vue. »
Et Jésus lui dit : « Recouvre la vue ; ta foi t'a sauvé. »
À l'instant il recouvra la vue, et suivit Jésus, en glorifiant Dieu. Tout le peuple, voyant cela, loua Dieu.

L'un des douze dit à Jésus : « Si tu peux faire qu'un aveugle recouvre la vue et si tu peux aussi faire qu'un paralytique marche ; si tu peux ressusciter les morts d'entre les morts, pourquoi ne guéris-tu pas tous les malades et ne ressuscites-tu pas tous les morts d'entre les morts ? »
Jésus répondit : « Viendra le temps de la résurrection de la chair, mais, ce temps n'est pas encore venu. Il faut avant ce temps qu'il se passe de nombreuses choses pour que le Fils de l'homme témoigne de la gloire de Dieu.
Mais, repentez-vous, car ce jour est proche et nul ne connaît ni le jour ni l'heure.
Soyez prêts dans vos cœurs à rejoindre le Seigneur et repentez-vous de vos péchés et vous serez justifiés.
En vérité, je vous le dis, il n'y a pas d'homme qui se repentant sincèrement ne trouvera grâces en Dieu. »
Un autre des douze lui dit alors : « Sommes-nous les élus qui siègeront avec toi. »
Jésus lui répondit : « Pourquoi voulez-vous toujours vous élever ? N'entendez-vous jamais ce que je vous dis ?
Vous siègerez avec moi ou non et cela ne doit en rien modifier votre prière. Quand vous priez, ne demandez pas à Dieu de vous élever mais demandez-lui au contraire de surmonter les épreuves. Et sachez que Dieu ne vous envoie jamais des épreuves que vous ne pouvez surmonter. Et si vous chutez, il vous relèvera. »


66
Luc 19 4 septembre Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville.
Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus ;
mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là.
Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : « Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. »
Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie.
Voyant cela, tous murmuraient, et disaient : « Il est allé loger chez un homme pécheur. »
mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : « Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. »
Jésus lui dit : « Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham.
Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Et vous qui considérez que vous êtes sauvés et que vous aurez une place au royaume de Dieu, comment pouvez-vous en être certain ?
Si vous faites le bien, faites le bien parce que cela est juste et bon et non pour espérer gagner votre place au royaume de Dieu.
Car, je vous le dis, celui qui fait le bien pour gagner le royaume de Dieu n'est pas sincère et ne sera pas exaucé.
Et si tu donnes, ne considère pas ce que tu donnes et quand tu as donné cent, donne encore cent et ne considère pas non plus ce que tu as donné en surplus.
Quand tu fais le bien, ne compte pas, car Dieu ne compte pas non plus le bien que tu fais.
Et quand ta prière est exaucée, ne cours pas les rues pour annoncer à tout le voisinage que ta prière est exaucée.
Rends grâces à Dieu et prie encore.
Et ne cherche pas à savoir si tes prières sont exaucées, car tu pourrais en tirer vanité.
Sois humble en toute circonstance, face aux hommes et face à Dieu et tu atteindras le royaume. »


67
5 septembre Ils écoutaient ces choses, et Jésus ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'on croyait qu'à l'instant le royaume de Dieu allait paraître.
Il dit donc : « Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l'autorité royale, et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit : Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne.
mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire : Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.
Lorsqu'il fut de retour, après avoir été investi de l'autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l'argent, afin de connaître comment chacun l'avait fait valoir.
Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.
Il lui dit : C'est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes.
Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines.
Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes.
Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j'ai gardée dans un linge ;
car j'avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ; tu prends ce que tu n'as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.
Il lui dit : Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur ; tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n'ai pas déposé, et moissonnant ce que je n'ai pas semé ;
pourquoi donc n'as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu'à mon retour je le retirasse avec un intérêt ?
Puis il dit à ceux qui étaient là : Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines.
Ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines.
Je vous le dis, on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a.
Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence. »

Jésus s'étant mis à l'écart de la foule pour prier, trois parmi les douze s'approchèrent pour l'interroger car, ils ne comprenaient pas la parabole des trois serviteurs.
Jacques prit la parole et leur dit : « Cet homme appelé à régner est injuste et cruel. Le serviteur qui a gardé précieusement la mine comme un trésor par crainte de son maître n'était cependant pas démuni d'amour pur son maître. Méritait-il qu'on lui enlevât ce qu'il avait, quand les autres s'étaient enrichis ? »
Jésus répondit : « Le serviteur qui a gardé la mine comme un trésor en défendant qu'on la voit et qu'on la touche, c'est le gardien tu temple. Il prend les rites et défend qu'on les modifie et si demain paraissaient deux soleils dans le ciel, il continuerait à prétendre qu'il n'y a qu'un seul soleil parce que les Écritures disent qu'il y a un seul soleil. Et il est prompt à punir ceux qui dévient en une seule chose de ses prescriptions et il peut même les mettre à mort. Celui-là ne mérite pas la grâce de Dieu et il est plus éloigné de Dieu que les païens.
Car, Dieu est vivant et Dieu est la vie et par cela il aime la vie et hait la mort.
La vie est mouvement et seule la mort est immobilité.
Ainsi, Dieu aime le mouvement et il aime ce qui change, mais il n'aime pas ce qui n'évolue jamais, fût-ce parce que c'est sacré.
Ce qui est sacré est vivant et ne peut être mort, car, rien de ce qui est mort ne peut être sacré.
Parce que votre foi est faible et incertaine, vous aimez vous comparer à Dieu.
Mais Dieu n'est pas humain et n'obéit pas à vos lois. Même le meilleur des hommes n'approche en rien la gloire de Dieu.
Seul Dieu est bon.
Certains feront de moi une effigie sacrée qu'ils brandiront pour punir, fustiger et parfois tuer.
Ceux-là sont maudits et guidés par le malin.
Car, je serai avec vous vivant et non mort.
Ne croyez pas ceux qui vous disent que la parole sacrée est intangible et incréée, car la parole sacrée est dans votre cœur et dans celui de chaque homme et là réside en vous la vérité. »

68
6 septembre Après avoir ainsi parlé, Jésus marcha devant la foule, pour monter à Jérusalem.
Lorsqu'il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée montagne des oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples,
en disant : « Allez au village qui est en face ; quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est jamais assis ; détachez-le, et amenez-le.
Si quelqu'un vous demande : Pourquoi le détachez-vous ? vous lui répondrez : Le Seigneur en a besoin. »
Ceux qui étaient envoyés allèrent, et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit.
Comme ils détachaient l'ânon, ses maîtres leur dirent : « Pourquoi détachez-vous l'ânon ? »
Ils répondirent : « Le Seigneur en a besoin. »
Et ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et firent monter Jésus.
Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs vêtements sur le chemin.
Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus.
Ils disaient : « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! »
Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus : « Maître, reprends tes disciples. »
Et il répondit : « Je vous le dis, s'ils se taisent, les pierres crieront ! »
Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit :
« Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées à tes yeux.
Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts ;
ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. »
Il entra dans le temple, et il se mit à chasser ceux qui vendaient,
leur disant : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. »
Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr ;
mais ils ne savaient comment s'y prendre, car tout le peuple l'écoutait avec admiration.

Un jour qu'il enseignait au temple et que nombreux étaient ceux qui l'écoutaient, un pharisien lui demanda : « Tu dis que Jérusalem sera détruite parce qu'elle n'a pas connu le temps où elle a été visitée.
Si cela est faux, pourquoi susciter tant de crainte ?
Et si cela est vrai, comment le sais-tu et pourquoi ne fais-tu rien pour que cela n'arrive pas. Il te suffirait d'appeler le Seigneur à l'aide et il t'enverrait une cohorte d'anges qui sauveraient Jérusalem de la ruine. »
Jésus lui répondit : « ce qui est vrai est vrai et ce qui est faux est faux.
Il n'est pas bon d'opposer le vrai et le faux, car le vrai n'a rien à faire du faux et il n'entre aucune parcelle de faux dans la vérité.
Ainsi, ce que je vous dis, je vous le dis en vérité.
Il est écrit : tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu.
Ce que Dieu veut faire, il le fait, mais tout ce qui arrive n'est pas le fait de Dieu.
Pensez-vous que le Seigneur a voulu asservir sa création et faire en sorte que tout soit écrit pour les siècles des siècles.
Beaucoup aimeraient croire à cela et dire que tout est écrit.
Il y a des choses qui peuvent être prédites et d'autres qui ne le peuvent pas et Dieu n'a rien à faire avec cela.
Pensez-vous que le Seigneur veut la ruine de Jérusalem ?
Je vous prédis la ruine de Jérusalem parce qu'elle s'enfonce chaque jour dans le péché et qu'elle accomplit les rites par le geste et non par l'esprit.
Mais, je vous le dis, si Jérusalem se réveillait et louait les grâces du Seigneur, elle serait sauvée et sauvée par elle-même.
De la même façon, je vous dis que le temps sera détruit et que je le reconstruirai en trois jours.
Vous voyez alors les pierres tombées les unes sur les autres et un magicien qui reconstruirait le temple.
Êtes-vous des enfants pour croire de pareilles choses, sans vouloir comprendre qu'il s'agit là d'une parabole ?
Mais, je sais que vous porterez contre moi chaque parabole que j'ai dite et vous leur donnerez des interprétations contraires à la Loi.
Mais, moi, je vous dis, que vous porterez sur vous ce péché pour les siècles des siècles et rien ne pourra vous en détacher.
Soyez comme les enfants. Ils comprennent mieux la parole que vous.
Soyez comme les simples d'esprit, car ils comprennent mieux la parole que vous.
Et même l'ânon sur lequel je suis entré dans Jérusalem comprend mieux la parole que vous. »

69
7 septembre Un de ces jours-là, comme Jésus enseignait le peuple dans le temple et qu'il annonçait la bonne nouvelle, les principaux sacrificateurs et les scribes, avec les anciens, survinrent,
et lui dirent : « Dis-nous, par quelle autorité fais-tu ces choses, ou qui est celui qui t'a donné cette autorité ? »
Il leur répondit : « Je vous adresserai aussi une question.
Dites-moi, le baptême de Jean venait-il du ciel, ou des hommes ? »
Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il dira : Pourquoi n'avez-vous pas cru en lui ?
Et si nous répondons : Des hommes, tout le peuple nous lapidera, car il est persuadé que Jean était un prophète.
Alors ils répondirent qu'ils ne savaient d'où il venait.
Et Jésus leur dit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses. »

Quand les sacrificateurs, les scribes et les anciens furent éloignés, un des apôtres demanda à Jésus : « Pourquoi ne pas leur répondre ? Est-ce que tu as à craindre d'eux ? »
Jésus répondit : « Est-ce que l'on ordonne à un sourd d'entendre ?
Est-ce que l'on ordonne à un aveugle de voir ?
Et pourtant, j'ordonne au sourd d'entendre et il entend et j'ordonne à l'aveugle de voir et il voit.
Et le paralytique marche.
Tous ces actes, ils les savent et les ont vus, car certains ont été accomplis ici-même dans le temple.
Mais, ils ne veulent pas entendre et ils ne veulent pas voir, alors que le sourd priait pour recouvrer l'ouïe et que l'aveugle suppliait de pouvoir voir.
Je ne peux rien pour les scribes et les sacrificateurs, pour ceux-ci et pour ceux des siècles des siècles, car, ils préfèrent leur position à Dieu. »

70
8 septembre Il se mit ensuite à dire au peuple cette parabole : « Un homme planta une vigne, l'afferma à des vignerons, et quitta pour longtemps le pays.
Au temps de la récolte, il envoya un serviteur vers les vignerons, pour qu'ils lui donnent une part du produit de la vigne. Les vignerons le battirent, et le renvoyèrent à vide.
Il envoya encore un autre serviteur ; ils le battirent, l'outragèrent, et le renvoyèrent à vide.
Il en envoya encore un troisième ; ils le blessèrent, et le chassèrent.
Le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J'enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être auront-ils pour lui du respect.
mais, quand les vignerons le virent, ils raisonnèrent entre eux, et dirent : Voici l'héritier ; tuons-le, afin que l'héritage soit à nous.
Et ils le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. maintenant, que leur fera le maître de la vigne ?
Il viendra, fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d'autres. »
Lorsqu'ils eurent entendu cela, ils dirent : « À Dieu ne plaise ! »
mais, jetant les regards sur eux, Jésus dit : « Que signifie donc ce qui est écrit :
La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient
est devenue la principale de l'angle ?
Quiconque tombera sur cette pierre s'y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé. »

Un homme se leva et demanda à Jésus : « Qui sont ceux qui bâtissaient et qui ont rejeté la pierre qui est devenue la principale de l'angle ? »
Jésus répondit : « On dira à travers les siècles que ce sont ceux-ci ou que ce sont ceux-là.
Mais, en vérité, ce sont ceux qui, à travers les siècles, seront sûrs de leur force et de leur pouvoir et opprimeront les plus faibles et les rejetteront en dehors de la cité. 
Qui peut dire que ce sont ceux-ci ou ceux-là, car, tour à tour, ce seront ceux-ci ou ce seront ceux-là.
Regardez ce peuple triomphant qui envoie ses armées au-delà des mers et conquiert les villes et assoit sur elles sont règne.
Demain, ce peuple sera asservi et perdra toutes les villes qu'il avait conquises.
Regardez ce peuple rejeté et honni. Il fait l'objet de moqueries et sur lui pleuvent les insultes.
Mais, demain, il sera victorieux de ses ennemis.
Et ce qui est vrai pour les peuples est aussi vrai pour les hommes.
Regardez ce mendiant que personne ne regarde au coin de la rue. Il sera sauvé et connaîtra le royaume de Dieu, quand celui qui lui refuse son aide sera jeté dans la géhenne.
Soyez humbles, car seuls les humbles plaisent au Seigneur notre Père. »


71
9 septembre Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchèrent à mettre la main sur lui à l'heure même, mais ils craignirent le peuple. Ils avaient compris que c'était pour eux que Jésus avait dit cette parabole.
Ils se mirent à observer Jésus ; et ils envoyèrent des gens qui feignaient d'être justes, pour lui tendre des pièges et saisir de lui quelque parole, afin de le livrer au magistrat et à l'autorité du gouverneur.
Ces gens lui posèrent cette question : « Maître, nous savons que tu parles et enseignes droitement, et que tu ne regardes pas à l'apparence, mais que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité.
Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? »
Jésus, apercevant leur ruse, leur répondit : « Montrez-moi un denier.
De qui porte-t-il l'effigie et l'inscription ? »
« De César », répondirent-ils.
Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, étonnés de sa réponse, ils gardèrent le silence.

En particulier, les disciples demandèrent à Jésus : « As-tu dit qu'il fallait rendre à César ce qui appartenait à César pour te défaire des sacrificateurs et des scribes ou devons-nous conserver cette paroles comme un commandement ? »
Jésus répondit : « Comment pensez-vous ? Parce que les scribes et les sacrificateurs cherchent à me perdre par la ruse, je devrais moi aussi user de la ruse ?
Mais le Fils de l'homme n'agit pas et ne parle pas par ruse, mais il agit et parle en vérité.
Ce que j'ai dit, c'est qu'il ne faut pas mêler Dieu aux affaires de la cité.
Dieu n'a rien à voir avec les pouvoirs de ce temps, les impôts et les lois et quiconque se réclame de Dieu pour instituer un impôt ou des lois est impie.
Dieu a transmis ses commandements aux hommes par ses prophètes et ses commandements son intemporels.
Les hommes doivent édicter des lois et faire en sorte qu'elles soient justes et secourables pour les pauvres et les malades.
Et moi je vous dis, il n'y a qu'une seul commandement : aimez-vous les uns les autres.
Si les hommes sont capables d'édicter et de respecter des lois qui respectent ce commandement suprême, alors les hommes seront sauvés.
Tout le reste relève des hommes et ne doit pas se prévaloir de Dieu. »


72
10 septembre Quelques-uns des sadducéens, qui disent qu'il n'y a point de résurrection, s'approchèrent, et posèrent à Jésus cette question :
« Maître, voici ce que Moïse nous a prescrit : si le frère de quelqu'un meurt, ayant une femme sans avoir d'enfants, son frère épousera la femme, et suscitera une postérité à son frère.
Or, il y avait sept frères. Le premier se maria, et mourut sans enfants.
Le second et le troisième épousèrent la veuve ;
il en fut de même des sept, qui moururent sans laisser d'enfants.
Enfin, la femme mourut aussi.
À la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle donc la femme ? Car les sept l'ont eue pour femme. »
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ;
mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris.
Car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection.
Que les morts ressuscitent, c'est ce que Moïse a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob.
Or, Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui tous sont vivants. »
Quelques-uns des scribes, prenant la parole, dirent : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus lui faire aucune question.
Jésus leur dit : « Comment dit-on que le Christ est fils de David ?
David lui-même dit dans le livre des Psaumes :
Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite,
jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
David donc l'appelle Seigneur ; comment est-il son fils ? »
Tandis que tout le peuple l'écoutait, il dit à ses disciples :
« Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques ; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ;
qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement. »

Le soir, Jésus dit à ses disciples : « Ne soyez pas comme les scribes, les sacrificateurs et les sadducéens qui posent de fausses questions, mais qui évitent la vérité et ne peuvent donc qu'annoncer le mensonge.
Vous pouvez aussi imaginer d'autres questions sans réponse : imaginez deux frères. L'aîné meurt après sa dixième année et le second meurt dans sa centième année. Lors de la résurrection qui sera l'aîné ?
Mais encore : un père meurt dans son jeune âge alors que son fils atteint un grand âge. Lors de la résurrection, qui sera le plus âgé ?
Vous vous posez ces questions, car vous imaginez les morts comme des vivants et les vivants comme des morts. Pensez-vous que dans chaque village, les morts reviendront jusqu'à ce que la place ne puissent les contenir et qu'il y aura tant et tant de générations que les plus jeunes ne reconnaîtront pas les plus anciens ?
Êtes-vous des enfants pour que vous vous imaginiez ainsi la résurrection et l'avènement du Royaume de Dieu ?
En vérité, je vous le dis : la vie éternelle n'a rien à voir avec les morts et les ressuscités ne seront pas des morts vivants.
La résurrection des morts lors de l'avènement du Royaume n'est pas de même nature que la résurrection de ceux que j'ai appelés à revenir dans ce monde. Car, ceux qui seront jugés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts n'auront plus rien à voir avec la mort. Ils n'auront plus rien à voir avec ce siècle et baigneront pour l'éternité dans l'amour du Seigneur. »


73
Luc 21 11 septembre Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc.
Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces.
Et il dit : « Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ;
car c'est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre. »
Comme quelques-uns parlaient des belles pierres et des offrandes qui faisaient l'ornement du temple, Jésus dit :
« Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces choses vont arriver ? »
Jésus répondit : « Prenez garde que vous ne soyez séduits. Car plusieurs viendront en mon nom, disant : C'est moi, et le temps approche. Ne les suivez pas.
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent premièrement. mais ce ne sera pas encore la fin. »
Alors il leur dit : « Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume ;
il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines ; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel.
mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage.
Mettez-vous donc dans l'esprit de ne pas préméditer votre défense ;
car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire.
Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous.
Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom.
mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête ;
par votre persévérance vous sauverez vos âmes.
Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche.
Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville.
Car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit.
Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis.
Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots,
les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire.
Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. »

Mais, les disciples lui demandèrent une nouvelle fois : « Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces choses vont arriver ? »
Jésus dit alors : « Que vous importe de savoir quand cela arrivera ?
Si je vous dis que cela arrivera demain, qu'allez-vous faire davantage ?
Certains se sauveront, d'autres vont prier, d'autres encore vont cacher dans un trou leur richesse et d'autres abriter dans leur chambre leurs quelques haillons rapiécés.
De même si je vous dis que cela arrivera aujourd'hui.
Mais si je vous dis que cela arrivera dans cent ans, serait-ce dans mille ans, que vous ne vous sentirez concernés en rien et penserez qu'il est plus sage de laisser aux enfants de vos enfants ou aux enfants de vos enfants de vos enfants d'y penser.
Car, vous imaginez que le jour dernier viendra comme un coup de tonnerre et un éclair dans un ciel serein.
Mais, je vous le dis encore, il y aura avant tout cela, des guerres et des soulèvements, des nations contre des nations et vous serez persécutés.
Ne pensez pas à la fin des temps comme à un événement lointain, mais ne pensez pas à la fin des temps comme à un événement proche.
Et ne pensez pas à la mort comme à un événement lointain, mais ne pensez pas à la mort comme à un événement proche.
Regardez ce vieillard qui va expirer son dernier souffle, il est aussi loin de la mort que vous l'êtes.
Et regardez ce nouveau-né qui crie pour la première fois, il aussi près de la mort que vous l'êtes.
Car la fin des temps est annoncée, comme votre propre mort est annoncée.
Ne perdez pas de temps en vaines prédictions et n'écoutez pas ceux qui voudraient prédire l'avenir, car l'avenir ne leur appartient pas et l'avenir n'est pas écrit.
Pensez que la fin des temps a déjà commencé, comme votre mort est déjà en marche et ne soustrayez aucun instant à la prière, car, seule la prière peut vous sauver.
Et qui est celui qui, sur une barque en train de sombrer attachera des pierres à ses pieds et à son cou.
Bien au contraire, il se délestera de tout ce qui pourrait l'alourdir afin de pouvoir rejoindre plus facilement la rive.
Ne faites pas comme l'homme fou qui attache des pierres à ses pieds et à son cou, mais faites comme l'homme sage qui se fait léger.
Faites-vous léger pour aller à la rencontre de Dieu.  »
Un des disciples demanda alors à Jésus comment il devait faire pour s'alléger.
Jésus répondit : « Ne vous l'ai-je pas déjà dit et répété ?
Laisse derrière toi tout ce que tu as et suis-moi.
Aujourd'hui, vous pouvez me suivre sur les chemins de Judée, de Galilée et de Samarie et certains sont venus de Tyr et de Sidon.
Et vous m'avez suivi jusqu'à Jérusalem.
Mais, demain, vous ne me suivrez plus sur les chemins de Judée, de Galilée et de Samarie, et d'autres viendront depuis bien plus loin que de Tyr et de Sidon.
En vérité, je vous le dis, vous me suivrez par la prière.
Ne me demandez pas quand il faut prier, car aucun moment ne doit être soustrait à la prière et vous pouvez prier en votre cœur dans chaque chose que vous accomplissez. Et vous rendrez aussi grâce à Dieu.
Et ne pensez pas que votre prière vaut davantage que celle de votre prochain, car, pour Dieu, votre prochain ne diffère en rien de vous.
Et ne priez pas pas chercher des récompenses, car Dieu ne distribue pas de récompenses. »


74
12 septembre Et il leur dit une comparaison : « Voyez le figuier, et tous les arbres.
Dès qu'ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l'été est proche.
De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste ;
car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. »
Pendant le jour, Jésus enseignait dans le temple, et il allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des oliviers.
Et tout le peuple, dès le matin, se rendait vers lui dans le temple pour l'écouter.

Il leur disait aussi : « Regardez l'olivier. Il pousse lentement et son feuillage semble ne jamais changer.
Il vous donne des fruits, que vous cueillez quand l'été est passé.
Quand vous les avez cueillis, vous devez encore les travailler pour les manger ou, pressés, en faire de l'huile.
Et vous savez que non loin du Temple, Abraham a pu connaître des oliviers qui donnent toujours des fruits.
Ainsi, glorifiez l'œuvre de Dieu qui, sur une colline, a laissé construire le Temple et sur l'autre, laisse croître des oliviers.
Car, la foi ressemble à l'olivier davantage qu'elle ne ressemble au figuier.
Le figuier pousse rapidement et donne des fruits rapidement quand l'olivier attend pour donner des fruits que l'arbre persévère.
La branche de figuier casse facilement et il n'est pas possible, même aux enfants, de monter dans ses branches, quand l'ombre de l'olivier repose l'homme, la femme et l'enfant, de jour comme de nuit.
Ainsi, je vous le dis, la montagne des oliviers est aussi sacrée que le Temple. »


75
Luc 22 13 septembre La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait.
Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens de faire mourir Jésus ; car ils craignaient le peuple.
Or, Satan entra dans Judas, surnommé Iscariot, qui était du nombre des douze.
Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer.
Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent.
Après s'être engagé, il cherchait une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule.
Le jour des pains sans levain, où l'on devait immoler la Pâque, arriva,
et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : « Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions. »
Ils lui dirent : « Où veux-tu que nous la préparions ? »
Il leur répondit : « Voici, quand vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le dans la maison où il entrera,
et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée : c'est là que vous préparerez la Pâque. »
Ils partirent, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.

Quand ils revinrent auprès de Jésus, ils lui demandèrent qui était cet homme qui portait de l'eau et qui les avait conduits dans la chambre où ils allaient célébrer la Pâque, car, ils ne l'avaient jamais vu.
Jésus répondit : « Et vous qui êtes-vous ? Beaucoup sont-ceux qui me suivent et m'écoutent et qui ne vous ont jamais vus.
Et cela en sera ainsi pour les siècles des siècles, car, ceux qui sont appelés à me suivre seront des multitudes.
Car, vous, vous me suivez depuis le premier jour. Mais ce premier jour est vitre premier jour et non le premier jour de tous les hommes.
Il y en a eu avant vous qui me suivaient déjà.
Il y en aura d'autres après vous qui me suivront après que vous m'aurez rejoint dans le Royaume. »
Les disciples lui demandèrent alors si cela signifiait qu'il mourrait le premier et que tous à sa suite le rejoindraient près du Père.
Jésus répondit : « Pourquoi toujours vous soucier de ce qui va arriver ? Ce qui doit arriver arrivera comme les prophètes l'ont annoncé.
Mais vous, ne confondez pas ce qui doit arriver avec votre Salut.
Ce n'est pas en pensant à l'avenir que vous serez sauvés et justifiés mais en étant pleinement avec moi maintenant et pour le reste des temps.
Ne soyez pas comme ceux qui prennent Dieu comme un de ces marchands au coin de la rue chez qui on va chercher ce qu'il manque pour le repas, mais demeurez en lui en chaque chose que vous faites. »


76
14 septembre L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ;
car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. »
Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : « Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ;
car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Cependant voici, la main de celui qui me livre est avec moi à cette table.
Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est déterminé. mais malheur à l'homme par qui il est livré ! »
Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d'entre eux qui ferait cela.

Certains pensaient que c'était l'un des fils de Zébédée, car ils avaient tout laissé, or, leur père avait quelques biens et se plaignait parfois d'avoir été laissé seul ?
Certains pensaient que Pierre avait pu être celui-là, qui n'obtenait jamais de réponses aux questions qu'il posait à Jésus si bien que les autres souriaient de lui dès lors qu'il posait une nouvelle question.
D'autres pensaient que c'était Marc, qui était très jeune et qui avait pu se laisser influencer par les pharisiens.
D'autres encore croyaient que c'était Jean, qui voulait toujours la première place près de Jésus et se renfrognait dès lors qu'il ne l'avait pas.
Enfin, certains pensaient que les femmes qui suivaient Jésus l'avaient trahi, surtout Marie-Madeleine, qui était pécheresse et dont Jésus avait chassé plusieurs démons.
Connaissant leurs doutes et leurs supputations, Jésus leur dit : « Pourquoi assombrir ma dernière Pâque avec vos querelles.
Que vous importe maintenant de savoir qui m'a livré ?
Est-ce que la famille de l'époux vient l'appeler pendant la nuit de noce parce qu'une brebis a disparu de l'enclos ?
Non, ils attendent le matin pour l'informer et partir à sa recherche avec lui, préférant ne jamais la retrouver que de troubler ce moment sacré. »


77
15 septembre Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ?
Jésus leur dit : « Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.
Qu'il n'en soit pas de même pour vous. mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ;
c'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur,
afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d'Israël.
Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.
mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. »
Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort.
Et Jésus dit : « Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois fois de me connaître. »
Il leur dit encore : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? » Ils répondirent : « De rien. »
Et il leur dit : « Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n'a point d'épée vende son vêtement et achète une épée.
Car, je vous le dis, il faut que cette parole qui est écrite s'accomplisse en moi : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Et ce qui me concerne est sur le point d'arriver. »
Ils dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Et il leur dit : « Cela suffit. »

Pierre dit alors : « Avec ces deux épées, nous sommes suffisamment forts pour te défendre contre tes ennemis malgré celui qui t'a trahi et si l'on veut te prendre, nous résisterons contre les assaillants pour que tu puisses t'échapper dans l'ombre de la nuit. »
Jésus lui dit alors : « Pierre, tu ne sais pas ce que tu dis. De quelle résistance parles-tu ? Penses-tu pouvoir résister au dessein du Seigneur ?
Ce que je suis venu vous annoncer est plus tranchant que la meilleure épée de Damas et plus fort que le meilleur bouclier d'un centenier.
Les commandements de Dieu que je vous ai apportés, qui vous demandent de vous aimer les uns les autres et de vous pardonner les uns les autres sont les commandements les plus tranchants de tous les commandements.
Et quand je dis : tu ne tueras point, sachez que l'on bafouera encore ce commandement pendant des siècles et que ceux qui le bafoueront seront maudits.
Aucun de ceux qui mettent à mort ne sera justifié, maintenant et pour les siècles des siècles.
Aucun de ceux qui condamneront et bafoueront l'amour ne sera justifié, maintenant et pour les siècles des siècles.
Aucun de ceux qui négligeront le pardon ne sera justifié, maintenant et pour les siècles des siècles.
Rappelez-vous cette parole car on cherchera à l'étouffer et propagez-la sur toute la surface de la terre, car on cherchera à la bâillonner. »
Les disciples écoutaient mais ne comprenaient pas ce que disait Jésus, car, l'heure n'était pas venue et ces choses-là leur étaient dissimulées.


78
16 septembre Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent.
Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : « Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. »
Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria,
disant : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »
Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier.
Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.
Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse,
et il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. »

Plaise au Seigneur que vous ne connaissiez pas l'agonie et que votre sueur ne devienne pas des grumeaux de sang qui tombent à terre.
Plaise au Seigneur que vos parents et vos proches prient avec vous le Seigneur et ne s'endorment point alors qu'il faut veiller.
Et si cela arrive, priez le Seigneur pour qu'il éloigne de vous cette coupe et priez aussi pour que que Sa volonté soit faite et non la vôtre.
Et si vous trouvez vos parents et vos proches endormis alors que vous avez demandé leur secours, ne les en blâmez point et priez pour eux aussi qui sont dans la peine et dans l'angoisse.
Et priez aussi pour ne pas entrer en tentation, qui serait péché contre l'Esprit et demandez au Seigneur de ne pas connaître le désespoir, car le désespoir est péché contre l'Esprit.
Souvenez-vous en toutes circonstances de Jésus à la montagne des oliviers, car, là réside le secret de la vie.

79
17 septembre Comme il parlait encore, voici, une foule arriva ; et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour le baiser.
Et Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ! »
Ceux qui étaient avec Jésus, voyant ce qui allait arriver, dirent : « Seigneur, frapperons-nous de l'épée ? »
Et l'un d'eux frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille droite.
mais Jésus, prenant la parole, dit : « Laissez, arrêtez ! » Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit.
Jésus dit ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui étaient venus contre lui : « Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons.
J'étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n'avez pas mis la main sur moi. mais c'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres. »
Après avoir saisi Jésus, ils l'emmenèrent, et le conduisirent dans la maison du souverain sacrificateur. Pierre suivait de loin.
Ils allumèrent du feu au milieu de la cour, et ils s'assirent. Pierre s'assit parmi eux.
Une servante, qui le vit assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et dit : « Cet homme était aussi avec lui. »
Mais il le nia disant : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre, l'ayant vu, dit : « Tu es aussi de ces gens-là. » Et Pierre dit : « Homme, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait, disant : « Certainement cet homme était aussi avec lui, car il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Homme, je ne sais ce que tu dis. » Au même instant, comme il parlait encore, le coq chanta.
Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite : Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois.
Et étant sorti, il pleura amèrement.

Alors qu'il pleurait au dehors, Arrivèrent près de lui Marie la mère de Jésus et Marie de Magdala, celle dont Jésus avait chassé plusieurs démons.
Elles se penchèrent sur lui et Marie de Magdala lui dit : « Pourquoi pleures-tu ?
Le Seigneur ne t'avait-il pas dit que tu le renierais trois fois avant que le coq chante et pouvais-tu t'opposer à cela et faire en sorte que ce qu'il avait dit soit faux ? »
Pierre répondit : « Mais le Seigneur a dit aussi : celui qui veut sauver sa vie la perdra. Et il a dit encore : Maudit soit celui qui me reniera. »
Marie lui répondit : « Tu ne l'as pas renié, car tu as seulement dit que tu n'étais pas avec lui. Et quand ils sont venus le chercher, n'est-ce pas toi qui as sorti ton épée pour le défendre et qui aurais pu te faire tuer pour empêcher qu'on le prît ?
Et n'est-ce pas le Seigneur qui t'en a empêché ?
Alors, ne pleure pas, mais apprends que l'on peut sur un instant perdre sa vie ou son honneur, quel que soit ce que l'on a fait auparavant.
Mais le Seigneur t'a regardé et il t'a pardonné, car, grâce à toi la parole a été accomplie.
Et le Seigneur a besoin de toi pour accomplir ses desseins.
N'est pas Lui qui t'a nommé « Pierre » et qui a ajouté : « Sur cette pierre, je construirai mon Église ?
Maintenant, le Seigneur n'a pas besoin de toi pleurant et fuyant, mais il a besoin de toi jusqu'à la fin des temps. »
Pierre se laissa convaincre par les paroles de Marie de Magdala et la suivit là où elle allait.
Alors qu'ils passaient, un homme cria : « Venez, venez, celle-là est sa mère et cette femme est une pécheresse qui l'accompagnait et celui-là était parmi ceux qui les premiers l'ont suivi. »
Pierre le regarda en avançant d'un pas et dit à l'homme : « Puisque tu sais qui elles sont et puisque tu sais qui je suis, viens avec nous, car il va se passer des heures cruelles qui seront suivies d'une grande joie. »
L'homme considéra Pierre et laissa ce qu'il était en train de faire pour les suivre.

80
18 septembre Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient.
Ils lui voilèrent le visage, et ils l'interrogeaient, en disant : « Devine qui t'a frappé. »
Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres injures.
Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin.
Ils dirent : « Si tu es le Christ, dis-le nous. » Jésus leur répondit : « Si je vous le dis, vous ne le croirez pas ;
et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas.
Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. »
Tous dirent : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Et il leur répondit : « Vous le dites, je le suis. »
Alors ils dirent : « Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche. »

Jésus leur dit : « Ainsi, alors même que vous me frappez et que vous m'injuriez ;
alors même que vous avez lancé contre moi vos serviteurs avec des bâtons ;
malgré cela, vous croyez.
Car, pourquoi feriez-vous tout cela si vous croyiez que je suis un magicien qui endort le peuple avec des fables ?
Méprisez-vous assez le peuple pour penser qu'il se laisse endormir aussi facilement ?
Mais, vous-même, vous étiez là avec eux dans le temple et vous m'avez entendu.
Plusieurs fois vous avez essayé de me confondre. Mais, y êtes-vous parvenu ?
Aujourd'hui, tous, vous avez dit que je suis le Fils de Dieu et pour cela vous allez me mettre à mort.
Comprenez bien que ce n'est pas à cause de ce que j'ai fait et dit que vous me mettez à mort, mais à cause de ce que vous avez dit et fait.
Ainsi, c'est vous mêmes que vous mettez à mort. »


81 19 septembre Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate.
Ils se mirent à l'accuser, disant : « Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. »
Pilate l'interrogea, en ces termes : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule : « Je ne trouve rien de coupable en cet homme. »
Mais ils insistèrent, et dirent : « Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. »
Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen ;
et, ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là.
Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie ; car depuis longtemps, il désirait le voir, à cause de ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait qu'il le verrait faire quelque miracle.
Il lui adressa beaucoup de questions ; mais Jésus ne lui répondit rien.
Les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence.
Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris ; et, après s'être moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate.
Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.

Hérode envoya un de ses serviteurs avec un message pour Pilate, qui disait : « le Galiléen que tu m'as envoyé est un imposteur, comme il y en a beaucoup en Galilée. Je lui ai apporté un malade qui boitait depuis plusieurs années et je lui ai demandé de le guérir devant moi. Mais, il en a été incapable.
Alors, je lui ai fait amener tous les malades que mes serviteurs ont pu trouver autour du Temple et dans le Temple, mais, il n'a guéri aucun d'entre eux. Fais de lui ce qu'il te plaira, car il n'a pas fait de tort à César et je ne vois rien en lui qu'il faudrait punir. »
Pilate était très contrarié de voir revenir Jésus avec la garde qu'il avait dépêchée près d'Hérode, car il espérait bien s'en être à jamais débarrassé. Il demanda à Jésus : « Pourquoi, si tu es Christ, roi, n'as-tu pas montré tes pouvoir à Hérode et guéri le malade qu'il te présentait ? »
Jésus répondit : « Si je suis Christ, comment obéirais-je ? Et si je ne suis pas Christ, comment guérirais-je les malades ?
Pourquoi demander l'œuvre de Dieu dans la justice des hommes ?
Ne disposes-tu pas de toutes les lois qui te permettent de juger  ?
Réponds à cette foule qui te demande de me juger et ne me demande pas de t'aider en cela, car, de même que je n'y ai pas aidé Hérode, je ne pourrai t'aider, car la justice de Dieu n'obéit pas à la justice des hommes. »
La femme de Pilate, qui était allée plusieurs fois écouter Jésus prêcher dans le Temple, écoutait ses paroles et priait en son cœur que son mari ne le mît pas à mort.


82
20 septembre Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, leur dit :
« Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez ;
Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé, et voici, cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort.
Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. »
À chaque fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier.
Ils s'écrièrent tous ensemble : « Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas. »
Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour un meurtre.
Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de relâcher Jésus.
Et ils crièrent : « Crucifie, crucifie-le ! »
Pilate leur dit pour la troisième fois : « Quel mal a-t-il fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. »
Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent :
Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait.
Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient ; et il livra Jésus à leur volonté.
Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus.

Quand Jésus fut parti avec ses bourreaux, Pilate resta seul.
Il s'assit et sa femme le rejoignit.
Elle lui demanda : « Pourquoi as-tu cédé à la foule alors que ton jugement te disait que cet homme est innocent.
Je suis allée de nombreuses fois l'écouter dans le Temple, et nombreuses étaient les femmes avec moi qui l'écoutaient.
Je n'ai rien entendu de séditieux dans sa bouche.
Il n'a rien dit contre César, ni contre l'Empire.
Il n'a jamais blasphémé contre sa religion.
Il n'a fait aucun mal. »
Pilate se tut un long moment en baissant les yeux.
Puis, il regarda sa femme et lui dit : « La justice est à un cheveu de l'injustice, mais je savais où était la justice et j'ai commis l'injustice.
Je sais que pour les siècles des siècles mon nom sera synonyme d'infamie et de lâcheté.
Mais, quelque chose de plus fort que mon jugement m'a fait le condamner à la crucifixion et je savais que rien ne devait ni ne pouvait empêcher qu'il fût crucifié. »
Sa femme lui dit alors : « Il t'était demandé de juger et tu as écouté le jugement de la foule. Pourquoi gardes-tu donc le pouvoir de juger si c'est la foule qui juge à ta place ? »
Pilate la regarda et lui dit : « Femme, tu as raison. Que n'étais-tu à la place de la foule pour le sauver ? »


83
21 septembre Jésus était suivi d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.
Jésus se tourna vers elles, et dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants.
Car voici, des jours viendront où l'on dira : "Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité !"
Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! Et aux collines : Couvrez-nous !
Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? »
On conduisait en même temps deux malfaiteurs, qui devaient être mis à mort avec Jésus.
Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. »
Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort.
Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant : « Il a sauvé les autres ; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s'approchant et lui présentant du vinaigre,
ils disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait au-dessus de lui cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »

Les disciples étaient au pied de la croix, les femmes et les hommes, et tous étaient au désespoir, ne sachant que faire.
L'un d'entre eux dit aux autres : « Nous avons quelques épées et beaucoup parmi la foule sont ceux qui nous ont suivis et qui aiment Jésus. La troupe qui garde les condamnés n'est pas très importante et il serait facile de les délivrer et de nous enfuir ensuite en Galilée où nous trouverions asile. »
Mais un autre répondit : « Ne te rappelles-tu pas ce que nous a dit Jésus et que nous ne voulions alors pas entendre ? Ne faut-il pas qu'il souffre beaucoup, qu'il rejoigne le royaume des morts et ressuscite le troisième jour ? Si nous renversons la croix pour le sauver, la prophétie ne s'accomplira pas. Mais surtout, nous ferons de Jésus, pour les siècles des siècles, un criminel qu'il aura fallu sauver de son châtiment. Ainsi, je vous le dis, nous ne pouvons rien faire d'autre que de prier. »
Alors, les disciples se mirent à prier et à chanter les psaumes. Un homme qui était riche et qui aimait Jésus avait apporté de l'encens que l'on trouve dans le Temple et il en faisait brûler tant et tant que les trois croix baignaient dans leur parfum céleste.
Mais Jésus agonisait et la discussion reprit entre les disciples.
« Sommes-nous assez insensibles pour laisser notre Seigneur sur la croix alors que nous pourrions perdre nos vie pour le sauver ?
Que nous fera d'être vivants demain quand il sera mort et quelle sera notre sort quand nous l'aurons laissé mourir comme un criminel ? »


84
22 septembre L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! »
mais l'autre le reprenait, et disait : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ?
Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. »
Et il dit à Jésus : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. »
Jésus lui répondit : « Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure.
Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s'écria d'une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Et, en disant ces paroles, il expira.
Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit : « Certainement, cet homme était juste. »
Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s'en retournèrent, se frappant la poitrine.
Tous ceux de la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l'éloignement et regardaient ce qui se passait.
Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste,
qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres ; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu.
Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus.
Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis.
C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer.
Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé,
et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.

Entre elles, elles parlaient de qui était arrivé les jours passés, à Jérusalem, mais aussi dans d'autres villes de Judée et de Galilée.
Certaines suivaient Jésus depuis longtemps et l'une d'entre elles, qui était la servante de sa mère Marie avait assisté au baptême de Jésus par Jean dans l'eau du Jourdain et avait été baptisée à sa suite.
Il y avait aussi Marie de Magdala, que Jésus avait sauvée de plusieurs démons et qui, dès lors, s'était attachée à son service. C'est elle qui avait apporté du parfum pour oindre Jésus et qui avait essuyé ses pieds avec ses cheveux. Elle se souvenait que Judas l'avait réprimandée alors que Jésus l'avait louée . Elle pensait avec tristesse qu'elle avait été la cause de la trahison de Judas, qui avait agi par jalousie.
Marie, la mère de Jésus, lui dit : « Pourquoi t'accuses-tu Marie d'avoir provoqué la mort de mon fils ? Peux-tu prendre à ta charge la jalousie et la folie des hommes ? Tu as fait le bien et cela te sera reconnu sur cette terre et dans le Royaume. Tu n'es pour rien dans les actes de Judas. »
Une femme était présente, qui avait suivi le cortège jusqu'au lieu appelé Crâne et qui était restée au pied de la croix pendant toute la durée de l'agonie de Jésus. Personne ne l'avait jamais vue auparavant auprès de Jésus, ni dans le Temple, ni dans aucune autre ville sur le chemin de Jérusalem.
Marie de Magdala lui demanda qui elle était et elle répondit ceci : « Peu importe mon nom, qui ne te dira rien, mais je suis désormais, fille de Sion et sœur de Jésus. Je suis venue ce matin, pleine de curiosité et j'ai été emplie de compassion et d'amour. Je suis comme ce bon larron qui a cru en la parole peu avant la sixième heure et dont les péchés ont été remis alors qu'il était sur la croix. »
Marie de Magdala lui dit : « Je te le dis, ces paroles te sauveront. Jésus notre Seigneur nous a enseigné que les derniers seraient les premiers et que le péché le plus grand était le péché contre l'espérance. Peu importe que tu sois venue aux derniers instants de la vie de notre Seigneur sur cette terre, car tu connaîtras la vie éternelle. Reste avec nous, fille de Sion et rassemble tes sœurs, car une grande tâche vous attend, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. »
La Sœur de Jésus s'agenouilla devant Marie de Magdala et Marie la mère de Jésus et celles-ci la bénirent au nom du Père, du Fils et du Saint esprit.


85
Luc 24 23 septembre Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de devant le sépulcre ;
et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Comme elles ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants.
Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre ; mais ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?
Il n'est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée,
et qu'il disait : il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour. »
Et elles se ressouvinrent des paroles de Jésus.
À leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres.
Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.
Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes.
Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé.

Une fois arrivé dans sa maison, il raconta ce qu'il avait vu dans le sépulcre et aussi ce que les femmes leur avaient raconté des deux hommes en habits resplendissants et tous étaient dans un grand étonnement.
Ils décidèrent ensemble d'aller jusqu'au sépulcre et virent la même chose que ce que les femmes et Pierre avaient vu auparavant.
Une femme de la maison de Pierre prit avec elle les linges qui avaient été laissés et les garda chez elle dans un coffre précieusement. Ensuite, elle pria le Seigneur en pleurant sur les souffrances que Jésus avait endurées.
Pierre lui dit : « Pourquoi gardes-tu ces linges souillés ? Si tu crois que le Seigneur est ressuscité, qu'as-tu à faire de ce qu'il a laissé de sa vie d'homme derrière lui dans ce sépulcre froid et sombre ? »
Elle lui répondit : « Pierre, ne comprends-tu pas ?
Les hommes ne croient pas facilement et il leur faut toujours des preuves.
Ils sont prompts à adorer les idoles et ils feront des idoles à l'effigie du Seigneur Jésus.
Mais, il sera plus difficile pour eux de transformer ces linges souillés en idoles, mais ils pourront les révérer et les vénérer. »
Pierre dit alors : « Tu verras qu'ils peuvent faire d'un grain de poussière une idole et qu'ils feront un jour de ces linges une idole comme ils feront une idole de la couronne d'épines tressée pour blesser la tête du Seigneur et du bois de la croix sur laquelle il a été crucifié. »


86
24 septembre Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ;
et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé.
Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux.
mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Il leur dit : « De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ? »
L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : « Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ? »
« Quoi ? » leur dit-il. Et ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple,
et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié.
Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées.
Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont fort étonnés ; s'étant rendues de grand matin au sépulcre
et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant.
Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont point vu. »
Alors Jésus leur dit : « O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ? »
Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

Le même Cléopas demanda alors à Jésus : « Puisque les prophètes ont annoncé sa venue, sa mort et sa résurrection, c'est donc que le Christ est ressuscité et que le temps du Royaume est venu.
Pourtant, nous sommes là, sur ce chemin qui conduit à Emmaüs et déjà Jérusalem est loin derrière nous et nous n'en voyons plus les murs et rien n'est changé.
La poussière du chemin est la même poussière que celle qui était sur ce même chemin quand nous sommes montés à Jérusalem pour la fête. Nous pourrions en reconnaître chaque grain. »
Jésus leur dit : « Hommes de peu de foi, qui réfléchissez peu.
Ne voyez-vous pas que tout a changé autour de vous ?
Vous dites que vous pouvez compter les grains de poussière sur le chemin, mais, c'est une idée fausse, car, vous n'en connaissez aucun et ce grain qui était sur le dessus quand vous êtes montés à Jérusalem était sur le dessous et tel autre qui était sur le dessous est maintenant sur le dessus.
Et vous pensez que vous reconnaîtrez chaque maison d'Emmaüs, car elles n'auront pas changé et vous pensez aussi que vous reconnaîtrez chacun des habitants.
Mais, ce n'est pas parce que vous ne verrez pas que les maisons ont changé qu'elles n'auront pas changé.
Et pensez-vous que les habitants d'Emmaüs, vos fils, vos cousins et même pour certains vos femmes étaient devenus des statues de sel en votre absence et qu'il ne s'est rien passé pour eux ?
Certes, le cours quotidien des jours sera resté le même en apparence, mais il se sera passé tant de choses que personne ne pourrait les raconter et chacune de ces petites choses les aura modifiés à jamais.
Et vous, n'étiez-vous pas tristes quand je vous ai rencontrés. Pourtant, vous avez cru que le Christ est vivant et cela doit vous garder dans la joie.
Ne soyez pas tristes, car les prophéties sont accomplies. »

87
25 septembre Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin.
mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux.
Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux.
Et ils se dirent l'un à l'autre : notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?

Soyez donc comme les compagnons qui s'en allaient à Emmaüs.
Le Seigneur s'est arrêté auprès d'eux parce qu'ils avaient le cœur en peine et il a marché avec eux une partie du chemin.
Ils lui ont demandé d'entrer dans leur maison et le Seigneur y est entré, simplement, humblement, car, l'invitation était simple et humble.
Le Seigneur a partagé le pain avec eux et il a rendu grâces et ils ont été bénis.
Ainsi, le Seigneur Jésus a accompli le miracle sans cesse renouvelé d'être parti tout en restant et de rester tout en partant.


88
26 septembre Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés
et disant : « Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. »
Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain.
Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit.
mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ?
Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. »
Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.

Et Jésus leur dit encore  : « Croyez pour que d'autres croient et soient sauvés.
Car, votre témoignage doit être complet. Témoignez ainsi que je suis Christ, Fils de Dieu et que je suis ressuscité.
Témoignez que je suis homme et vraiment homme, Dieu et vraiment Dieu ;
avec le Père et le Saint-Esprit.
Car, nous sommes Trinité et nous sommes un.
Et sur ce mystère les hommes méditeront pour les siècles des siècles jusqu'au jugement dernier.
Témoignez que j'ai ressuscité et témoignez de la résurrection de la chair ;
car, vous avez vu mes mains et la blessure des clous de la croix sur mes mains ;
car, vous avez vu mes pieds et la blessure des clous de la croix sur mes pieds ;
et vous avez vu aussi mon côté et la blessure de la lance du soldat romain à mon côté.
Et le sang de la couronne d'épines ne coagulera jamais. »

89
27 septembre Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel.
Il en prit, et il mangea devant eux.
Puis il leur dit : « C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures.

Et ils comprirent aussi qu'ils étaient les frères de Jésus,
en chair et en esprit et qu'ils ressusciteraient au dernier jour.
Ils pouvaient manger du poisson rôti et des rayons de miel.
Ils pouvaient marcher sur les chemins pour prêcher la bonne parole.
Ils pouvaient être battus et humiliés.
Toujours en eux le Saint Esprit demeurerait et leur apporterait secours.
Car, ils étaient unis Dieu pour ce temps et celui qui viendrait et pour la nuit des temps.
Et ils comprirent alors que le message était avec eux depuis le premier jour.

90
28 septembre Et il leur dit : « Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour,
et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.
Vous êtes témoins de ces choses.
Et voici, j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. »

Un des disciples qui se tenait là interrogea Jésus et lui demanda : « Seigneur, est-ce que cela nous arrivera aussi et pouvons-nous promettre en ton nom la résurrection ? »
Jésus répondit : « Non seulement cela vous arrivera, mais cela vous arrivera plusieurs fois et cela vous est déjà arrivé, car, à chaque fois que vous romprez le pain en mon nom, vous mourrez et ressusciterez en mon nom et cela pour des siècles des siècles.
Ne vous souciez pas seulement du jugement dernier en négligeant les jours qui viennent, mais attachez-vous au jour qui viennent pour vivre dans l'amour de Dieu. »


91
29 septembre Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit.
Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au ciel.
Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ;
et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.

Et vous aussi bénissez Dieu chaque jour pour la grâce qu'il vous a faite de vous avoir envoyé son Fils.
Priez aussi chaque jour pour le Salut du monde.
Vivez dans la joie du Christ qui a souffert, est mort et est ressuscité le troisième jour.
Il est la source de la vie éternelle
.