Diégèse




samedi 28 mars 2020 2020
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Table des évangiles augmentés







L'évangile selon Saint Matthieu
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88 augmenté par Mathieu Diégèse
Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir.
Après l'avoir lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur.
Alors Judas, qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens,
en disant : « J'ai péché, en livrant le sang innocent.  » Ils répondirent : « Que nous importe ? » Cela te regarde.
Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira, et alla se pendre.
Les principaux sacrificateurs les ramassèrent, et dirent : « Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c'est le prix du sang. »
Et, après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers.
C'est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu'à ce jour.
Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète :
« Ils ont pris les trente pièces d'argent, la valeur de celui qui a été estimé, qu'on a estimé de la part des enfants d'Israël ;
et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné. »
Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l'interrogea, en ces termes : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens.
Alors Pilate lui dit : « N'entends-tu pas de combien de choses ils t'accusent ? »
Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur.
À chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule.
Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas.
Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ ? »
Car il savait que c'était par envie qu'ils avaient livré Jésus.
Pendant qu'il était assis sur le tribunal, sa femme lui fit dire : « Qu'il n'y ait rien entre toi et ce juste ; car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent à la foule de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.
Le gouverneur prenant la parole, leur dit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? »
Ils répondirent : « Barabbas. »
Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ ? » Tous répondirent : « Qu'il soit crucifié ! »
Le gouverneur dit : « Mais quel mal a-t-il fait ?  » Et ils crièrent encore plus fort : « Qu'il soit crucifié ! »
Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit : « Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. »
Et tout le peuple répondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! »
Alors Pilate leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié.

Le même jour, la femme du gouverneur se rendit au champ du potier.
Elle y trouva la dépouille de Judas Iscariot, qui commençait à sentir.
Elle paya pour lui donner une sépulture et Judas fut inhumé dans le champ du potier, qui porte désormais le nom de « champ du sang ».
Car, il sera dit que nul homme ne doit demeurer sans sépulture.
Ensuite, la femme du gouverneur rentra dans sa demeure et avertit qu'elle partait à Rome chez son père.
Son mari l'interrogea sur ce départ soudain.
Elle lui dit : « Je ne suis que la première d'une armée qui toujours se lèvera pour défendre les justes, comme tu es le premier d'une armée qui toujours se lavera les mains du sang des justes versés.
Répudie-moi et chasse-moi car il vaut mieux pour moi que je sois répudiée qu'avec toi je demeure dans le péché.
Car, tu n'es plus pour moi licite, toi qui as écouté la foule et libéré Barabbas.
N'as-tu pas compris que la justice n'était pas dans les cris de la foule ?
N'as-tu pas préféré ces cris à la voix de ton cœur ?
Et ne t'avais-je pas fait entendre cette voix ? »
La femme de Pilate partit avec sa garde pour rejoindre Rome.
En sortant de la ville, elle vit un attroupement d'hommes qui faisaient ripaille comme pour une noce.
Elle demanda de qui il s'agissait et les gardes lui répondirent qu'il s'agissait de Barabbas qui célébrait sa libération.
Ce dernier, apprenant que la femme de Pilate approchait, se précipita pour la saluer.
Elle lui dit : « Tu es pour mon mari et pour moi une occasion de chute. Coupable, tu es préféré à l'innocent et au juste et tu porteras, ainsi que ta descendance, le fléau de ce jour qui t'a vu libéré. »
Il lui répondit : « Qu'aurais-je dû faire alors ? Aurais-je refusé que l'on me libérât que celui qui se fait appeler Roi des Juifs n'en eût pas moins été mis à mort. »
Elle lui répondit ceci : « Puisses-tu te convertir sans espérer de gain, car, le gain qui te sera donné sera la vie éternelle. Tu te réjouis d'avoir sauvé ta vie et tu penses être libre, quand tu n'as sauvé que ta misérable existence et clôt le chemin de la vie éternelle. »
Barabbas retourna vers ses compagnons et leur demanda de partir.
Resté seul, il pleura amèrement et décida de retourner à Jérusalem pour apprendre ce que l'on faisait de l'homme à qui il avait été préféré.
Il apprit qu'il avait été livré pour être crucifié après avoir été battu de verges.
Sur son chemin, la foule le désignait et disait : « Voilà Barabbas, celui qui a été préféré au Roi des Juifs. »
Et la foule riait et se moquait de lui, car elle l'avait sauvé mais elle le tourmentait.
Barabbas se retira sous un porche à l'écart et implora ainsi le Seigneur : « Pourquoi as-tu voulu que ma vie soit rachetée par la mort de ton fils, Seigneur ? »
Une voix retentit qui lui dit : « Barabbas, tu es le premier à avoir été racheté. Après toi, il en viendra d'autres, criminels et brigands, qui seront sauvés aussi et recevront la grâce de la vie éternelle. »
Alors, Barabbas, entendant la foule qui se pressait la rejoignit pour assister au supplice de celui qui l'avait racheté.










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