Diégèse




samedi 5 juin 2021



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lundi 23 octobre 1995 12923 jours de vie (12923 est un nombre premier)
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En ce 23 octobre 1995, si l'on n'a pas en mémoire le premier procès visant à juger Jacques Mellick et Bernard Tapie, deux anciens ministres, pour avoir truqué un match entre L'Olympique de Marseille et l'équipe de Valenciennes, on ne peut pas comprendre l'agitation et la presse autour d'une jeune femme, habillée en costume-pantalon sombre, Corinne Krajewski. C'est elle qui a fait basculer le premier procès en refusant, à la barre, de continuer à « couvrir » une sombre magouille impliquant aussi un joueur de football, Jacques Glassmann, alors défendu par Éric Dupont-Moretti.
Si cette affaire connue sous le nom de « Affaire OM-VA ou VA-OM » prend cette ampleur, c'est bien sûr du fait de la notoriété de Bernard Tapie, mais ce qui se joue aussi, peut-être d'abord, c'est le procès symbolique des dérives des années Mitterrand.
Mais, ce que l'on voit aujourd'hui peut-être plus clairement, c'est une jeune femme qui a décidé de s'évader du système où elle était sous l'emprise d'hommes puissants : Jacques Mellick, qui sera réélu maire de Béthune en 2002 ; son père, maire lui aussi d'une autre ville et vice-président de ce qui était alors le Conseil général du département, deux membres de la très puissante fédération du Parti Socialiste du Pas-de-Calais, l'une des premières de France. En 2013, vingt ans après l'affaire Mellick-Tapie, une enquête sera ouverte visant à déterminer les conditions d'un possible système de corruption à grande échelle bénéficiant à cette fédération. Aujourd'hui, ces bastions ouvriers ancrés à gauche pendant un siècle se sont largement tournés vers l'extrême-droite. Nul doute que toutes ces affaires, le népotisme généralisé et l'impunité comme règle première de survie politique n'y sont pas pour rien.
Après cette affaire, Corinne Krajewski, professeur d'histoire-géographie, a continué ses recherches sur la mémoire de la déportation et sur l'histoire du gaullisme. Elle a totalement rompu avec la politique et ses travaux sont remarqués.
Du Nord et de la Cour d'appel de Douai, on part à Marseille éplucher les comptes de l'OM. Mêmes méthodes, mêmes résultats au long terme sur le vote des classes populaires. Quand on connaît l'attachement de Marseille pour son club de football, on sait que sa chute et sa relégation en seconde division auront laissé des traces indélébiles.
On continue avec l'Affaire Péchiney, qui implique l'ancien directeur de Cabinet de Pierre Bérégovoy. Évoquer le passage en cour de cassation ce même jour est un choix éditorial de la chaîne, car l'événement est mineur, les faits ayant été jugés en appel dès juillet 1994. Et cela corrobore l'analyse de la mise en accusation de certaines dérives décrites comme étant celles du Mitterrandisme, mais qui sont en fait des dérives françaises liées à un contrôle démocratique faible d'une société profondément enracinée dans un système corporatiste et aristocratique à tendance féodale.
Et pendant ce temps-là, alors que les bougnats de Paris manifestent, tout fout le camp même les bistrots, au profit de la restauration rapide (9'46"). On remarquera que dans les journaux télévisés le « tout fout le camp » est souvent contigu avec le «  tous pourris », deux mamelles de la fabrique du populisme.
Les prédictions de disparition des bistrots auront été démenties. Ce qui est en train de se passer et qui s'accélèrera lorsque la TVA sur la restauration sera de nouveau réduite, c'est la réorganisation du réseau auvergnat, avec des gérants plus jeunes, développant une offre attractive. Si bien que dans les années 2000, ils avaient largement repris leur part de marché dans la Capitale et l'avaient augmenté. Mais, peu importe. Tout fout le camp qu'on vous dit !
Heureusement, la France sera toujours la France et elle n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle est à l'étranger. Le Président Chirac est à l'ONU. Ça en jette ! On gardera la poignée de mains entre Nelson Mandela et Boris Eltsine (15'09").
Mais, que s'est-il passé entre Chirac et le Président algérien Liamine Zeroual (15'55") ? Pour ne pas servir la campagne électorale du second, le premier a annulé une rencontre et cette annulation est devenue le principal argument de campagne du candidat Zeroual. La diplomatie est un art délicat, surtout avec un pays que l'on a colonisé et contre lequel on a mené une guerre que l'on sait abjecte. Et, ce n'est pas n'importe qui, Liamine Zeroual, qui quittera de son plein gré le pouvoir en 1999 et refusera ensuite plusieurs fois d'y revenir pour pallier les défaillances de Bouteflika. En avril 2020, lit-on dans sa notice biographique, en pleine pandémie de la COVID-19, il a fait don d'un mois de sa pension de retraite.
21', la bourse dégringole et le franc est attaqué. Reconnaissons que l'Euro est une monnaie stable, nettement moins attaquable et d'ailleurs peu attaquée. La Banque européenne veille au grain et a une puissance de tir sans commune mesure avec celle qu'avait les banques nationales, même la puissante Deutsche Bundesbank. Mais on comprend aussi que la seule possibilité de se maintenir pour le gouvernement de la gauche pluriel de Lionel Jospin en 2017, c'était de respecter les critères des Maastricht imposant la réduction et le maintien des déficits publics, et par voie de conséquence, la libéralisation de plusieurs d'entre eux, notamment ceux qui pouvaient être rentables.
Pendant ce temps-là, Bruno Masure multiplie les métaphores vaseuses (22'08") : parlant de l'avion Rafale, de Dassault, il annonce qu'il y aura « du retard au décollage ». La faute ? La baisse des crédits budgétaires. C'est sûr que s'il faut réduire le déficit public sans toucher à l'armement, il ne reste plus que l'éducation et la culture.
On s'arrêtera sur le reportage (24'03") sur ce qu'on appellerait aujourd'hui : « la précarité étudiante ». Louable, pense-t-on et terrible si l'on pense que 25 ans après, c'est encore pire. Mais, comme on prédit le passé, on sait qu'il s'agit d'amener progressivement la réforme de l'université de François Bayrou...
Violences dans les transports à Strasbourg (25'48"). Les jeunes. Mais, si l'on écoute mieux et que l'on regarde mieux, on entend que ce sont des jeunes des « quartiers ». On nous montre subrepticement une femme voilée. On a compris. Par « jeunes des quartiers  », il faut donc comprendre « jeunes musulmans maghrébin ou d'origine maghrébine ». Comme la riposte c'est Vigipirate, c'est à dire la force militaire mise en place pour lutter contre les attentats islamistes, on ne s'étonne pas que 20 ans plus tard, on arrive au Bataclan.
Ensuite, les facteurs ont de nouvelles missions dans les territoires ruraux. Un certain Simon Denuel, l'air entendu, dit qu'il faudra à l'avenir que le facteur « se sacrifie » encore davantage. On ne saura pas s'il pense qu'il faudrait qu'ils se transforment en travailleur du sexe. On se souvient du sens de l'expression «  fils ou fille du facteur ». On saisit cette occasion pour faire un peu de publicité au groupe « les Fils du facteur » (ci-contre) et de leur chanson formidable sur le complotisme « Conspiration ».
Football (29'16"). Pelé a 55 ans. Djorkaeff est très beau et joue bien.
Cinéma. Ce sera « Underground » de Emir Kusturica.
Au dodo !

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