Diégèse					Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
samedi 6 août 2022									2022
ce travail est commencé depuis 8254 jours (2 x 4127 jours)					et son auteur est en vie depuis 22707 jours (33 x 292 jours)
ce qui représente 36,3500% de la vie de l'auteur
hier					L'atelier du texte				demain
table des correspondances
dans 1976 jours (23 x 13 x 19 jours), ce sera le lundi 3 janvier 2028					et l'auteur sera peut-être en vie depuis 24683 jours (24683 est un nombre premier)
séjours en 2028					séjour à Marseille (France) jusqu'au 11 janvier 2028
Quand j'ai quitté Marseille il y a quelques années, après y avoir vécu quelques années, je m'étais assez stupidement promis de ne pas y revenir, comme si j'ignorais qu'on ne revient jamais nulle part et que toute destination est une destination nouvelle. D'ailleurs, peu importent le chemin et la destination. Je me rends toujours compte au fil de mes promenades que je ne sais plus rien des lieux où je suis pourtant venu maintes fois et je crois bien que cela ne va cesser de s'amplifier. Je loge dans le centre, près de la Canebière, rue Consolat, ce qui est pour moi une expérience nouvelle qui diffère en tout de mon séjour aux portes des calanques. Dès mon arrivée, je suis allé à pied jusqu'à la Joliette, ce qui me permet de cumuler deux plaisirs : celui de voir les cohortes de voitures emplies jusqu'au toit en partance pour l'autre côté de la Méditerranée et celui de revenir tranquillement en tramway. J'avais en tête des souvenirs marseillais comme des images pixélisées, les câbles du tramway qui quadrillaient le ciel aux nuages imprévus. J'avais oublié le bruit. Si j'avais espéré trouver la ville dans ce calme apparent des lendemains de fête, Marseille m'a tout de suite démenti. Avais-je oublié que la ville n'est jamais rendue au calme et que sa jeunesse, ne laissant rien au silence, raffole avec passion de ce qui est interdit. Marseille est donc demeurée une ville qui s'agite et qui joue à être une ville agitée, une ville d'agitation, une fiction. Par ailleurs, je peux constater que la plupart des changements annoncés il y a presque dix ans ont été absorbés par la ville comme l'eau sur du sable asséché. Si la politique est difficile, la politique marseillaise relève d'une autre difficulté. Quant à moi, je suis reparti pour une longue année entière d'écriture et de voyage. On me demande parfois pourquoi je voyage seul. La réponse est simple : pour écrire et aussi pour éviter les désirs factices. Quand on pratique longuement, durablement l'écriture, on sait qu'écrire, c'est choisir et c'est choisir dans la plus grande des solitudes.
6 août
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