Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
dimanche 6 février 2022 | 2022 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 8073 jours (33 x 13 x 23 jours) | et son auteur est en vie depuis 22526 jours (2 x 7 x 1609 jours) | ||||||||
ce qui représente 35,8386% de la vie de l'auteur | trois mille deux cent dix-huit semaines de vie | ||||||||
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table des correspondances | |||||||||
dans
333 jours (32
x 37 jours), ce sera le jeudi
5 janvier 2023 |
et l'auteur sera peut-être en vie depuis 22859 jours (22859 est un nombre premier) | ||||||||
Chaque
année au début de l'année, il faut relancer le projet d'écriture. Mais,
à mesure que le temps passe, cette envie d'écriture, qui n'en est pas
une vraiment, peut apparaître comme velléitaire. Je pourrais certes
m'engager dans un livre de souvenirs. Après tout, mes souvenirs valent
autant que ceux que l'on peut trouver à l'étal des libraires. De quoi vais-je me
souvenir ? Ma mémoire est un fatras, et puis, dans ce
fatras, il y a
une histoire qui pourrait se prêter à l'écriture.
Mais c'est justement celle-ci que je ne veux ni ne peux écrire. Je
m'engage donc, une fois de plus dans le commentaire de l'actualité tel
qu'il est produit quotidiennement, cet avilissement de
l'imaginaire perpétré par la machine médiatique. Car, le traitement de ce qui
se nomme « information » semble tenir pour
objectif l'avilissement collectif. Il s'agit avant tout de faire du
temps présent un
objet d'épouvante
pour , ayant décupler les pulsions de mort, on continue sans cesse à
consommer davantage pour, comme ils disent, soutenir la croissance. Si
je veux bien y réfléchir, le travail est simple : distinguer dans le
fouillis inextricable des
signes qui sont donnés à voir chaque jour, ceux qui marquent l'époque
puis, les ayant déchiffrés, les décrypter et le voyage sera long.
Je
dois essayer d'écrire ici ce qui s'est passé, quitte à me heurter à
la banalité du
propos. Avec le temps, je m'aperçois, et je ne peux plus le nier, que mon imaginaire est un imaginaire de catastrophe, un imaginaire de défaite. Alors, je m'attable pour écrire. Il ne se passe rien. Aucun son ne parvient jusqu'au texte et je reste dans le silence du texte. Pourquoi faudrait-il écrire ? On dit que les paroles passent et que les écrits restent. C'est évidemment faux, et les paroles restent aussi, quand ce sont des paroles et non pas seulement des mots. Mon esprit vagabonde. Il passe par l'obélisque de la place de la Concorde et je serais bien en peine d'expliquer pourquoi. Il s'enfuit vers le jardin, encore maintenant, de nouveau, en proie aux herbes folles, puis, file vers le nord, vers l'hiver, plus avant, au plus creux de la nuit. |
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6 février | |||||||||
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