Diégèse | lundi 30 mai 2022 |
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | |
ce
travail est commencé
depuis 8186
jours (2 x 4093 jours) |
et son
auteur est en vie
depuis 22639 jours
(22639 est un nombre premier) |
2022 | |
ce qui représente
36,1588% de la vie de l'auteur |
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hier |
L'atelier du texte | demain | |
table des correspondances | |||
dans 1332 jours (22
x 32 x 37
jours), ce sera le mercredi 21
janvier 2026 |
et l'auteur sera
peut-être en vie
depuis 23971 jours (nombre premier) |
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carnet de voyage de 2026 de Brest à Plougastel-Daoulas via Landerneau |
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Cela
faisait plus de dix ans que je n'étais pas venu à Landerneau. J'avais
été invité pour le vernissage de l'exposition monographique consacrée à
Jacques Monory à l'invitation de Michel-Édouard Leclerc et de ses
équipes. J'ai retrouvé avec bonheur le bâtiment des Capucins à l'esthétique dépouillée occupé par l'institution. Ce temps de ma vie est celui du souvenir d'une vie trop occupée où j'allais dans le monde le plus vite possible, abasourdi de mots. C'était en quelque sorte le temps courant de la vie courante. J'ai quasiment tout oublié de cette période mais je n'ai pas oublié ce voyage, cette exposition et le caractère joyeux de ce moment. D'ordinaire, j'oublie pour cesser de m'ennuyer avec
moi car, ce soi qui est en fait un flot de souvenir est profondément
ennuyeux. Il faut donc parvenir à tarir les souvenirs pour aller tranquillement vers cette fin prévisible qui peut arriver soudainement et qui permettra sans doute de vérifier qu'on ne savait rien de ce qu'il eût fallu savoir, pour reprendre Nizan dans les premières lignes d'Aden Arabie. Avant de repartir, j'avais fait, seul, une dernière promenade pour voir le pont habité construit par les Rohan, dernier point de passage entre le Léon et la Cornouaille. C'était un dimanche d'hiver et L'Élorn donnait un calme mélancolique à Landerneau endormie. Tout à l'heure, j'ai fait le même parcours qui n'a rien de bien particulier si ce n'est que je l'avais fait dans le passé. C'est étrange de penser qu'on ne doute pas du passé, mais on doute en permanence de l'avenir. il serait plus raisonnable de ne douter en rien de l'avenir et de remettre en permanence le passé sur le métier. On dote artificiellement le passé de vertus qu'il n'a pas et par exemple celle de l'inéluctabilité qui voudrait que ce qui a été ne peut pas ne pas avoir été. C'est oublier que les apparences sont trompeuses et qu'on peut imaginer d'autres passés comme on peut imaginer des avenirs virtuels. Je dormirai à Daoulas. C'est le soir. Il pleut mais il fait assez doux. Je regarde la mer qui sombre dans la nuit et je ne sais pas pourquoi cela me touche autant. |
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