Diégèse |
|
Calendrier
de vie de
l'auteur en spirale d'Ulam |
|
vendredi 11 mars 2022 |
|
|
ce
travail est commencé
depuis 8106
jours (2 x 3 x 7 x 193 jours)
|
et son
auteur est en vie
depuis 22559 jours
(17 x 1327 jours)
|
2022 |
ce qui représente
35,9324% de la vie de l'auteur
|
mille cent cinquante-huit semaines d'écriture
|
|
hier
|
|
L'atelier du
texte |
demain |
table des
correspondances |
|
|
dans 608 jours (25
x 19 jours), ce sera le jeudi
9 novembre 2023
|
et l'auteur sera
peut-être en vie
depuis 23167 jours (nombre premier)
|
|
|
|
|
Habiter un
nouvel endroit, ce sont d'abord des habitudes contrariées.
On n'y trouve pas ce
confort ultime de choses usées par le passage de soi. C'est quelque chose de simple,
de très simple même, mais qui n'advient que progressivement. Il y a un peu de soleil,
comme il peut y en avoir en novembre, parfois, lors de la célébration
de l'armistice. Je
peux me souvenir de quelques-uns de ces jours de fin d'automne
ensoleillés et par
bouffées me reviennent en mémoire des visages, des lieux, des
corps, tout ce qui
n'en finit pas en moi de mourir. Et dans
ces souvenirs, il
n'y a pas de spectateurs. Il n'y en a jamais et toujours pas. J'y
trouve aussi quelques blessures, comme à chacun de ces
soirs qui se passent,
à chacune de ces journées passées, qui me rappellent que ce qui blesse le corps
blesse aussi l'esprit.
L'actualité internationale est toujours aussi morose et ce sont encore les mêmes menaces
qui semblent venues d'un autre temps. Le mot guerre est un mot totem. C'est très choquant et
c'est bête,
mais c'est ainsi. Il ne s'agit pas, comme on le pense parfois par
facilité, d'une nouvelle guerre mais bien de la même guerre qui n'est
jamais terminée comme un rite ne se termine jamais. La guerre est un rite renouvelable
et qui se renouvelle. On objecte qu'il y a l'histoire mais les structures
archétypales ne s'embarrassent pas de ce genre de détails et cela
donne un éclairage
original et circulaire
de l'histoire
contemporaine. On pense par habitude qu'hier ne pourra être
demain,
quand il pourra l'être facilement et qu'il l'est très habituellement.
C'est pourquoi nous avons en permanence ces impressions de déjà vu quand nous
visionnons des reportages de guerre soutenus par la litanie des
atrocités. Et c'est aussi cela qui nous donne mauvaise conscience.
|
|
|
|
|