Diégèse |
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Calendrier
de vie de
l'auteur en spirale d'Ulam |
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vendredi
18 mars 2022 |
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ce
travail est commencé
depuis 8113
jours (7 x 19 x 61 jours)
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et son
auteur est en vie
depuis 22566 jours
(2 x 3 x 3761 jours)
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2022 |
ce qui représente
35,9523% de la vie de l'auteur
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mille cent cinquante-neuf semaines d'écriture
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hier
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L'atelier du
texte |
demain |
table
des
correspondances |
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dans 661
jours (661 est
un nombre premier), ce sera le
lundi 8 janvier 2024
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et l'auteur
sera
peut-être en vie
depuis 23227 jours (nombre premier)
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Est-ce
que l'année nouvelle, qui augure d'une nouvelle époque
apportera un texte nouveau ? Rien n'est moins certain. Encore faut-il savoir
faire signe. Certes, je progresse dans le texte, mais, cette progression est
si progressive qu'elle est
agaçante,
qu'elle est impatiente. Je ne comprends pas
pourquoi l'écriture est aussi difficile. Parfois, je commence une
phrase et il me faut
plus de dix jours pour la terminer. Je dois certainement me
convaincre qu'écrire peut
aussi être simple et sophistiqué, qu'il faut savoir poser quelques mots qui
décriraient l'instant sans grand souci du
poids à venir, sans penser aux ouragans dans le monde entraînant un lot de
catastrophes humaines et matérielles. Peut-être que pour écrire, il
faudrait aussi accepter
d'être un personnage du texte et ne plus chercher à en être
l'auteur, puis aller vers
une réconciliation complète avec ce personnage écrivant.
Toute la
journée s'est passée dans
la lecture des messages reçus depuis quelques jours et que je n'avais
pas encore consultés. J'ai reçu un message d'une femme m'assurant de toute son affection.
Je n'ai aucune idée de qui elle peut bien être. Sans doute quelque
service de vœux automatiques associé à un carnet d'adresses. Le soir
venu, je suis
descendu à pied vers la gare, de retour vers l'humidité
sale de la grande ville, vers la saleté de la ville sale. La jeunesse se
rassemble chaque soir sur les quais. Je me souvenais que
de mon temps aussi c'était
banal, que c'était commun et que c'était même habituel. Il y a des
filles avec des pantalons troués et des garçons avec les
cheveux longs. Quelques
groupes échangent
parfois un regard furtif. Puis, sans but
précis de promenade, je m'amuse à chercher sur le plan les rues qui
portent le nom d'une
bataille, et je m'y rends. Alors que j'arrivais rue de Lodi, j'ai
ressenti comme un vertige. C'était presque
rien, un peu de fatigue, sans doute. Je
voudrais bien dormir cette nuit.
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