Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
mercredi 23 mars 2022 | 2022 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 8118 jours (2 x 32 x 11 x 41 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 22571 jours
(22571 est un nombre premier) |
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ce qui représente 35,9665% de la vie de l'auteur | |||||||||
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table des correspondances | |||||||||
dans
722 jours (2 x 192 jours),
ce sera le jeudi 14 mars 2024 |
et l'auteur sera peut-être en vie depuis 23293 jours (23293 est un nombre premier) | ||||||||
Il
y avait aujourd'hui une forme de petit carnaval dans les rues
tyroliennes d'Italie et le folklore battait son plein, rencontrant la ferveur populaire
dans les chants et les
cris. Il fait bien chaud
ici pour la mi-mars. Certes, il y a toujours la
possibilité de l'ombre. Ce retour du printemps
italien qui commence le
14 mars, c'est le retour de la lumière
que l'on fête dans les rues et peu importent la croissance et la
décroissance de la lune douce. Les saisons
sont comme les individus qui ont chacun leur propre temps biologique
qui dépend sans doute de généalogies
invisibles bien
ténues et bien incertaines. Ce temps dépend surtout du comportement intime et
vital
des cellules et il y a sur les individus des coups de froid qui ont le
même effet qu'une gelée tardive sur les premiers bourgeons. Ce sont les
cellules qui racontent
l'histoire. Je
suis
porté à le croire.
Par exemple, on connait bien désormais les séquelles du coronavirus
COVID-19 de 2020 et elles sont comparables à un vieillissement précoce
de certains organes qui, dès lors, vont lâcher un à un plus tôt qu'il
n'était prévu. Je fais un passage rapide par les thermes, répugnant aujourd'hui à passer beaucoup de temps à tremper dans l'eau chaude. Quand je sors, le contraste avec les rues ensoleillées de printemps est encore plus fort. Je regarde les nuages au-dessus des sommets. Il fait beau. « Même quand nous observons un temps-qu'il-fait présent, notre langage en fait déjà un souvenir », dit Roland Barthes à propos des haïkus, dans son cours au Collège de France le 20 janvier 1979. C'est cela qui est formidable dans l'époque, de pouvoir emmener la voix de Barthes dans le Sud-Tyrol et de pouvoir retrouver la citation exacte de la phrase que l'on recherchait et ce, quelle que soit la qualité de l'ouvrage où se trouve cette phrase. Que penser de toutes ces années qui séparent ce cours de Barthes de ce séjour dans le Tyrol, si ce n'est qu'elles ont fait que je suis désormais plus vieux que lui quand il est mort. Mes personnages, qui n'ont jamais été contaminés par un virus, à ma connaissance, m'accompagnent dans les rues pavoisées et leur jeu n'a pas vraiment cessé, même quand je n'écris pas ou que je n'écris plus. Je pense toujours à l'arrêt de l'écriture. Elle est si décevante et il faudrait pour continuer je ne sais quel réveil immense. Ou alors, il suffirait peut-être d'un simple compliment. |
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23 mars | |||||||||
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