Diégèse Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
dimanche 25 septembre 2022




2022
ce travail est commencé depuis 8304 jours (24 x 3 x 173 jours) et son auteur est en vie depuis 22757 jours (7 x 3251 jours)
ce qui représente 36,4899% de la vie de l'auteur trois mille deux cent cinquante-et-une semaines de vie
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L'atelier du texte demain
table des correspondances





dans 2472 jours (23 x 3 x 103 jours), ce sera le lundi 2 juillet 2029

et l'auteur sera peut-être en vie depuis 25229 jours (25229 est un nombre premier)
le tour des cathédrales : départ pour Perpignan

séjour à Perpignan jusqu'au 10 juillet 2029










Il est impossible d'imaginer arriver à Perpignan autrement que par la gare, désignée par Dalí comme le centre du monde. Impossible, malheureusement, désormais, d'y croquer du chocolat Lanvin, dont on était fou, cela s'entend. La marque dijonnaise a disparu depuis une dizaine d'années.

Il faisait tellement chaud en sortant du train que j'ai bien eu l'impression que les horloges - ou les montres - de la gare en devenaient molles. Fort heureusement, il ne m'a fallu qu'à peine une heure trente pour arriver à Perpignan depuis Carcassonne, car, la climatisation du train était défaillante. Je vais encore avoir une crise d'asthme. Malgré la chaleur, j'ai rejoint mon hôtel à pied par le quai de Genève, saluant au passage le musée Hyacinthe Rigaud, que je ne manquerai pas de visiter une nouvelle fois pendant mon séjour. Je loge hôtel de France, qui n'est certainement pas le meilleur hôtel de la ville, mais qui est l'un des mieux placé et je m'amuse déjà à l'idée de prendre le petit train touristique, dont l'arrêt est à proximité immédiate. Il faudrait enquêter sur les petits trains touristiques. Si l'on en croit leur prolifération, leur exploitation doit être lucrative. Je me demande parfois s'ils sont vendus avec les touristes à l'intérieur, qui seraient donc des figurants, chargés de servir d'appât. Dans les faits, le tourisme aussi est une consommation de masse qu'il faudrait reconsidérer à l'aune de la décroissance.

Comme attendu, j'ai souffert d'asthme toute la journée ou presque et le sifflement de ma poitrine m'est devenu étrangement familier. Je devrais accepter sans doute ce nouveau traitement que me propose le pneumologue avant que ma capacité respiratoire soit entièrement détruite, mais il est assez contraignant, ne pouvant malheureusement être administré que dans certains hôpitaux universitaires. Cela semble assez incompatible avec mon nomadisme, sauf à imaginer un protocole adapté. Je vais lui en parler lors de la prochaine consultation et lui expliquer que le voyage nourrit mon écriture et que l'écriture passe avant tout. D'ailleurs, je viens de recevoir par l'internet un article dont l'auteur rend hommage à mon travail d'écriture. J'ai décidé d'arrêter lorsque une étudiante ou un étudiant entamera une thèse sur ce qui, selon moi, peut être comparé, pour la littérature, au Palais idéal du facteur Cheval pour l'architecture. Ce travail traverse mon passé et les époques de ma vie. Je me souviens quand j'ai pensé qu'il fallait écrire beaucoup pour écrire et quand j'ai compris que ce n'était pas nécessaire. Cette écriture mêle intimement la fiction et ce qui n'en serait pas et c'est ce mélange qui fait que je suis le personnage principal de ma vie. C'est aussi cela qui déjoue le souvenir, car, à mesure que le temps passe, les voyages supposés imaginaires des années précédentes deviennent aussi prégnants que la réalité tout autant supposée. C'est enfin cela qui fait que je ne suis pas entièrement frappé d'obsolescence.

Ce qui est terrible, mais aussi étonnant, avec l'asthme, c'est qu'on a l'impression que l'on va calancher et puis, l'instant d'après, ça va bien. Je vais pouvoir aller dîner en terrasse place de Verdun.












25 septembre






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