Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
samedi 27 mai 2023 | 2023 | ||||||||
ce
travail est commencé depuis 8548 jours
(22 x 2137 jours) |
et
son
auteur est en vie depuis 23001 jours
(3 x 11 x 17 x 41 jours) |
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ce
qui
représente 37,1636% de sa vie |
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hier | L'atelier du texte | demain | |||||||
table des correspondances / premiers premiers | |||||||||
mercredi 27 mai 1970, il y a 53 ans | l'auteur
était alors en vie depuis 3643 jours (3643 est un nombre premier), il
y a donc 19358 jours (2 x 9679 jours) |
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" GUIDE DE L'HOMME SEUL EN
PROVINCE " Le Monde - publié le 27 mai 1970 |
Ce que je retiens, ce que cela m'évoque |
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Un
chroniqueur du Monde, à moins
que ce ne soit une chroniqueuse, s'amuse de la publication d'un guide
destiné aux hommes seuls en province. | On
pourrait
remarquer que le qualificatif « gai » utilisé dans l'article
ne signifie pas encore « queer », mais joyeux, quoi qu'il
ne soit pas certain que l'on n'eût pas trouvé dans ce guide de
« l'homme seul en province » quelque établissement spécialisé. On s'est amusé, bien sûr, à chercher si certains des établissements cités existent toujours, 53 ans plus tard. Eh bien oui ! « La Grange Au Bouc » est une discothèque lyonnaise qui se réclame d'être le club-discothèque des 25-45 ans. « Au mal-assis » est peut-être ce restaurant sur le port de Cannes qui sert du poisson frais. La localisation du « vroum-vroum » est moins claire quand on trouvera un café « voom-voom » tant à Juan-les-Pins qu'à Antibes. Le « Poto-Poto », qui est un terme inventé par les coloniaux du « Congo belge » et qui signifiait « sol boueux » est aujourd'hui un quartier de Brazzaville. C'était peut-être l'enseigne d'un restaurant africain dont on n'a pas retrouvé la trace. « Le Monaco » de Reims est toujours une brasserie fondée en 1959. « Le Locarno » de Rouen est resté introuvable, tout autant que « Le Pirée » de Strasbourg. Peu importe, « L'homme seul en province » trouvera certainement à partir de son téléphone mobile d'autres lieux pour se restaurer et le plan pour s'y rendre. En revanche, il pourra retourner danser aux « Antilles-Vaval » de Troyes. On admettra pour finir qu'un guide de cette espèce aurait peu de chance de trouver aujourd'hui ses lecteurs, sauf, bien sûr, à ce qu'il soit vraiment très spécialisé. Et que l'on n'imagine pas quelque orientation sexuelle très particulière. Cela aussi on le trouve sur son téléphone mobile. On imaginait plutôt un guide de rêveries grâce auquel on irait de plantes saxicoles ou fériales en flore litophyte ou rupicole, on marcherait longtemps pour vérifier qu'un arbre remarquable a toujours bon pied avant de retourner sur ses pas pour avoir manqué ce remarquable alignement de lampadaires. Car, quitte à être seul en province, autant l'être vraiment. On conseillera d'ailleurs aux abonnés du Monde d'aller feuilleter les archives pour y trouver plusieurs articles amusants ou passionnants, tel celui du professeur André Lwoff, prix Nobel de médecine, qui ouvre la voie du traitement des cancers d'origine virale. On lira avec plaisir et même une certaine tendresse, cet article qui rend compte de l'adieu des habitants de Souleuvre à leur viaduc ferroviaire, dont les piliers constituent aujourd'hui la base de départ de sauts à l'élastique. On affirme même que c'était la première en France à s'être ainsi créée. On trouvera trace aussi des oppositions diverses au tracé de l'autoroute qui relie Aubagne à Toulon afin qu'elle évite le littoral, quand, au contraire, on manifeste aussi à Nancy contre le tracé de l'autoroute qui, on le sait, s'appellera « A4 » et qui passera par Metz plus au nord, ignorant la capitale du duché de Lorraine. Une opération « Ville morte » a été organisée avec succès, semble-t-il, par la municipalité en colère contre le gouvernement. On prendra connaissance d'un amusant billet de Robert Escarpit, précurseur, qui, à l'occasion de la création du Parc national de la Vanoise, imagine que l'humanité future deviendra une espèce protégée tout autant que la marmotte. Le billet est intitulé « Écologie ». Quant à Mademoiselle Chotard, enfin, professeure de 23 ans, elle sera écrouée pour avoir peint des slogans contestataires sur les murs du collège Jules-Verne avant son inauguration par Olivier Guichard, alors ministre de l'éducation nationale et aussi maire de La Baule, qui se trouve tout à côté. On n'a pas pu trouver la décision ultime du tribunal de Saint-Nazaire, mais on espère qu'elle aura été clémente. |
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27
mai |
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