| lundi 23 août 2010 |
précédemment |
11 août 2024
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Karim |
Je
dessine toute la journée et je ne sais pas ce que je vais faire de tout
cela. Ce n'est pas grave. Au pire, je n'en ferai rien. Je les
proposerai aux archives du musée. Je fais des croquis bien sûr, mais
pas seulement des croquis. Parfois, la forme est plus aboutie. En fait,
je m'inspire des peintres de la marine. Mais, moi, ce sont des avions
que je dessine et non des bateaux. Je fais voler mes avions au-dessus
de paysages fantastiques. J'ai par exemple créé une ville imaginaire
dans laquelle on peut reconnaître plusieurs monuments et immeubles des
grandes villes du monde. Il y a aussi le Corcovado de Rio, sans Christ
au sommet, pour ne froisser aucune sensibilité. De toute façon, dans
cette ville, il n'y a pas la mer, mais un lac autour duquel se
disposent les immeubles. J'ai ainsi reproduit ce paysage imaginaire en
grand format et sur chaque exemplaire, je fais voler un avion
différent. Autant la ville est issue de mon imagination, autant l'avion
est un avion bien réel, présent dans les collections du musée. J'en ai
déjà fait quatre. Je n'ai pas choisi les plus célèbres, mais ceux que
je préfère. Le premier, c'est le planeur Chanute de type biplan à
empennage cruciforme, qui est américain, construit en 1896. Le
deuxième, c'est l'aéroplane Vuia, de 1906 avec sa drôle de nacelle à
quatre roues. Le troisième est un Voisin de 1915, avec ses gambettes
toute bizarres. Le quatrième, c'est le planeur DFS Habicht, de 1936
avec sa magnifique livrée blanche et rouge.
J'ai choisi, je m'en aperçois, ceux qui me paraissent le plus
graphiques. Je les adore. Je pense les exposer avec les photographies
que l'on peut retrouver sur le site internet du musée. |
| mardi 23 août 2016 |
précédemment |
11 août 2024
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Quentin |
Je crois que j'ai compris quelque chose : pour mieux crier, il
faut apprendre à chanter. Quand j'ai commencé ce métier de
maître-nageur, je finissais l'été aphone et quasiment sourd. Des
enfants dans une piscine font un bruit proprement assourdissant. Pou
couvrir ce bruit, il y a bien sûr le sifflet que j'utilise souvent.
Mais, quand je connais le prénom de l'enfant, il n'y a rien de plus
efficace pour prévenir une glissade ou n'importe quelle bêtise, que de
crier ce prénom. Cela agit le plus souvent instantanément. Il suffit
ensuite que je fasse un geste d'appel pour que l'enfant fautif vienne
me voir et que je puisse lui expliquer calmement qu'il ne doit pas
faire ce qu'il faisait ou ce qu'il s'apprêtait à faire. Celles et ceux
qui n'ont jamais travaillé dans une piscine n'ont pas idée de la
capacité d'imagination que peuvent avoir les enfants. Le risque
principal est bien sûr la noyade, mais avant cela, il y a la commotion
cérébrale pour cause de glissades non contrôlées. J'en ai pris un jour
qui s'essayaient à ce qu'ils nomment le rifting avec de vieilles
planches sur des flaques. On a frôlé le pire. Bien sûr, l'idéal serait
que l'on ait des vagues artificielles pour faire des initiations au
surf, mais ce n'est pas prévu dans le programme d'investissements. Il
n'y en a pas je crois dans toute la Picardie. Il y a un équipement
prévu à Paris dans le 15e arrondissement. C'est sûr que si Paris reçoit les JO en 2024, cela se fera.
J'ai eu une petite délégation hier qui est venue me demander si je
comptais refaire l'émission de télécrochet à laquelle j'avais
participé. Je leur ai dit que je chantais désormais de la musique
ancienne et les ai invités à venir nous écouter à la rentrée. Je ne les
ai pas trouvés très convaincus. Il y en a une qui m'a demandé si ça
passait à la télé. Je n'ai pas su quoi répondre. |
