Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
mardi 2 avril 2024 |
2024 |
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ce
travail est commencé depuis 8859 jours
(3 x 2953 jours) |
et
son auteur est en vie depuis 23312 jours
(24 x 31 x 47 jours) |
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ce
qui représente 38,0019% de sa vie |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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mercredi 2 avril 2003 |
précédemment | 21 mars 2024 | Danièle | Je suppose
que l'armée américaine sera bientôt à Bagdad. C'est une question
d'heures, paraît-il, si l'on en croit les médias. Peu importe
d'ailleurs, ils auront été à Bagdad dès le premier jour de l'entrée sur
le territoire irakien. Je n'ai pas besoin de faire de gros efforts d'imagination pour me figurer quelles seront les photographies de la ville que la presse accréditée fera parvenir. Une ville comme beaucoup de villes arabes. Des drapeaux irakiens descendus de leur hampe. Des statues présidentielles et tout autant dictatoriales déboulonnées et renversées le tout dans la lumière ocre du désert dérangé. Et puis ? Qu'en sera-t-il ? Une fois de plus les peuples arabes auront un sentiment d'humiliation. Qui pourrait vraiment croire que la souveraineté du Koweït était la raison véritable de cette guerre. Qu'en sera-t-il des armes de destruction massive supposées. Et si tout cela n'était que mensonge ? On sait que les défaites ont une amertume qui dure plus longtemps que l'effusion de la victoire. D'ailleurs, y a-t-il jamais réellement des victoires ? |
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suite le : | 4 avril 2024 | ||||||||
vendredi 2 avril 2004 | précédemment | 27 mars 2024 | Esteban | On s'habitue à tout, paraît-il. C'est peut-être vrai, mais par
intermittence. Je n'y pense pas. La plupart du temps je n'y pense pas.
Et puis, je me souviens soudainement et un peu d'inquiétude me prend et
puis, je n'y pense plus, jusqu'à la fois prochaine. C'est sûr que plus
je suis occupé, moins j'y pense. Cette semaine de travail était particulière. Maintenant que les choses sont programmées, que je vais devoir m'absenter en mai, c'est comme si je pouvais en parler, comme si je n'avais plus rien à dissimuler à mes collègues de travail. J'ai aussi prévenu ma hiérarchie et vu le médecin du travail une nouvelle fois. Les médecins n'ont pas voulu prédire le temps de ma convalescence. C'est moins pratique pour organiser le travail. Mais, j'ai un gars dans l'équipe que je vais former et il saura se débrouiller. Je plaisante avec lui en lui disant qu'il devra me rendre mon poste quand je rentrerai et ça le fait rigoler. En tout cas pour l'instant. On verra plus tard. L'entreprise, c'est comme la politique, qui s'absente perd souvent sa place. C'est amusant de constater que par cette épreuve j'avais gagné en autorité, comme si j'étais un soldat à la veille d'une bataille. Surtout lundi, c'était frappant. Après, les habitudes ont pris le dessus et tant mieux. Je ne voulais pas que l'on me regarde comme une bête curieuse. |
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suite le : | 28 avril 2024 | ||||||||
jeudi 2 avril 2020 | précédemment | 23 mars 2024 | Ulrich | Le
ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que l'on
pourrait bientôt avoir les formulaires justifiant les sorties sur les
téléphones portables. C'est franchement formidable. Je me demande si on
va aussi inventer des lignes de démarcation numériques. Je peux très
bien les imaginer. Chaque citoyenne et chaque citoyen au-dessus de
douze ans aurait l'obligation de porter en permanence sur elle ou sur
lui un téléphone mobile doté de l'application « Border ».
Les technos du ministère de l'Intérieur lui auraient donné un nom
anglais pour faire plus vrai. On peut même penser qu'ils l'auraient
volontiers appelée « Borderline » avant qu'un communicant
un peu moins décérébré ne l'empêche en en révélant la signification.
Ensuite, un périmètre serait assigné sur justificatifs à chacune et à
chacun. Les critères seraient divers et fondés sur l'âge,
potentiellement sur le genre, les conditions de ressource... Si l'on y
réfléchit un peu, cela rendrait visibles les conditions de déplacement
réelles de la population hors temps de pandémie. Plus on est vieux et
aisé, plus on peut se déplacer. Les enfants sont consignés à des
trajets précis et nécessairement limités. Il en va de même du pauvre
qui, dans les pires des cas, est assigné à résidence sur un bout de
carton dans le métro d'une métropole. Les critères d'autorisation de déplacement annoncés ne font pas mention d'un amour naissant comme un motif de nécessité absolue. Ce sont donc de mauvais critères qui m'empêcheront d'aller à Bordeaux. |
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suite le : | 10 avril 2024 | ||||||||
2 avril | |||||||||
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