Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
mardi 30 avril 2024 | 2024 |
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ce
travail est commencé depuis 8887 jours
(8887 est un nombre premier) |
et
son auteur est en vie depuis 23340 jours
(22 x 3 x 5 x 389 jours) |
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ce
qui représente 38,0763% de sa vie |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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lundi 30 avril 2001 | précédemment | 20 avril 2024 | Bernadette | C'était aujourd'hui le jour de la reprise. Ce qui est bien dans
cet univers médical, en tout cas, celui-là, c'est que personne ne pose
de questions stupides ou embarrassantes. Un petit geste, un sourire
suffisent à montrer que l'on sait, que l'on comprend et que ça va aller. J'espère que ça va aller, mais je n'en suis pas certaine. Ne serait-ce que physiquement. Travailler comme soignante à l'hôpital est un métier éprouvant psychiquement mais aussi, sinon d'abord physiquement. Il y a toujours quelque chose à porter. On fait des kilomètres... Je suis restée chez moi pendant près d'un mois et je suis comme une sportive qui aurait arrêté l'entraînement. Je m'essouffle en montant les escaliers, laissant les ascenseurs pour les brancards. Et puis, à vrai dire, je déteste ces moments dans les ascenseurs avec un patient ou une patiente sur un brancard, des brancardiers et ces quelques instants où personne ne sait bien pourquoi les circonstances ont réuni là ces gens qui n'auraient souvent jamais dû se rencontrer. Je vais reprendre tout doux, tout doux pour rester un peu douce dans cet environnement où rien n'inspire la douceur. |
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suite le : | 8 mai 2024 | |||||||
mercredi 30 avril 2014 | précédemment | 24 avril 2024 | Olivier | Trois jours de retard et c'est l'espoir. Seuls les couples qui
essayent de faire des enfants peuvent comprendre instantanément la
phrase précédente. Il s'agit bien sûr d'un retard de règles, de
menstrues, si l'on veut utiliser le mot exact. Chaque fois qu'Élise
connaît un retard de quelques jours dans l'apparition des saignements,
l'espoir de la fécondation renaît. Idiotement, je guette sur son visage
les premiers stigmates de la grossesse, comme si le nouveau réglage
hormonal pouvait se vérifier si tôt de visu. Mais, Élise m'a avoué
qu'elle faisait pareil dans le miroir de la salle de bain. Cela fait plusieurs fois maintenant que nos espoirs sont déçus. Ce n'est jamais très agréable, me dit-elle, d'avoir ses règles et ça l'est encore moins quand on espérait très fort ne pas les avoir pendant une petite dizaine de mois. Mais, il faut aussi penser à toutes les femmes qui, a contrario, ne voulant pas d'enfants, guettent l'apparition des menstrues avec impatience. Quelle histoire n'écrirait on pas sur le sang de la femme, depuis celui de l'hymen déchiré jusqu'à celui qui vient avec le placenta. Cela a peut-être déjà été fait, d'ailleurs. J'ai trouvé un article bien intéressant publié en 2001, écrit par Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti, publié dans la revue Clio et intitulé Du sang et des femmes. Histoire médicale de la menstruation à la Belle Époque. Les auteurs insistent sur la stigmatisation des menstruées à travers les temps... Joyeux... |
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suite le : | 10 mai 2024 | ||||||||
30 avril | |||||||||
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