Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
lundi 19 février 2024





2024
ce travail est commencé depuis 8816 jours (24 x 19 x 29 jours)

et son auteur est en vie depuis 23269 jours (23269 est un nombre premier)

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table des narratrices et des narrateurs

les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










samedi 19 février 2000 précédemment 5 février 2024 Anatole Enfin les vacances ! Nous sommes les derniers, dans la zone A, cette année. Paris reprend dès lundi prochain et la zone B est déjà en vacances depuis une semaine. C'est moins gênant en février qu'à Pâques, parce qu'il y a moins de touristes en février en Bretagne. Mais à Pâques, cela accroît le manque de concentration des élèves et la fatigue des enseignants. Les cousins et les cousines des autres académies sont à la maison et vont se promener quand nos élèves doivent prendre leur cartable pour partir en classe. Le phénomène est assez perceptible dans les classes. Il l'est aussi en ville où l'on croise beaucoup de véhicules qui ne sont pas immatriculés dans le département. J'espère que cela, au moins, fait marcher le commerce, mais je n'en suis même pas certain.

S'agissant de Nolwenn, je ne vois aucun changement. Vacances ou non, elle est dans le même état, quasiment prostrée et d'une pâleur incroyable. Je me relis et je vois qu'il y a deux semaines j'espérais encore que les vacances lui feraient du bien. Je m'étonne de ma naïveté et je m'en fais le reproche. Et si c'était moi qui avais imaginé que c'était la rupture avec Yann L. qui l'avait mis dans cet état... Et si c'était autre chose, et surtout autre chose au sein du cercle familial... C'est indécidable.

De toute façon, en ce samedi soir, je ne peux rien sinon croiser les doigts pour qu'il ne se passe rien de trop méchant pendant les deux semaines à venir.








suite le : 6 mars 2024










lundi 19 février 2001 précédemment 17 février 2024 Bernadette Malgré ma patience, je n'ai pas pu entrer dans le commissariat. Je ne suis d'ailleurs pas certaine que cela aurait été bien utile. Après trois heures passées dehors dans le froid, j'ai repris le chemin de l'hôpital, non sans m'être faite auparavant contrôler. On ne m'a d'ailleurs pas demandé mes papiers d'identité mais ma carte de séjour, ce qui serait amusant si j'avais le cœur à m'en amuser. Je ne sais pas si ma grand-mère, qui a servi comme infirmière pendant la guerre et qui était déjà née en France, aurait apprécié que la police demande à sa petite fille sa carte de séjour. Cela m'arrive souvent et bien sûr, encore davantage à Bobigny. Et quand cela m'arrive une fois, cela arrive trois fois à mon mari et dix fois à mon fils adolescent. Enfin, j'ai sorti ma carte d'identité sans faire de commentaires et je suis repartie. J'ai pensé montrer ma carte de l'hôpital mais j'ai préféré demeurer neutre. On ne sait jamais. Cela dit, la garde à vue, c'est aussi une manière d'entrer dans le commissariat.

Je vais aller voir l'avocate de l'hôpital. Si je suis citée comme témoin, je pense que j'ai le droit d'être protégée et je vais demander cette protection. Je serai plus rassurée.

Mauvais jour... Mon fils a été contrôlé. Il n'avait pas ses papiers. Il faut que j'aille le chercher au commissariat.








suite le : 1er mars 2024










jeudi 19 février 2009 précédemment 17 février 2024 Jeanne Je suis revenue de Lacassagne à pied. Une heure de marche. L'air était vif, presque piquant, mais cela m'a fait du bien, beaucoup de bien. Chaque pas que je faisais était une petite thérapie. Je me suis concentrée sur la marche, d'abord et puis aussi sur le chemin. Ce n'est pas vraiment une promenade agréable. Ce n'est d'ailleurs pas une promenade. Mais, on peut quand même attraper ici et là le parfum des mimosas et surtout leur couleur de ce jaune inoubliable.

Je me souviens qu'il m'avait offert du mimosa. J'étais encore au centre de formation, à Paris. Je finissais à 16 heures ce jour-là et il pleuvait. Le ciel était gris plombé comme l'aile d'un pigeon malade. Dès le haut des marches, je l'ai vu avec son sourire et ses drôles de pantalons qui ne lui allaient délicieusement pas. Il avait les mains derrière le dos. Je ne me suis pas méfiée. J'ai descendu les escaliers un peu trop rapidement et je suis arrivée dans ses bras. Et là, j'ai été enveloppée par les deux bottes de mimosa qu'il tenait derrière son dos.

Je ne peux pas me souvenir de cette scène sans émotion. Certes, c'était un peu théâtral. Mais cela semblait sincère. D'ailleurs, ce n'était pas encore l'époque où l'on prenait des photographies à tout bout de champ et les téléphones mobiles, a fortiori avec appareils photographiques, n'existaient encore pas.

Je crois que j'ai encore quelque part un brin de ce mimosa. Je dois le retrouver.








suite le : 7 mars 2024










samedi 19 février 2011 précédemment 15 février 2024 Laurence Je n'ai pas trouvé de mari, mais j'ai trouvé un patient. Cette seule phrase me vaudrait un toussotement de mon analyste. Je ne la prononcerai donc pas quand je la verrai. Ou bien je la prononcerai. Cela va dépendre du travail qui va s'engager avec ce patient... s'il s'engage un travail. S'il engage un travail.

Même en étant formée correctement - et je pense que je le suis et déjà bien aguerrie - il n'est pas anodin d'avoir un patient qui vous plaît. Cela demande beaucoup de concentration pour éviter toute projection. Il a passé la première séance à pleurer. Je lui ai donc passé des mouchoirs en papier. J'ai senti qu'il avait un peu honte, de pleurer, de renifler, de se moucher. Il a eu cette phrase assez incroyable : « Ça, je vous le rendrai. » S'il avait dit : « Je vous les rendrai. », cela aurait pu déjà signaler que le transfert avait commencé. Mais le : « Ça, je vous le rendrai. », c'est vraiment accéléré et très inhabituel. S'il n'avait pas été pas en train de sangloter, je l'aurais soupçonné de feindre. Mais je ne pense pas qu'il sache ce qu'est le transfert. De toutes les façons, même les patients qui le savent l'oublient pendant les séances. Je n'ai pas relevé. Je suis certaine qu'il va me parler de sa mère.

À la fin de la séance, alors qu'il avait le visage complètement défait, bien que très séduisant, je lui ai souri en lui disant : « À la prochaine fois. » Il a souri et répondu « Oui, Docteur. »

Tout est donc pour le mieux.








suite le : 21 février 2024










vendredi 19 février 2016 précédemment 13 février 2024 Quentin Je pense que je vais arrêter de chanter. J'ai regardé quand se passaient les épreuves de sélection pour le prochain concours et je ne crois pas que je pourrai me libérer pour m'y rendre. Surtout que cela dure plusieurs jours... Je n'ai pas encore de congés à prendre suffisamment nombreux pour 2016.

Et puis, je n'ai pas arrêté mon choix sur une chanson particulière, qui serait tout à la fois sympathique et originale. Cette idée d'une chanson originale d'un nageur-chanteur est nulle. On m'a fait remarquer qu'Alain Chamfort avait chanté une chanson intitulée « Adieu mon bébé chanteur ». Ou alors, je la reprends en modifiant les paroles... Je ne me souviens vraiment pas de l'air et Chamfort, ça a l'air simple à chanter mais en fait, pour ce type de concours, c'est très difficile. On attend des candidats qu'ils aient une voix et lui n'en a vraiment pas. Cela risque vraiment de faire un bide. En plus, ce n'est pas vraiment sa meilleure chanson. Elle est vraiment très datée. On dirait du mauvais Claude-François.

Enfin, on dirait du Claude-François.

Sinon on m'a signalé une chanson de Bourvil intitulée « Le Maître nageur ». Cela pourrait faire son petit effet...
Ou non. Je crois que je vais encore réfléchir.












suite le : 25 février 2024










lundi 19 février 2024 - aujourd'hui -
précédemment 1er février 2024 Yiannis Je ne comprends rien à l'époque. Tiens, c'est presqu'une citation d'un vers d'un poème d'Aragon chanté par Jean Ferrat et qui évoque, je crois, les années 1930 et la montée des fascismes et du nazisme : « La pièce était-elle ou non drôle / Moi, si j'y tenais mal mon rôle / C'était de n'y comprendre rien. » À la différence que je sais que la pièce n'est pas drôle, même si moi non plus, je n'y comprends rien.

Je n'aurai pas cru vivre assez longtemps pour en arriver à penser que l'autorité qui me semble, au niveau international, la plus juste et la plus respectable est celle du Pape. Je n'aurais pas cru non plus que je serai en plein accord un jour avec François Bayrou, cet homme politique adepte des compromis sinon des compromissions et dont il était encore récemment de bon ton de se moquer. Et je n'étais pas le dernier à ce jeu-là.

L'urgence, c'est Gaza. Mais l'urgence, c'est aussi l'Ukraine. Et que se passe-t-il en Syrie ? Où en sont les Kurdes ? Comment les Argentins s'en sortent-ils avec leur dictateur d'opérette ? Je ne sais plus où donner de la tête.

On dirait bien que les médias, et à travers les médias la société, les gens, guettent en permanence ce qui fera étincelle et qui provoquera l'embrasement potentiellement définitif. Est-ce que ce sera la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny dans les geôles du régime russe ? Sans doute non. Le propre de ces étincelles à travers l'histoire est toujours d'être imprévisibles.








suite le : 29 février 2024
19 février






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