Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
dimanche 14 janvier 2024





2024
ce travail est commencé depuis 8780 jours (22 x 5 x 439 jours)

et son auteur est en vie depuis 23233 jours (7 x 3319 jours)

ce qui représente 37,7911% de sa vie

trois mille trois cent dix-neuf semaines de vie
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L'atelier du texte
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table des narratrices et des narrateurs
les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










lundi 14 janvier 2008 précédemment 12 janvier 2024 Idriss Troisième semaine de travail. Soulagement ! Il a fait prolonger son arrêt-maladie.

Parfois, je me demande si ce n'est pas à cause de moi qu'il est malade. En effet, pour moi, c'est lui le harceleur et de la la pire espèce. Mais, la réalité n'est jamais univoque. Tout aussi bien peut-il estimer que c'est moi qui le harcèle. Qui sait ? Je pourrais parier qu'il me trouve particulièrement hautain, voire insolent. En effet, je crois bien n'avoir jamais ri, ni même souri à l'une de ses sorties. Il n'est d'ailleurs pas le seul, je pense, à ne pas me trouver sympathique. Mais, je n'ai aucunement l'ambition d'être sympathique. Je crois même ne pas percevoir clairement ce que cela signifie que d'être « sympathique ».

Il fait souvent état de ses opinions politiques, ce dont je me garde bien dans le cadre professionnel. Mais, il m'interroge, me lançant des « Tu ne trouves pas ? » qui demeurent évidemment en l'air. Je peux aller jusqu'à admettre que je suis exaspérant dans mon application à ne pas « copiner », au risque de passer pour un sociopathe. En revanche, il ne peut pas me reprocher de n'être ainsi qu'avec lui. J'ai, je pense, exactement le même comportement avec l'ensemble des personnes qui travaillent dans cette entreprise et ce, quelle que soit leur position hiérarchique.

Je ne parle pas de ma famille, je ne parle pas de mes vacances, je ne souhaite ni la bonne année, ni les anniversaires. Je ne vais jamais à un pot de départ. Je ne déjeune pas à la cafétéria, car... je ne déjeune pas. J'imagine bien que pour beaucoup c'est insupportable, mais lui, s'est mis dans la tête de débarrasser l'entreprise du triste sire que je suis ou que je suis supposé être.








suite le : 18 janvier 2024










lundi 14 janvier 2019 précédemment 8 janvier 2024 Tiffène Je me demande parfois si je n'ai pas choisi ce métier parce que l'on ne travaille pas le lundi. Dans mon enfance, toutes les boutiques étaient fermées le lundi. On fermait aussi entre midi et deux. Et puis, peu à peu, la règle s'est atténuée. On va même maintenant faire ses courses le dimanche matin, voire toute la journée. Mais, il y a une profession qui respecte scrupuleusement la règle du lundi fermé, c'est celle des coiffeuses et des coiffeurs. Je ne sais pas si cela va durer. Il suffirait qu'un gros franchisé déroge pour qu'assez vite tout le monde suive. Beaucoup de coiffeurs pour hommes ont déjà dérogé. La concurrence était trop vive avec les barbiers qui ont fleuri en centre-ville. Même si ceux-ci ne drainent qu'une clientèle jeune et très urbaine, beaucoup d'enseignes, surtout dans les grandes villes, ont préféré ne pas laisser le rideau baissé. Dans les petites ville, c'est différent. La clientèle est une clientèle d'habitués. On pourrait ouvrir le salon qu'elle ne viendrait pas pour autant.

J'ai croisé hier l'amant supposé du blond Rutène. Je ne sais pas si c'est Cédric qui lui a fait cette teinture noir-corbeau, mais c'est raté. Du coup ça le vieillit. On dirait un homme politique qui ne veut pas montrer ses cheveux blancs, alors qu'il doit à peine avoir trente ans. J'aurais mieux fait de m'en occuper... Même si je n'ai pas vraiment intérêt à l'embellir.

Je ne me fais pas d'illusion sur mes chances avec le blond Rutène. Ce n'est pas une raison.








suite le : 26 janvier 2024
14 janvier






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