Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
mercredi 17 juillet 2024 | 2024 |
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ce
travail est commencé depuis 8965 jours
(5 x 11 x 163 jours) |
et
son auteur est en vie depuis 23418 jours
(2 x 32 x 1301 jours) |
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ce
qui représente 38,2825% de sa vie |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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mardi 17 juillet 2001 | précédemment | 13 juillet 2024 | Bernadette | Ce weekend du 14 juillet n'a pas failli à sa réputation. Les
ambulances ont défilé toute la nuit et même plusieurs nuits. Il semble
que dans les quartiers, le 14 juillet soit une date extensible à
plusieurs jours. Parfois au milieu de la détresse et aussi, souvent, de la bêtise, il y a quelque chose de comique. Il y a eu ce jeune qui avait une coupe afro dont la moitié avait pris feu. Fort heureusement, les brûlures du visage et du cuir chevelu n'étaient que superficielles et il en aura été quitte pour une belle frayeur et un passage chez le coiffeur pour une nouvelle coupe. Et puis, il y a eu les choses moins drôles comme toute cette famille blessée dans un accident de voiture et dont le père n'est pas sorti du coma. Mais, je ne veux plus y penser. Je suis en congé ce soir et je vais pouvoir me reposer comme je ne me suis pas reposée depuis longtemps. Nous allons même quitter Bobigny. Nous n'allons pas loin. Trois jours, c'est court, mais nous nous offrons une petite virée au bord de la mer. Nous avons ressorti la vieille tente et tous les ustensiles, comme lorsque nous étions jeunes. Les enfants sont tout excités, comme si nous allions jusqu'en Chine. J'espère que rien ne viendra contrarier ce départ. Nous allons à Dieppe ou à côté de Dieppe, ce n'est pas encore très défini. |
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suite le : | 31 juillet 2024 | ||||||||
lundi 17 juillet 2006 | précédemment | 5 juillet 2024 | Gustav | C'est cela qui est étrange dans l'écriture, même quand il s'agit
d'une écriture sur commande, c'est qu'elle se noue, qu'elle se bloque,
qu'elle s'enkyste et s'embourbe et tout à coup, sans que l'on puisse
savoir vraiment pourquoi, elle se dénoue, se débloque et se met à voler
et à survoler si bien que le pauvre auteur ne sort plus, ne fait plus
rien d'autre que d'écrire et termine ses journées et parfois ses nuits
complètement épuisé. Ce caractère d'autonomie de l'écriture renvoie à l'autonomie de la pensée qui parvient parfois, souvent, à déborder la conscience. On ne voudrait pas y penser, et l'on y pense. On ne voudrait pas penser du tout pour pouvoir enfin dormir et dans l'obscurité, les pensées obsessionnelles tournoient. Cela prend parfois un tour léger, comme cette ritournelle de l'été s'échappant par la fenêtre ouverte d'un autoradio un peu fort et qui ne vous lâche plus de toute la journée et qui impose jusque dans le lit ses trois ou quatre notes répétitives. C'est la bluette des calanques qui a le plus avancé. Je pense la terminer avant la fin du mois pour pouvoir la relire et l'envoyer à l'éditeur avant le 15 août. En ce qui concerne le récit de la vie d'Antoine, ce sera plus long, mais il y a moins de pression. Ce ne sera pas pour la rentrée littéraire de l'automne. Je vise l'automne prochain. Il y en a un qui n'a pas attendu la rentrée littéraire, mais il est vrai qu'il n'est pas non plus écrivain, c'est Nicolas Sarkozy qui se met en scène pour l'élection présidentielle de l'année prochaine. Le Monde en livre des passages et notamment celui où il évoque son couple avec Cécilia, couple qu'il affirme consolidé sans doute pour toujours. Il devrait être plus prudent. La société du spectacle dévore toujours ses figurants. |
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suite le : | 14 août 2024 | ||||||||
vendredi 17 juillet 2009 | précédemment | 7 juillet 2024 | Jeanne | Je reprends lundi et j'appréhende un peu. Mais quelque chose
s'est décoincé qui me conduit à penser que je vais pouvoir reprendre le
travail, que je tiendrai bon, que je vais être là pour mes patientes et
mes patients. Je sais que certains vont guérir, que beaucoup
connaîtront une rémission et que d'autres mourront sans que le
traitement puisse enrayer la maladie. Je le sais et je l'ai toujours
su. Je ne me suis jamais sentie responsable de la mort de mes patients, mais je me suis sentie responsable de ne pas les guérir. Mais, il me faut accepter de n'être responsable que de les soigner et non de les guérir. Et d'ailleurs, je ne suis même pas responsable de les soigner. La machine les soigne et la prescription de soins est élaborée par d'autres que moi. Moi, je les fais asseoir. Au besoin, je place sur leur visage un masque en résine qui va guider les rayons. Je sors de la pièce. La machine procède aux mouvements pour lesquels elle a été programmée, je rentre et je libère le patient des entraves qui le maintiennent immobile. Et je souris. Et c'est dans ce sourire qui réside tout ce que je peux donner en plus. Parfois, face à une personne visiblement très angoissée, je prends une main, je la serre un peu, pas trop pour ne pas inquiéter. Mais le sourire, toujours. Si je ne pouvais plus sourire, je ne pourrais plus travailler. |
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suite le : | 4 août 2024 | ||||||||
17 juillet | |||||||||
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