Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
vendredi 19 juillet
2024 |
2024 |
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ce
travail est commencé depuis 8967 jours
(3 x 72 x 61 jours) |
et
son auteur est en vie depuis 23420 jours
(22 x 5 x 1171 jours) |
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ce
qui représente 38,2878% de sa vie |
mille deux cent quatre-vingt-et-une semaines d'écriture |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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samedi 19 juillet 2003 | précédemment | 9 juillet 2024 | Danièle | Cela va bientôt faire deux semaines que je suis à Turin et rien
ne me presse de rentrer. J'adore vraiment cette ville, qui, je pense,
devrait être rattachée à la France d'une manière ou d'une autre.
N'a-t-elle pas abrité Charlemagne, qui, comme chacun sait depuis Sheila
dans les années 1960, a inventé l'école. À moins que ce ne soit depuis
France Gall, quand Sheila proclamait quant à elle que l'école était
finie. Peu importe. Il y a longtemps que je ne suis pas allée à l'école, mais, je vais justement y retourner, peut-être, pour apprendre plus d'italien que je n'en sais en bredouiller. En fait, quand on est à Turin, on est en Italie sans être en vraiment en Italie. On est juste assez loin pour oublier ce qui, chez soi, de l'autre côté de la montagne, manque, sans que ce qui ne doit pas manquer... manque. En fait, ce n'est pas une ville, c'est un soin palliatif. La ville se prépare ardemment à accueillir les jeux olympiques d'hiver. De toute façon, je ne pense pas que j'aimerais Turin l'hiver. En fait, j'aime Turin parce qu'elle ressemble beaucoup, en plus grand, à Grenoble, mais que tu n'y es jamais venu. |
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suite le : | 31 juillet 2024 | ||||||||
mardi 19 juillet 2011 | précédemment | 9 juillet 2024 | Laurence | Aujourd'hui, est venu me consulter un nouveau patient, de
passage à Manosque. Il ne me semblait pas particulièrement en détresse,
ou, si j'en crois ce qu'il me disait, plus en détresse
qu'habituellement. Mais en fait, il consultait un psychiatre comme on
va chez le coiffeur quand on est en vacances. On lui dit comment on est
coiffé d'habitude et on lui demande surtout de ne rien changer comme si
l'on craignait de ne plus se reconnaître ensuite dans le miroir. Lui, il avait tellement ritualisé ses séances d'analyse qu'il ne pouvait s'en passer. C'est quelque chose que l'on constate dans la cure et Freud lui-même ne l'ignorait pas. Il l'évoque dans Trois Essais sur la théorie sexuelle en 1905, si ma mémoire est bonne. Je n'ai pas repris Freud depuis longtemps. Je vais m'y remettre. Je me souviens cependant assez précisément de ce passage qui m'avait frappée lors de mes études, pour ce en quoi, en partie, il annonçait déjà les difficultés que je rencontre dans ma pratique. En tant qu'analyste, je suis et je ne suis pas l'objet du désir de mes patients. Et je dois rester précisément à cet endroit-là. Bref, ce touriste, libraire de son état, avait besoin de sa séance comme un junky en villégiature cherche un nouveau dealer. Je ne lui ai pas demandé comment il m'avait trouvée. Le bottin sans doute. Ou bien, j'étais la psychanalyste la plus proche de son hôtel. Lui n'était pas du tout triste. Au contraire, il riait pour un oui pour un non. Il est en fait très déprimé. |
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suite le : | 27 juillet 2024 | ||||||||
jeudi 19 juillet 2012 | précédemment | 13 juillet 2024 | Mathieu | Ce voyage à Séoul est sans doute la chose la plus ridicule que
j'ai faite et que je ferai dans mon existence. Faire des milliers de
kilomètres en avion, dépenser un argent que je n'ai pas, pour
rencontrer une chamane que je n'ai pas rencontrée et passer la plupart
de mon temps dans une chambre d'hôtel qui diffère peu de celle que je
pourrais trouver ici à Limoges... Il devrait exister des assurances qui remboursent ce que l'on fait par angoisse. Mais, bien sûr, cela n'existe pas. Les compagnies d'assurance feraient faillite et j'y contribuerais allègrement. Depuis, que je suis rentré ici, je vais mieux. Je vais reprendre le travail et je n'aurai plus de congé avant les vacances de noël. J'ai appris que la chamane que je voyais a quitté la ville, accusée de charlatanisme par plusieurs de ses patients qui la menaçaient d'un procès. Je n'ai donc pas à me demander si je vais retourner la voir. Personne ne sait d'ailleurs où elle a bien pu aller et certains de ses patients, à qui elle avait demandé beaucoup d'argent, se sont formés en association pour tenter de la retrouver et de récupérer leur avoir. C'est amusant de penser qu'ils cherchaient le mieux être en y laissant leur avoir. Le travail va me faire du bien. |
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suite le : | 2 août 2024 | ||||||||
19 juillet | |||||||||
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