Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
dimanche 10 mars 2024





2024
ce travail est commencé depuis 8836 jours (22 x 472 jours)

et son auteur est en vie depuis 23289 jours (3 x 7 x 1109 jours)

ce qui représente 37,9407% de sa vie

trois mille trois cent vingt-sept semaines de vie
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L'atelier du texte
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table des narratrices et des narrateurs

les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










jeudi 10 mars 2005 précédemment 28 février 2024 Fabienne On dirait bien que j'ai fait une rechute... Je me suis retrouvée au commissariat de police, à moins que ce ne soit à la gendarmerie. Je ne sais pas. Tout le monde a été très gentil avec moi, mais on m'a dit qu'il fallait attendre que l'on vienne me chercher. Je ne comprenais pas du tout pourquoi ni ce qui était arrivé. Je me souvenais être sortie de chez moi. Je me demandais si j'avais fermé la porte à clé. J'ai cherché mes clés. Elles étaient dans mon sac. Tout allait bien. Il y avait d'autres personnes comme moi qui attendaient. Mais j'étais de loin la plus âgée. Une jeune femme de la police, à moins que ce ne soit de la gendarmerie, est venue me voir gentiment pour s'excuser de ne pas pouvoir me faire attendre dans de meilleures conditions. Je lui ai demandé s'il m'était arrivé quelque chose, si j'avais eu un accident, si j'avais été agressée. Elle m'a dit que le médecin me raconterait tout ça.

Au bout d'un temps qui m'a paru très long, on est venu me chercher et un infirmier m'a emmenée à l'hôpital d'Argenteuil. Je connais très bien cet hôpital, assez bien pour voir que l'on me conduisait aux urgences psychiatriques. J'ai enfin été reçue par une femme médecin, très jeune qui m'a expliqué que j'avais été arrêtée parce que je volais des bonbons dans le grand magasin de l'avenue Gabriel Péri. J'ai demandé si c'était au Parunis, mais elle m'a répondu ne pas connaître la ville. L'infirmier, un très beau garçon, m'a répondu que le magasin ne s'appelait plus comme ça depuis longtemps. La jeune femme m'a répondu que c'était dans une boulangerie. Alors, je suis partie d'un rire que je ne réussissais pas à arrêter. Quand même ! À mon âge ! Voler des bonbons ! Comme quand j'étais écolière...








suite le : 22 mars 2024










mercredi 10 mars 2021 précédemment 6 mars 2024 Valentine Je piétine. Hier soir à table, j'ai dit à mes parents que je voulais donner mon piano à des enfants pauvres. Ils m'ont regardé sans réagir. C'est leur nouvelle tactique. Quand ils considèrent que ce que je dis est aberrant et n'a donc aucune espèce d'importance, ils font comme s'ils n'avaient rien entendu. Je ne sais pas s'ils se sont concertés pour adopter cette attitude, mais je suppose que oui. Ils ont donc continué à manger tout en échangeant quelques mots. Alors, mon petit frère s'est mis à pleurer. Ma mère lui a demandé ce qu'il avait et il a répondu qu'il ne voulait pas qu'il y ait des enfants pauvres. Je pense surtout qu'il ne voulais pas que vienne à mes parents l'idée que lui aussi pourrait donner des jouets aux enfants pauvres. Il considère que mon piano est un gros jouet et que c'est l'équivalent de la moto que lui aura quand il aura mon âge. J'ai eu beau lui expliquer que l'on ne conduisait pas de moto à 15 ans. Rien n'y a fait.

Après le repas, ma mère est entrée dans ma chambre et m'a demandé ce qui n'allait pas. Elle avait donc bien entendu quelque chose... Je lui ai dit que ce n'était pas grave, que je ne progressais pas en piano, que je ne serai jamais prête. Elle m'a dit qu'au contraire, elle trouvait que je progressais beaucoup et que mon jeu était beaucoup plus musical qu'il y a quelques semaines. Je l'ai embrassée. Et je suis allée me coucher.








suite le : 15 avril 2024
10 mars






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