Diégèse | Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam | ||||||||
jeudi 14 novembre 2024 | 2024 |
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ce
travail est commencé depuis 9085 jours
(5 x 23 x 79 jours) |
et
son auteur est en vie depuis 23538 jours
(2 x 3 x 3923 jours) |
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ce
qui représente 38,5972% de sa vie |
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hier | L'atelier
du
texte |
demain |
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table
des narratrices et des narrateurs |
les narratrices et les
narrateurs du protocole
d'écriture de 2024 |
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mercredi 14 novembre 2001 | précédemment | 8 novembre 2024 | Bernadette | Mon changement de service se précise, mais ce pourrait ne plus
être à Bobigny mais à Paris. Si c'était le cas, j'espère que ce serait
à Lariboisière. Il est à proximité de la gare du nord et je n'aurais
pas besoin alors de déménager et surtout de déménager toute la famille.
Si c'est à Lariboisière, je pourrai m'investir encore davantage pour aider les femmes en difficulté. Il y a toutes les migrantes qui campent plus ou moins bien sous le métro aérien. Il y a la prostitution endémique plus ou moins consentie. Il y a la drogue. Bref, il y a de quoi faire. J'espère que je serai en position de devoir affronter ces situations et que je serai assez forte pour le faire. Mais l'AP-HP a aussi d'autres hôpitaux en Seine-Saint-Denis, à Bondy et à Sevran. Le problème c'est que je devrais alors sans doute prendre la voiture. Il y a 38 hôpitaux qui appartiennent au groupe. Le suspense est donc à son comble. Il y en a même un à Hendaye, au pays basque et un autre dans le Var, près de Hyères. Là, ce serait plus compliqué pour les enfants et pour mon mari surtout, qui travaille désormais à la Ville de Bobigny. Je pense que je le saurai demain ou après-demain. On verra bien. |
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suite le : | 16 novembre 2024 | ||||||||
mardi 14 novembre 2006 | précédemment | 25 octobre 2024 | Gustav | J'inaugure
je crois une nouvelle pratique d'écriture. Je ne crois pas qu'elle soit
nouvelle en soi, mais elle est nouvelle pour moi. C'est sans doute
grâce à Antoine, cet ancien marin qui envoyait des messages en morse à
la Bonne-Mère pour communiquer à travers elle avec son épouse défunte.
Cette pratique d'écriture est simple. Je me mets dans un endroit où il
y a des gens et je les regarde. Je ne les regarde pas fixement de
manière dérangeante voire embarrassante. Je les regarde à la dérobée,
comme on regarde vaguement des gens qui passent ou des gens dans un
restaurant ou un café, qui sont aux autres tables. Je les regarde et je
tente de repérer tous les détails qui sont plus significatifs de leur
identité. Quand on regarde ainsi les gens, il y a toujours sur eux ou
avec eux, quel que soit le vêtement qu'ils portent, un détail, un
accessoire qui dit en quelque sorte : je suis moi. J'ai donc appelé ces détails les « je suis moi ». Parfois, la notation donne un paragraphe ou deux, parfois moins. Je collectionne ainsi les « je suis moi ». Je verrai plus tard ce que je vais en faire. Cela pose bien sûr la question pour moi. Quel est mon « je suis moi » fétiche ? Je ne sais pas. Il faudrait pour le savoir que je rencontre un autre observateur des « je suis moi ». |
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suite le : | 30 novembre 2024 | ||||||||
samedi 14 novembre 2009 | précédemment | 4 novembre 2024 | Jeanne | Toute la semaine qui vient de se terminer, nous avons eu une
morte ou un mort par jour. On aurait dit qu'ils s'étaient concertés
pour mourir bien sagement chacune et chacun à leur tour. Certains avaient de la famille qui attendait plus ou moins sagement dans la chambre ou à la porte. On leur disait parfois que ce ne serait plus long. Mais il est arrivé que nous nous trompions, que le patient cède plutôt que prévu ou bien au contraire se reprenne et revienne contre toute attente. J'ai apporté mon chevalet. À la pause, je dessine ou je peins. Je regarde les arbres au dehors. Ils sont souvent la dernière vue des gens qui sont ici. Il y a des musiciens qui viennent mais il n'y a pas de peintres. Nous pourrions faire venir aussi des peintres, qui pourraient peindre la dernière vue de ces morts en devenir. Peindre m'apaise. C'est une bonne trouvaille ainsi qu'une bonne nouvelle. |
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suite le : | 16 novembre 2024 | ||||||||
mardi 14 novembre 2017 | précédemment | 27 octobre 2024 | Raïssa | Je repars demain en Allemagne et j'y accoucherai. J'ai pris
cette décision dès que j'ai mis le pied sur le quai de la gare de
Brest. Il n'y avait rien de particulier qui m'a poussé à décider cela,
sur ce quai. Il ne faisait même pas froid, ni pluvieux. Mais en fait,
j'ai envie que notre enfant naisse en Allemagne et bientôt, il sera
préférable que je ne voyage plus. Reste à expliciter pourquoi je préfère que notre enfant naisse en Allemagne. Je crois que je suis sensible au pragmatisme allemand. Ils ont vu où les menait la passion et l'enrôlement. Il est donc surtout question de donner place au discernement. Ils ont vu aussi où les conduisait l'obéissance aveugle à de mauvais règles et ni Kant, ni Goethe ne sont venus à leur rescousse. Ils ont donc compris que face à l'ordre mauvais, la source de résistance est individuelle. Et puis, comme l'allemand est quand même très difficile à apprendre, je préfère qu'elle ou il l'apprenne en premier, que le bain linguistique soit germanophone. Voilà. Et puis Gunther me manque. |
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suite le : | 16 novembre 2024 | ||||||||
lundi 14 novembre 2022 |
précédemment | 25 octobre 2024 | Walter | Nous devions repartir après la Toussaint et nous y sommes
toujours. Quand nous avons voulu faire monter Clotaire dans la voiture
de Coralie pour rentrer, il a d'abord refusé aussi énergiquement que
son âge le lui a permis, mais une fois dans la voiture, au lieu de
calmer, il s'est mis à gémir d'une manière parfaitement atroce. Coralie
sans me demander mon avis, a fait demi-tour et nous a ramenés, ce vieux
Clotaire et moi jusqu'à chez elle. J'ai vaguement protesté avant de me
laisser convaincre de repartir le lendemain. Mais, le lendemain,
Clotaire a refait le même cirque et nous sommes revenus. Au bout de
quatre jour de ce manège assez absurde, nous sommes convenus Coralie et
moi de ne pas réessayer pendant quelques jours. Les quelques jours ont
duré jusqu'à aujourd'hui. Je pense que c'est le jardin de Coralie qui plaît à Clotaire. Il entre et sort comme il veut ou presque, car il y a un perron couvert duquel il aboie pour se faire ouvrir la porte. Depuis deux nuit, il ne dort plus dans ma chambre, mais dans celle de Coralie, ce qui me rend un peu jaloux. Il vient seulement me réveiller le matin pour que nous allions nous promener et il gambade alors comme un jeunot. Je ne sais pas bien où toute cette histoire va nous mener. Mais moi aussi, en fait, je suis content d'être là. |
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suite le : | 18 novembre 2024 | ||||||||
14 novembre | |||||||||
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