Diégèse
Calendrier de vie de l'auteur en spirale d'Ulam
dimanche 15 septembre 2024




2024
ce travail est commencé depuis 9025 jours (52 x 192 jours)

et son auteur est en vie depuis 23478 jours (2 x 3 x 7 x 13 x 43 jours)

ce qui représente 38,4402% de sa vie

trois mille trois cent cinquante-quatre semaines de vie
hier

L'atelier du texte
demain










table des narratrices et des narrateurs

les narratrices et les narrateurs du protocole d'écriture de 2024










samedi 15 septembre 2001 précédemment 11 septembre 2024 Bernadette J'écrivais mardi dernier que le monde avait changé d'époque. C'est une expression facile à écrire ou à dire. C'est plus difficile à percevoir quand on travaille dans un hôpital de la banlieue nord de Paris. Déjà hier, les gens parlaient moins des deux tours en flammes puis effondrées. Elles avaient bien sûr cédé la place aux maux du quotidien, petits ou plus sérieux. C'est à cela aussi que sert l'hôpital, à toujours prendre en compte la souffrance individuelle sans être pour autant éloigné de la souffrance collective. Quelques patients, pourtant, et parmi lesquels des patients assez abimés par un accident ou par une pathologie, m'ont parlé des tours de New-York. C'est sans doute qu'il y a quelque chose de l'ordre de la communion des souffrants. C'est sans doute que la souffrance est ce qui ramène à l'humanité. C'est pourquoi je ne parviens pas à comprendre par quel opium idéologique ou religieux des terroristes s'extraient ainsi de la communion dans la souffrance. Ces supposés croyants qui choisissent de retirer la vie de tant de personnes se substituent à Dieu, ce qui devrait être pour eux le péché le plus grave, le plus mortel.

Moi, je suis triste et je trouve que je suis de plus en plus triste.

Peut-être devrais-je voir avec les ressources humaines si je peux changer de service, sachant qu'aucun service de cet hôpital ne m'éloignera de la souffrance. Même les collègues qui s'occupent de la facturation n'en sortent pas indemnes.








suite le : 21 septembre 2024










vendredi 15 septembre 2006 précédemment 13 septembre 2024 Gustav Et si j'arrêtais d'écrire ? J'ai encore le temps de proposer mes services au ministère de l'éducation nationale. Ils manquent peut-être de professeurs de lettres et j'ai tous les diplômes nécessaires pour enseigner. En outre, j'habite en Seine-Saint-Denis, un des départements les moins prisés par les enseignants et moi, je veux bien enseigner en Seine-Saint-Denis. Ou alors, je vais proposer aux services culturels des villes d'organiser des ateliers d'écriture dans les centres sociaux. Je n'ai jamais fait cela, mais je pourrai me targuer de ma déjà longue bibliographie.

En tout cas, je ne veux plus écrire de romances. Je vais finir celle-ci, sans la bâcler, répondre aux commandes parfois ridicules de l'éditeur et lui dire que j'arrête. Je ne peux m'empêcher de reproduire ici une de ces commandes. J'avais écrit que Yasmine - ils ont quand même conservé le prénom de l'héroïne - rosissait à la vue de son amoureux. Eh bien cela leur a semblé ne pas convenir, car une jeune femme ne pouvait pas rosir et seulement rougir. Ils voulaient dire par là que le lectorat ne comprendrait pas le terme rosir et qu'il convenait donc d'en choisir un plus marqué, mais qui serait compris. On voit bien que faire cela, ce n'est pas faire un travail d'écriture. J'imagine d'ailleurs que dans quelques années, des machines à l'intelligence plus développées que nos ordinateurs pourront écrire à la minute autant de romances que le marché pourra écouler.








suite le : 3 octobre 2024










vendredi 15 septembre 2017
précédemment 28 août 2024 Raïssa Je suis enceinte. C'est officiel depuis ce matin. Je n'avais pas fait de test de grossesse jusqu'à présent. Mais, je l'ai fait et je l'ai même fait deux fois pour être plus certaine. Je suis enceinte. J'ai pris rendez-vous dès lundi chez l'obstétricienne pour envisager l'accouchement. J'imagine qu'elle va considérer que c'est un peu tôt pour parler de l'accouchement et que l'on va d'abord parler de la grossesse. On va peut-être d'ailleurs parler d'abord de moi. Je n'ai aucune idée de comment ça va se passer. Je suppose que tout est balisé et qu'il existe des sites internet où l'on peut suivre la grossesse au jour le jour. Pour le moment, la chose qui m'importe le plus, c'est de déterminer la date de la conception. C'est super important de savoir ça. Et je dirai à mon enfant quand iel a été conçu·e et où. La date de la naissance, si l'on y réfléchit un peu, c'est assez aléatoire et cela dépend de facteurs que les parents maîtrisent plus ou moins. On sait que ça dure en moyenne neuf mois et que le fœtus est à-peu-près viable, plus ou moins, à partir de vingt-cinq semaines de grossesse. En revanche, la conception, ça, c'est nécessairement précis. On devrait donc avoir l'âge de sa conception et non de sa naissance. Bien sûr, on ne le fait pas, parce que les parents ont honte d'avouer qu'ils ont baisé pour enfanter. Mais moi, je n'ai pas honte et je le dirai à mon enfant dès qu'iel sera en âge de l'entendre ou bien dès qu'iel le demandera.

En tout cas, je n'ai pas hâte d'accoucher. Je vais laisser ma grossesse se dérouler le plus calmement du monde. J'irai juste ramasser les algues de temps en temps, quand il ne fera pas trop froid et que le vent sera tombé.

Je suis heureuse, je crois.








suite le : 23 septembre 2024
15 septembre






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