Diégèse | |||||||||
dimanche 25 juin 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 177 jours (3 x 59 jours) | et son deux mille quatre-vingt-dix semaines de vieauteur est en vie depuis 14630 jours (2 x 5 x 7 x 11 x 19 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,2098% de la vie de l'auteur | |||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
C'est le dimanche qu'il faut parvenir à penser dans la joie. Le dimanche s'est évertué à la peine. J'étais un peu sorti de la fatigue, dans l'idée d'aller me promener, en famille, dans le temps incertain des mois de juin qui vacillent. Nous sommes allés dans les promenades construites pour les citadins et dont les frondaisons donnent des idées de campagne comme les plantes artificielles dans les appartements des banlieusards. Jamais autant que le dimanche on a l'impression que le temps s'écoule, que les gens se détestent aussi. Ils ont trouvé, tous, le nouveau jeu de patins à roulettes, sans voir que ce nouvel espace de loisir dévoile encore davantage l'inanité de leurs gestes et de leurs postures. Que faisais-tu toi aujourd'hui, dans quel alcool as-tu passé la nuit ? | |||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
Le
dimanche que
j'ai passé
sans toi était sans toi. J'ai essayé plusieurs fois de t'appeler,
de t'accueillir, je t'ai écrit un message que je n'ai pas envoyé. Je crois que le
besoin de solitude est plus fort, plus grand, plus impératif.
Je me suis promené, manquant m'évanouir parfois, comme si les masses de liquide de ma tête se déplaçaient soudain, laissant mon équilibre se remettre doucement. Le dimanche que j'ai passé sans toi était dans la culpabilité d'être sans toi. Tu m'envoies des messages qui me font pleurer. On dirait que tu as décidé de me prendre l'impossible de l'amour, la détresse de l'inaccompli. On dirait que tu as décidé d'inverser les rôles et de ce fait, je ne sais plus qui je suis. |