Diégèse | |||||||||
mercredi 12 janvier 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Je n'aurais
pas
dû aller dîner.
C'était un piège d'enfant mais je plonge
dans tous ces pièges-là. Toute la journée était
dans la crainte de cette fatigue-là
de ce dîner-là de cette fausseté-là et du froid
qui viendrait ensuite. Je sais que M. connaît F. et qu'il lui proposera
de lui rapporter des paroles et que F. refusera et que je le sais et
que
cela me rend muet. Ce soir, je pleure seul, je pourrais crier seul si
la
voisine enceinte ne menaçait de porter plainte contre mes crises
de cris. Je ne dois plus le faire. Je ne dois plus jouer au fou quand F. me manque au point de grand gel, de grand froid et de grande tempête. Mais je joue. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Dîner
caractériel. Des
plans, des projets, des souvenirs et je ne sais quoi encore. Je
reviens,
descendant les pentes de Montmartre,
filant dans un froid attendu
jusqu'aux plaines proches de la Seine. Je
pourrais voler, porté par l'envie de dormir et je n'en sais rien. Je sais qu'en ce douzième jour, ce qui revient dans le texte de la mémoire, ce n'est pas ce dîner. Ce sont les paysages qui ont accueilli ensemble F. et sa passion et moi, patients et impatients et que c'est F. qui pouvait arrêter le temps. Je me manque. Je suis ma légèreté ? |