Diégèse | |||||||||
mercredi 7 février 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 404 jours (22 x 101 jours) | et son auteur est en vie depuis 14857 jours (83 x 179 jours) | ||||||||
ce qui représente 2,7193% de la vie de l'auteur | |||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Ce n'était pas l'année dernière, mais il y a beaucoup plus longtemps, plusieurs années, j'étais allé la nuit aux urgences de l'hôpital tout proche, des épées dans les reins et ce dont je me souviens en effet, ce sont ces cris, cette femme qui hurle alors que je m'endors assommé par les antalgiques. Elle hurle encore et quand je me lève pour rentrer chez moi, je la vois recroquevillée sur une chaise, gémissant, pleurant doucement. Je ne sais pas où elle avait mal. Je l'ai imaginée, saisie par le froid sur les trottoirs qui partent de la Place de la Nation vers le périphérique, petit à petit rendue raide, coinçant les muscles sur les os jusqu'à interdire toute mobilité et devenir cette femme déposée, toute souffrance. Je suis encore avec elle. | |||||||||
Je
suis rentré trop tard, avec le vin du Webbar devant les yeux, un
peu doux, sous la pluie, les images d'Égypte encore en moi, me
regardant
avec toute la douceur
du Nil pour les enfants perdus. Je ne sais plus rien de ta vie près du Nil et si tu prends encore par jeu des felouques pour aller sur les marchés, regarder les couleurs et choisir pour la table des odeurs amusantes que tu pourrais marier. Tu ne m'appelles plus de cabines téléphoniques déglinguées, juste pour t'étonner avec moi que ta voix me parvienne par le fil à peine fixé qui de l'appareil serpente dans les souks et se perd, et je suis là, et nous rions, et j'imagine ma voix, si près du Nil et si près de toi. |
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7 février | |||||||||
2000 |