Diégèse | |||||||||
vendredi 25 février 2011 | 2011 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 4074 jours (2 x 3 x 7 x 97 jours) | et son auteur est en vie depuis 18527 jours (97 x 191 jours) | ||||||||
ce qui représente 21,9895% de la vie de l'auteur | cinq cent quatre-vingt-deux semaines d'écriture | ||||||||
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Ce qui s'écrit | |||||||||
La maxime du jour |
Les
femmes n'ont point de sévérité complète sans aversion. François de La Rochefoucauld - Maximes |
Noëmie | De tous les films dans lesquels j'ai joué, ceux que je préfère sont ceux qui n'imposent pas d'histoire au spectateur. Le récit de fiction est toujours impudique, indécent et intrusif. Donner à voir ou à lire une histoire, c'est supposer que cette histoire est intéressante, va intéresser et qu'il va donc y avoir échange libidinal entre l'auteur et le lecteur, le spectateur et que cet échange sera tarifé. Quand on évoque la propriété intellectuelle, littéraire et artistique, il faudrait évoquer, et ce serait plus exact, la « propriété libidinale ». Vendre du désir, pourquoi pas ? Mais cela suppose en conséquence que le film, le livre, sont d'emblée publicitaires, de l'ordre même de la publicité. Je ne ne veux donc pas d'histoire. | ||||||
Le parti pris publicitaire | |||||||||
Il
s'agit de femmes supposées émancipées qui vont assister à des séances
d'effeuillages masculins, mais qui ne connaissent rien à la mécanique.
En cela l'ordre social fantasmatique est maintenu. Tout cela est très
classique. Mais dans l'ordre du récit proposé, qui dépanne quoi et
quelle est la nature du dépannage ? Ce qui est intéressant ici,
c'est
le jeu des pronoms : « elle(s) », « vous »,
« ça »... se succèdent dans
une
sorte d'indétermination. « Elles » au pluriel renvoie à
« femmes », mais au
singulier, il s'agit d'une voiture qui a ou qui n'a pas déjà fait
« ça ».
« Ça » est l'objet du dépannage, le nœud de l'intrigue. Le
« vous » n'est
pas en position de sujet du verbe : elle « vous » a déjà
fait ça.
Juxtaposition que l'on peut entendre comme l'équation
« elle » = « vous ».
Ainsi, qu'est-ce qu'elle a déjà fait ou pas encore fait ? Il y a
du
brouillage dans le pronom... Il faut alors imaginer ce qui aurait pu être prononcé à la place de ce « elle vous a déjà fait ça », locution centrale car la seule prononcée au sein de la diégèse, c'est à dire du récit, la voix off pouvant aussi être qualifiée d'« extra diégétique ». Un « ça vous a déjà fait ça »renverrait à l'hallucination du personnage féminin, réification fantasmatique mais psychotique de la figure du « garagiste », celui qui a « l'outil ». « On vous a déjà fait ça » replacerait l'action vers le garagiste par une forme de suggestion sexualisée. « Elle vous a déjà fait ça » désignant l'actant comme étant la voiture est en fait un neutralisateur de fantasme. Ce qui est donc frappant dans ce film publicitaire qui montre des hommes dénudés, c'est que personne ne désire personne. Les Chippendales à l'évidence ne désirent pas leur public qui, de façon tout aussi évidente, passe une soirée « entre filles ». Ainsi, même dénudé, le garagiste « chippendalisé » n'est pas désirable et surtout, déjoue d'emblée toute possibilité de passage à l'acte, même en bas de chez « vous-elle ». Cet effet neutralisateur se retrouve dans le déplacement. « Vous ne viendrez plus chez nous par hasard » mais dans le film, c'est le garagiste qui vient. Si vous allez chez Total et que dans le même temps Total vient chez vous, il n'y aura pas de rencontre. Aucun risque. C'est ainsi que ce film publicitaire manque sa cible. Parions que si vous téléphonez à un homme sculptural et dénudé en plein milieu de la nuit, ce ne sera « pas par hasard ». Sans compter que si les garagistes deviennent des « Escort boys », ça risque de coûter bonbon. |
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25 février | |||||||||
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Mais il n'y a toujours pas d'histoire. | Il n'y a plus besoin de s'interroger sur ce qui pourrait être vrai, sur ce qui pourrait ne pas être vrai. | Est-ce qu'il y a de l'amour ou est-ce qu'il n'y a pas d'amour ? | Vous me fatiguez un peu, tous, avec vos histoires ineptes et vos amours courtoises qui ne me disent rien. | ||||||
2010 |
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Je retiens que je n'observe pas le monde aujourd'hui car je n'y comprends rien, car je n'y veux rien comprendre et que pour observer, pour bien observer le monde, il faut comprendre, un peu, au moins un peu, ce qui se passe dans le monde, ce qu'est le monde. |